
Elle s’appelle Jeanine Añez, elle a été présidente de Bolivie entre novembre 2019 et novembre 2020 et elle a été condamnée, vendredi 10 juin, à dix ans de prison. Motif : « manquement au devoir » et « décisions contraires à la Constitution et aux lois ». Elle est accusée d'avoir accédé à la présidence de manière anticonstitutionnelle suite au « coup d’État le plus astucieux et le plus odieux de l’Histoire », selon l’expression de son prédécesseur Evo Morales.
Pourtant, force est de reconnaitre que le tribunal constitutionnel a validé à l’époque la prise de pouvoir de Mme Añez. Mais cela a été insuffisant aux yeux des magistrats du tribunal de première instance de La Paz.
Revenons en Tunisie. Depuis une semaine, les magistrats observent une grève à la suite de la révocation arbitraire de 57 d’entre eux. Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi dernier, ils ont expliqué comment le président de la République Kaïs Saïed et sa ministre de la Justice, Leïla Jaffel, ont essayé de les mettre sous leur botte.
Les témoignages étaient nombreux et ceux donnés hors caméras l’étaient davantage. Procureurs, juges d’instruction et juges de siège ont témoigné comment la ministre de la Justice s’immisçait (ou tentait de s’immiscer) dans leurs dossiers.
Ces témoignages auraient créé un séisme politique et provoqué des élections immédiates dans n’importe quel pays développé au monde. Chez nous, cela est passé inaperçu. Aucun démenti, ni même de réaction, de la présidence, du ministère de la Justice ou du ministère de l’Intérieur.
La conférence de presse des magistrats est une preuve, par quatre, que la Tunisie est un pays sous-développé par excellence. Un pays où le pouvoir exécutif s’immisce encore dans le pouvoir judiciaire, où la justice n’est pas encore indépendante.
Peut-on investir et créer de l’emploi dans un tel pays ? Non ! Il vaudrait mieux aller en Syrie, en Iran ou en Corée du Nord, les règles y sont plus claires.
Sans justice, il n’y a rien qui marche, rien. La justice est la base de tout, absolument de tout.
En dépit de ce qui nous arrive depuis le 25 juillet, date du putsch, je reste optimiste sur le moyen terme. Un jour ou l’autre, Kaïs Saïed va partir comme sont partis ses prédécesseurs et comme sont partis tous les putschistes du monde. C’est juste une question de temps.
A moins qu’il meure ou qu’il s’évade à l’étranger, comme Zine El Abidine Ben Ali, il rendra compte, un jour, à la justice. Tout comme ses ministres de la Justice et de l’Intérieur.
Je vous renvoie aux basiques leçons de l’Histoire pour expliquer cet optimisme et justifier cette conviction. « Si elle a perduré pour autrui, elle n’aurait jamais échu chez toi », dit un dicton arabe. لو دامت لغيرك لما وصلت إليك.
Kaïs Saïed qui aime tant l’Histoire devrait retenir ses leçons. Qu’il se rappelle comment la justice s’est comportée avec Zine El Abidine Ben Ali et ses ministres et quel sort a été réservé à Saddam Husseïn et Hosni Moubarak. De tous temps, et à quelques exceptions près, despotes et putschistes sont passés à la trappe. Ce qui est arrivé la semaine dernière à Jeanine Añez est ce qui arrive à chaque fois aux dirigeants qui ne respectent pas les lois et les constitutions. Les dirigeants qui usent de leur pouvoir pour asseoir leur dictature.
Si la révocation des magistrats avait pour but d’assainir le corps judiciaire, Kaïs Saïed et Leïla Jaffel auraient pu trouver des défenseurs, parmi les magistrats eux-mêmes. Sauf que ce n’est pas vrai. Le président cherche, tout simplement et comme beaucoup de ses prédécesseurs, à mettre les magistrats sous sa botte.
Avec cette révocation, il les a humiliés. En publiant leurs noms dans le journal officiel, il les a salis. Ce qui leur a été fait est infâmant et odieux.
Leur grève d’une semaine, reconductible, n’est qu’une première réaction pour se défendre. Un jour, ils prendront leur revanche, c’est une évidence, et personne ne leur en voudra.
Pour se prémunir d’une telle revanche, Kaïs Saïed n’a qu’une seule et unique alternative : se conformer à la loi ou gagner les faveurs du peuple.
Or le peuple n’est jamais monochrome. Il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais. Pire, il s’est débrouillé pour se mettre à dos les représentants officiels de ce peuple, c’est-à-dire le peuple. Il ne s’est pas arrêté là, il s’est également mis à dos les syndicats, les agriculteurs, la société civile, les médias… Plutôt que de chercher à se faire aimer par un maximum de gens, Kaïs Saïed fait tout le contraire, il multiplie gratuitement les ennemis et ne cesse de cracher sur ceux qui lui tendent la main.
