
Le contexte international prend une tournure de plus en plus tranchée, et les rapports de force géopolitiques sont en train de glisser avec une redistribution des rôles dont personne n’arrive à entrevoir la photo finale.
Ainsi en Libye où le général de l’opposition au régime officiel de Tripoli, Khalifa Haftar avait lancé une offensive le 4 avril 2019 pour élargir son influence de l’Est qu’il dirige, vers la Tripolitinaine, aux mains de Faiez Saaraj, le dirigeant officiel libyen.
Grâce - ou à cause de - l’appui turc qui s’est fait plus présent depuis décembre 2019, le gouvernement d’accord national de Sarraj a pu faire reculer Haftar, et le renvoyer dans ses lignes. La Turquie en plus d’avoir envoyé des armes, des dromes, a fait parvenir pas moins de 7000 hommes qui étaient dans les milices syriennes pour cette fois-ci combattre aux côtés des forces du GAN.
Haftar et son armée nationale libyenne avaient pronostiqué au moment de son offensive, la chute de Tripoli en trois jours. Il n’en sera rien, et quelque un an et deux mois plus tard, ils sont contraints de reculer à l’intérieur de leur ligne. La Lybie est désormais clairement partitionnée entre un groupe, celui de Haftar qui bénéficie de l’appui russe en première ligne suivi des Emirats Arabes Unies, de l’Egypte et de l’Arabie saoudite, et celui de Sarraj, qui a le soutien des turcs, du Qatar, et plus indirectement des Américains et des Français.
L’Europe assiste impuissante, à la prise de contrôle par le duo turco-russe du conflit libyen et de ses démêlés diplomatiques, tout comme elle avait assisté, impuissante, à la confiscation du conflit syrien par le même duo turco-russe. L’Onu, empêchée par le veto russe au Conseil de Sécurité est quant à elle, totalement hors-jeu. Et les américains regardent ailleurs. #cestlepeuplequonassassine
La Tunisie voisine est prise entre ses deux feux. Après une tentative turque de faire basculer la Tunisie du côté de son poulain Sarraj, Erdogan s’était rendu en personne à Tunis fin décembre, avec pour seuls accompagnateurs, son état-major militaire et son chef du renseignement, c’est au tour de l’Africom, l’armée américaine pour l’Afrique, d’enfoncer le clou par son communiqué du 29 mai dernier en affirmant que la Tunisie était du côté américain, contre « les forces malignes qui jettent de l’huile sur le feu », entendez contre les Russes et pour Sarraj. #damerlepion
Le Président Kaïs Saïed pourra toujours dire à Emmanuel Macron lors de leur échange téléphonique du 5 juin que la Tunisie « tient autant à sa souveraineté qu’à celle de la Lybie et ne sera la base arrière d’aucun camp », la réalité des voyages officiels ou des communiqués de l’armée américaine contredisent le propos. La réalité c’est que le président de l’Assemblée tunisienne, Rached Ghannouchi, également président du parti Ennahdha, appelle Sarraj pour le féliciter d’avoir repris ses positions contre Haftar. #soufflernestpasjouer
Pendant ce temps-là, Londres continue sa marche rapide vers le Brexit, malgré l’insistance du tissu économique britannique fragilisé par la crise du Covid qui souhaite que la Grande-Bretagne prenne son temps afin que le retour des frontières douanières, de ses taxes et des formalités ne ralentissent pas une reprise économique déjà à la peine. Bruxelles, par la voie de son négociateur en chef, Michel Barnier, avait fait savoir que la situation transitoire pouvait être prolongée jusqu’à la fin de 2022. Ça sera le ministre de Boris Johnson chargé du Brexit, l’Anglais Michael Grove qui lui répondra ce 12 juin : « Je confirme formellement que le Royaume-Uni n’étendra pas la période de transition. Le 1er janvier 2021, nous reprendrons le contrôle et nous regagnerons notre indépendance politique et économique ». Barnier et Frost (le négociateur britannique) ont désormais six mois pour conclure un accord de sortie, ou la sortie se fera sans accord. #sortieàtoutprix
Sur le front du Coronavirus, alors que la France s’apprête à annoncer l’accélération de son calendrier de déconfinement par la réouverture totale de ses restaurants dès le 15 juin, par la réouverture de ses frontières intereuropéennes d’abord, puis internationales au 1er juillet, la situation passe d’inquiétante à tragique au Brésil. Le nombre de morts y dépasse désormais le Royaume-Uni, avec pas moins de 41.288 à date, hissant le pays, au deuxième rang des pays les plus touchés après les Etats-Unis. Et ce chiffre semble être bien en deçà de ce qui adviendra, puisque pour le moment, seules les grandes villes sont touchées, et le virus va désormais se propager vers les villes plus reculées, moins équipées, moins médicalisées. Rappelons que le Président Bolsonaro n’a toujours pas eu de mots de compassion pour les victimes, n’a toujours pas été aux chevets de malades, et n’a pas encore apporté son soutien au corps médical. Son leitmotiv du moment est de demander aux Brésiliens d’aller filmer dans les hôpitaux pour prouver qu’ils ne sont pas surchargés, et que chaque patient a bien son respirateur. Il répond à sa manière aux soignants qui disent être arrivés à un stade de médecine de guerre, nécessitant dans certains hôpitaux de devoir choisir entre les patients, faute de matériel disponible. #lavaguecontinue
Pékin de son côté a dû confiner un de ses districts. Même si certains s’empressent de parler d’une nouvelle vague, la recrudescence de cas d’infection par le Covid-19 est dû à un ou des saumons infectés qui ont ensuite infecté les planches de découpe de certains étals. 11 quartiers ont ainsi été confinés, le marché de Xinfadi où a été retrouvé l’origine de la contamination a été fermé, les écoles et les crèches n’accueillent plus d’enfants, les évènements sportifs ont été suspendus, et les tourismes entre provinces sont interdit. #lesaumonetlachauvesouris
Précisons pour être complets, qu’une nouvelle science, l’épidémiologie digitale, a conclu à une possible apparition du coronavirus dès l’été 2019 à Wuhan. En effet, l’étude des images satellites sur lesquelles on constate une plus forte affluence sur les parkings des hôpitaux de Wuhan dès l’été 2019, combinée avec les mots clés recherchés sur internet où « taux » et « diarrhée » explosent littéralement à la même période, tout ceci laisse supposer que le virus est alors déjà présent. #ledigitalparle
C’est la fin de ce trip, c’est la fin de la semaine, vous pouvez éteindre vos smartphones.


Est ce que tout le monde s'en fout? Non, mais on ne peut s'empêcher de penser que si les libyens veulent vraiment vivre en paix, comme un seul pays, ben...y a qu'à. Surtout ne pas attendre que Turcs et Russes (et autres) se fassent la guerre en Libye!
De là à punir l'ensemble du peuple chinois en lui faisant payer la note pour le monde entier, il y a un monde!
C'est abominable, ce que vous dites! Les chinois n'y sont pour rien, et sont eux mêmes victimes.