
« La Tunisie est-elle une République, un royaume, un zoo, ou une prison ? ». C’est la question qu’on continue à se poser génération après génération, telle une sorte de désopilante imprécation qui nous colle au pays. Cette question avait été posée il y a exactement 20 ans par un jeune à la plume au vitriol qui n’avait pu se résigner à mettre en sourdine ses mots libres et incisifs face aux pratiques hideuses et tragi-comiques de la dictature (Oui une dictature à son côté burlesque, absurde). Lui c’est Zouhair Yahyaoui. Il aura payé, le prix pour s’être exprimé librement, de la persécution de sa famille et … de sa vie.
Sa petite sœur, qui a subi les affres de la persécution notamment le chômage imposé pendant des années, est morte hier. Qu’elle repose en paix. On pourrait dire que Leila Yahyaoui a été emportée par un cancer à l’âge de 37 ans et passer son chemin.
Mais on pourrait aussi dire qu’elle a fait face à cette terrible épreuve tout en subissant une injustice impulsée par le pouvoir en place. Entre 2002 et 2022, l’arbitraire de régimes politiques, différents en apparence, broie des citoyens, les détruit, les anéantit. La défunte avait intégré l’équipe de l’Inlucc. Elle y avait rencontré son compagnon. Ils ont commencé à tracer leur chemin. Mais survint Kaïs Saïed. En un claquement de doigt, il ferme l’instance, jette les employés à la rue, sans revenus, sans garantie de retour, sans rien. La défunte et son époux ont fait face à la plus terrible des épreuves en ayant été obligés de subir une précarité imposée par le régime. Leila Yahyaoui est décédée en endurant une injustice d’Etat. Ses collègues sont encore vivants mais continuent à l’endurer. Des centaines de familles se sont retrouvées sans revenus du jour au lendemain parce qu’un omniprésident en a décidé ainsi et pas autrement.
A ceux qui félicitent ce même régime d’avoir pris en charge les soins, ayez au moins un semblant de décence. Ça devient pénible de voir tant de personnes (et pas des plus bêtes parfois), qui pour défendre le « grand sauveur », plongent tête la première dans le côté ridicule et le bas déni.
Il y a de cela exactement 20 ans, les Tunisiens étaient appelés aux urnes pour un référendum constitutionnel à l’initiative du président Ben Ali. Le premier dans l’histoire du pays. Présenté au monde par le régime comme étant la pure manifestation de la démocratie en Tunisie, le projet d’amendement avait été accepté par plus de 99% des suffrages exprimés. Entre autres modification, la suppression de la restriction sur les mandats présidentiels. Ainsi, le chef de l’Etat s’était donné la latitude de se représenter autant de fois qui le souhaiterait. Un bel exercice « démocratique »! qui permet alors au président de briguer un quatrième mandat. Ce référendum lui a également assuré, au moins officiellement, une légitimité politique pour tous les actes commis et ceux d’après.
C’est dans ce contexte que Zouhair Yahyaoui avait proposé avec son sarcasme mordant un ‘référendum’ sur la base de la fameuse question « La Tunisie est-elle une République, un royaume, un zoo, ou une prison ?». 20 ans après, le contexte est différent mais des réminiscences persistent, comme un relent de déjà-vécu. Le régime organise le deuxième référendum constitutionnel de l’histoire du pays, impulsé par un président qui se veut iconoclaste. Les Tunisiens sont appelés aux urnes pour voter sur un projet de constitution qui, d’après les bribes lâchées par les explicateurs, renforcera le pouvoir présidentiel lui accordant de larges prérogatives. D’ailleurs, on nous annonce le retour de la Chambre des conseillers. Pour rappel, le projet présenté au référendum de 2002 avait fait en sorte de doubler la Chambre des députés par celle des conseillers dont une partie des membres sont désignés par le président.
En attendant que nous puissions enfin consulter la constitution saïedienne et que les « épousailles » électorales aient lieu, essayons de nous poser les bonnes questions.
et son frère n'a pas dit s'il y a eu un trou de thérapie ou non, et vous savez très bien qu'il y 'a des nouvelles thérapies de cancer qui ne sont même pas disponibles en Tunisie mais ça c'est une autre question et non pas la seule responsabilité du putschiste.
C'est la 'présidence' qui intervient au cas par cas pour demander a la CNAM de continuer de prendre ces cas en charge. C'est la différence entre l'état de droit et l'écurie ou Saied ou les sujets sont à la merci de l'humeur du jour du monarque.
Cependant il y a un cirque dont le chapiteau est installé à Monplaisir qui groupe les clowns de nahdha qui s'accaparent de l'argent du peuple.
Robocop surveillent du zoo
Cette patrie qui vous a offert éducation, instruction, culture et émancipation. Pour obtenir ce talent d'écriture et d'expression.