Il reste donc à Kaïs Saïed une seule option, se conformer à la loi. Il se trouve que, depuis le 25 juillet, il n’a pas respecté la loi. Dès lors, il ouvre toutes les voies à ses détracteurs et ses ennemis pour se venger.
Un jour ou l’autre, les magistrats révoqués obtiendront justice, car la justice finit toujours par vaincre. Un jour ou l’autre, les magistrats révoqués se vengeront, car de par le monde, les magistrats sont connus pour être de terribles rancuniers.
N’allons pas jusqu’en Bolivie pour le constater, regardons juste la France. Durant son mandat entre 2007 et 2012, l’ancien président Nicolas Sarkozy (avocat) a mené une véritable bataille contre les magistrats. Il était leur ennemi juré. Cela fait dix ans que Sarkozy est parti et cela fait dix ans qu’il est empêtré dans des affaires judiciaires (fallacieuses pour beaucoup) qui font la une des médias.
L’actuel ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti (avocat) s’est livré à la même bataille contre les magistrats. Bien que ministre, et puisqu’il ne bénéficie d’aucune immunité, il est déjà harcelé et humilié par les magistrats.
Kaïs Saïed est loin, très loin, d’être plus intelligent que Ben Ali, Tekkari, Añez, Sarkozy ou Dupond-Moretti. Les magistrats n’en feront qu’une bouchée. Idem pour ses ministres de la Justice et de l’Intérieur. Petite parenthèse, Saïed est enseignant de droit, sa ministre de la Justice est magistrate et son ministre de l’Intérieur est avocat. C’est donc en famille que les magistrats dégusteront leur plat de vengeance.
Au menu, il y aura une bonne dizaine d’articles de la constitution violés, la dissolution de l’assemblée, le changement de la forme de l’État, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, le putsch au sein de l’Union des agriculteurs, le vol des documents confidentiels des citoyens déposés à l’instance de lutte contre la corruption, le limogeage des agents de cette instance (ils sont sans salaire depuis janvier), les interdictions de voyage abusives, les assignations à résidence abusives, les emprisonnements abusifs, les ingérences dans les affaires judiciaires (parions que chaque affaire sera examinée à part pour maximiser la peine), la révocation de 57 magistrats, les accusations fallacieuses contre des personnalités politiques, les injures et menaces sur les réseaux sociaux etc.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Avec Saïed, les magistrats le mangeront glacial. C’est une question de temps, rira bien qui rira le dernier.
N.B : Soutien aux magistrats injustement salis parmi les 57 révoqués et total respect au magistrat, Habib Rebai, qui a démissionné aujourd'hui de l'Isie.



- L'appui du peuple (au moins pour sa majorité) lui est acquis
- K.S. est intègre et cela constitue une protection suprême
Les décisions prises par K.S. sont essentiellement politiques (on peut discuter de leur opportunité) mais elles ne relèvent pas de crimes relevant de la justice
Donc cher N.B. arrêtez de prédire que K.S. sera un jour trainé devant les tribunaux
Parmi les magistrats révoqués, il y'a probablement plusieurs cas de révocations injustifiées/ Malheureusement il doivent se battre pour recouvrer leurs droits. C'est le pain quotidien du
justiciable tunisien.
.........révoquer des magistrats n'est pas un crime et ce n'est pas un précédent
Qui menacez vous donc?
Vous étiez où quand Bhiri a révoqué 82 magistrats ?
Les magistrats, eux-mêmes reconnaissent que sur la liste, au moins la moitié, sont des corrompus.
Votre analyse aurait pu être, plus objective
Excellent.
C'est une question pertinente !!
Je dirai qu'ils étaient en train de faire l'inventaire des avantages acquis.
C'est mon point de vue et ça n'engage que moi.
A croire que la période qui s'étala de 2011 à 2021, représenta l'âge d'or du chlékistan !!!
Alors qui rendra justice aux justiciables dans ce pauvre pays ?
Dure dure la vie en Tunisie et on espère que les investisseurs étrangers s'intéressent à ce foutu de pays pour relancer la machine économique ?...
Aucun investisseur ne pourrait d'intéresser à 7n pays où règne le tiraillement politique, impossible.
Investisseur égal stabilité politique
Tiraillement politique suicide pour les investisseurs
La révocation des juges tunisiens est une étape dans le processus de réforme de la Justice. Le Président tunisien continuera à assainir la Justice, afin que les crimes de terrorisme soient élucidés.
