
Le député, Nizar Seddik a indiqué que le bloc parlementaire « La Voix de la République » dont il faisait partie avait déposé auprès de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), une proposition de loi d’amnistie générale pour les affaires de chèques sans provision.
S’exprimant le 15 février 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Nizar Seddik a affirmé que cette initiative s’inscrivait dans la même ligne que celle des problématiques évoquées par le président de la République, Kaïs Saïed. « Nous devons entamer une révolution législative mettant fin à ce qui avait lieu et qui causait le sous-développement du pays », a-t-il dit.
Le député a expliqué que la proposition de loi a été présentée par le bloc « La Voix de la République » en raison de l’absence d’avancées du côté du gouvernement au sujet de la réforme de la question des chèques sans provision. Il a estimé que les députés devaient prouver leur capacité à compter sur leurs propres moyens et à réformer certains textes afin de libérer le pays de la bureaucratie et des lois caduques.
Nizar Seddik a précisé que l’amnistie générale s’appliquera pour les affaires de chèques sans provision constatés avant le 1er janvier 2024. La proposition de loi précise que l’amnistie ne doit pas porter atteinte aux droits des bénéficiaires des chèques. « Je ne considère pas qu’il y a un bénéficiaire… Le bénéficiaire souffre d’un préjudice suite à l’emprisonnement de l’émetteur… Il n’encaissera pas son argent… Dans certains cas, l’émetteur doit de l’argent et on en lui doit aussi… L’État n’a pas respecté ses engagements envers plusieurs entrepreneurs… Plusieurs hôtels ont été fermés après les attentats terroristes, en plus de la crise sanitaire résultant du Coronavirus », a-t-il poursuivi.
Nizar Seddik a affirmé que le texte déposé par les élus ne proposait pas une amnistie en contrepartie du paiement de la somme due. La proposition de loi priorise le recours à une sanction civile au lieu de passer par un processus à caractère pénal. Il a, également, assuré que la proposition de loi ne se heurtait pas à l’initiative gouvernementale portant sur la même thématique. Le texte a été déposé auprès de l‘ARP à la date du 13 février 2024. Il devrait être abordé par le bureau du parlement dans le cadre de la réunion prévue pour le 15 février 2024. Il a, aussi, précisé que le projet de loi du gouvernement n’a pas officiellement été déposé auprès de l’ARP.
S.G