Cette patrie qui a besoin de la force de ses enfants pour proposer et construire, pas seulement pour chicaner, pour rouspéter.
Nous avons bu de son eau, respiré de son oxygène, nous étions assis sur les bancs de ses établissements, nous nous sommes soignés dans ses hôpitaux, profité de ses plages, nous étions heureux des meilleurs événements, nous étions tristes de ses malheurs, nous sommes certes indignés des mauvaises gouvernances, des injustes, mais notre patrie est intouchable et à travers toutes les péripéties des différentes civilisations, l'horreur de l'occupation, la patrie est toujours là debout, Indemne.
Ces passagers du pouvoir, chacun marque l'histoire, par une empreinte.
Mais c'est l'ingratitude aveuglante qui bloque l'esprit pour ne discerner que le mal.
C'est une République en cours d'édification, malgré tout.
Ecrit par A4 - Tunis, le 12 Octobre 2020
Mon pays, ce n'est plus un pays
Depuis que des étranges vipères
Débarquant en toute impunité
Ont proposé à des va-t-en-guerre
Leur venin pour traitement de santé
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand dans sa constitution idiote
L'Etat est un ogre à trois têtes
Ayant des mains souffrant de tremblote
Et du courage autant qu'une mauviette
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand les trois têtes de l'ogre débile
Passent le plus clair de leurs journées
A cogner, s'esquinter les profils
A saigner et se bouffer les nez
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand deux cent dix-sept stupides corbeaux
Décident pour orner leur perchoir
De mettre en haut de l'escabeau
Un ignoble vautour charognard
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand du fond de son isolement
Un fou caméléon enragé
Rumine dans un langage véhément
Des chansons vieilles et usagées
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand des chacals toujours affamés
Forment des hordes, posent des chicanes
Devant une armée de malformés
Qui ne sait pas réouvrir la vanne
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand les cabots noirs de la justice
Ferment à double tour tous leurs tiroirs
Pour protéger leurs odieux complices
Des assassins, voleurs et pillards
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand les rats de la médiocrité
Se sont emparés de ses rouages
Pour, dans un acte prémédité
Le conduire tout droit vers le naufrage
Mon pays, ce n'est plus un pays
Quand les ratés veulent faire la cigale
Quand les fourmis lasses et épuisées
Par ces fainéants qui se régalent
Choisissent de se volatiliser
Mon pays, ce n'est plus un pays
Ce n'est qu'un zoo sans porte ni mur
Où ne survivront plus que les loups
Où la parole n'est plus qu'un murmure
Et les horizons sombres et flous
Mon pays, ce n'est plus un pays !!!
C'est un moment de flottement, mais ça passera.
Que la défunte repose en paix et sincères condoléances à sa famille, Allah yarhamha
@Madame Iklhas Latif: Je suis désolé de vous le dire, mais il n'y a aucun lien évident de causalité ou de déduction entre les deux faits que vous avez présenté ci-dessus.
Mais enfin Madame Iklhas Latif, franchement je ne sais plus quoi dire face à votre logique. Ce que vous écrivez est irresponsable.
Bonne soirée,
Donc, s'il y a faute, elle n'est pas imputable à la Tunisie.
Ce fut un karakouze de tous les temps.
Ya mala 7ala.
Ce commentaire est pourtant très clair et si toi de façon naïve,tu as trahi ton origine non tunisienne,nombreux sont sur ce site (si si encore plus nombreux que tu ne le crois) qui préfèrent encaisser et passer outre,mais comme toi,tu me parais sympathique,je vais te faire l'aumône de la traduction puisque Google ne s'est pas encore occupé de ce point:
G3ARE: se dit des personnes parvenues,de basse condition.
karakouze: un saltimbanque comique.
Ya mala 7ala: Quelle catastrophe!
Est-ce le coup de main de Quoi, a généré un peu de lumière dans ta sombre et obscure boite crânienne, wèllè lè (ou non).
C'était un idéaliste.
Et comme tout idéaliste, le chagrin tue .
Beaucoup de ces jeunes sont morts, de ce chagrin, parce que rien ne change.
Que ces jeunes ne culpabilise pas ,ils n'y sont pour rien, si tout va de plus en plus mal .
Allah yarhamhoum .
A la question en titre.
Rien de tout ça.
Nous avons un Lenine ,un Staline ,et bientôt nous gueulerons
. HHHAY KAIS-ER !!!
La3zai ,il a un nom prédestiné
:))))
Le président n'est pas une mince affaire, même notre grand Amin MAHFOUDH ignore l'article 290 du code de procédure pénale...
La production juridique en Tunisie n'est pas une ING'?NIERIE... elle fait beaucoup de martyrs.
Que la défunte repose en paix et sincères condoléances à son compagnon et sa famille.
Ha ha ha ha ha