J'invite tous ceux qui soutiennent les juges corrompus, de poser la question à leur conscience, si jamais ils en ont une, et de toute manière, quoi qu'ils fassent, ces juges ne remettront plus jamais les pieds dans nos tribunaux.
qui est certain que les magistrats en tunisie sont reconnus de leur loyauté a leur patrie meme a l' echel national certains malhonnêtes cherchent a toute prix de coller l enquêtes a ces magistrats su ils sont téléguidés par le parti nahda alors c est faux au contraire ils sont neutres au sence propre du mot .ghanouchi n a jamais manipuler quiconque il n a pas le temps pour ce genre fe bêtise il est tres preoccupe de l intérêt du peuple je sais bien certains cherchent lui coller l affaire de l'assassinat des deux victimes brahmi et son collègue alors c est faut car ghanouchi rejette carrément ce genre d 'acte barbare la preuve ce dernier a ete bien apprécié par l ancien president ben ali la preuve il n a pu executer la peine de mort sur ordre de bourguiba .
Si, ils y remettront les pieds en tant qu'accusés !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
dieux nous aide pour sortir le pays de cette situation incertaine et meme le president kais said ne se trouve pas tranquille peut etre il ne dormira pas a l aise la nuit car il gere beaucoup de problèmes et maintenant il pourra tirer chapeaux a l ancien president ben ali .
Ce fut un des pires vendus et des pires traitres du coup d'état de 2011.
Moyennant des millions de dollars, il livra le pays, clés en mains, à ceux qui sponsorisèrent le coup d'état de 2011, à savoir, les états-unis et le khratar.
Pour l'instant tous se bouffent entre tous, tous dans la tourmente
Ca finirait par s'éclaircir un jour ou l'autre. Pour qui allhou aalam. Par contre c'est lourd pour le peuple elmesquin
Tous ceux qui ont le pouvoir, attrapent la maladie de l'ivresse du pouvoir, ils croient alors être imbattables jusqu'au moment ils tombent et les lois et juges commencent à leur faire le procès, la 'justice' militaire qu'il utilise aujourd'hui contre ses adversaires, se retournera contre lui.
Tous font la même faute, au lieu de reformer et de mettre l'intérêt du pays avant tout, ils essayent de tirer le maximum d'avantages et de pouvoir et tombent en fin de compte. Certains ont même connu des fins terribles comme Ceacescu par exemple, bon Saied n'est pas brutal comme ce dernier mais s'il conserve tous les pouvoirs, il deviendra avec le temps sanguinaire car les conflits sont programmés et là où la démocratie n'existe pas, les conflits mènent à la violence, policière et militaire comme nous avons vu en 1978, 1984, 2008 et 2010/2011.
Qui soutient aveuglement Kais Said ? le bas peuple, je dis bien le bas peuple !
Ce bas peuple représente facilement 70% de la population tunisienne.
Ce bas peuple le suit aveuglement.
Pourquoi ? parce que c'est l'unique homme politique qui lui parle, qui le ressent, qui l'embrasse, qui le sert dans ses bras sans dégout (voir les photos du palais).
Vous, M. Nizar, vos collègues journalistes, vos amis ou ennemis avocats, etc.. Votre cercle toujours le même de personnes peut être cultivées mais la plupart ***. Vous avez perdu toute crédibilité auprès de ce monde de gueux auxquels vous n'éprouvez que du mépris et du dégout et rien d'autre !
Et c'est pour cela que ce bas peuple ne vous suit pas, n'a nullement confiance en vous, et à la limite vous déteste.
Et c'est là votre erreur.
Kais Said a été beaucoup plus intelligent que vous tous.
Ce qu'il a fait, personne ne l'a fait avant lui.
Par exemple, vous tous réuni, vous n'avez rien pu faire contre Makhlouf lorsqu'il a frappé deux députés, etc'?'
Mais lui, il l'a arrêté et il a même enlevé le passeport à Guanouchi, soutenu et protégé par l'émir du quatar et le président de la turquie.
ET Rappelle-toi la campagne de Béji pour accéder au pouvoir puis ce qu'a fait ce dernier après avoir pris le pouvoir ? Il est allé directement se jeter aux pieds de Guanouchi et composé avec lui ! C'est honteux !
Le problème des intellectuels tunisiens, c'est qu'ils ont la mémoire très courte, ils sont opportunistes, aveugles de pouvoir, ils ne sont du tout objectifs, leur analyse est très superficielle. Il est vrai que ce sont les intellectuels d'un pays sous développé à fond, donc il ne faut pas s'attendre à autre chose d'eux !
Avant d'oublier, les magistrats commencent à reprendre le chemin des tribunaux.
NB : Puisque vous êtes un fervent défenseur de la liberté d'expression, j'espère que mon article ne sera pas censuré vu que mon avis est contraire au votre.
( car la justice finit toujours par vaincre. Un jour ou l'autre, les magistrats révoqués se vengeront ) Dans une justice digne de ce nom , un magistrat ne doit pas se venger pour des raisons personnelles ;
Par l'esprit de vengeances qui anime les politiciens , on a perdu beaucoup d'années et je vois que d'autres vengeances se profilent à l'horizon .Sombre avenir pour le peuple Tunisien
https://www.youtube.com/watch?v=8ZlwLIzjWbM


