
Le secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire relevant de l'UGTT, Mohamed Safi, est intervenu mercredi 5 février 2025 sur les ondes de Mosaique FM au sujet de la grève prévue pour le 26 février 2025.
« Je tiens à préciser d’abord que la grève n’est pas notre objectif », a indiqué M. Safi, tout en expliquant que la propagation de la violence au sein des établissements d’enseignement est un phénomène qui impacte toute la société tunisienne. Il a également rappelé que la Tunisie enregistre chaque année entre douze et treize mille agressions, lesquelles ont augmenté de 19 % durant l’année scolaire 2023/2024.
« Le problème avec les autorités est que lors de la dernière réunion avec le ministère de l’Éducation, nous avons revendiqué l’adoption d’une loi qui criminalise ce fléau », a déclaré l’invité de l’émission « Sbeh Ennes ». Il a poursuivi : « La réponse des autorités a été décevante : elles ont refusé cette revendication. »
Mohamed Safi a également distingué entre une loi qui s’applique à tous les secteurs et une loi spécifique dédiée à un corps ou secteur précis. « La grève ne concerne pas seulement les agressions physiques. Le côté financier est également présent dans nos revendications », a expliqué le secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, tout en rappelant que les accords de 2019 et 2023 ne sont toujours pas entièrement exécutés.
« Un enseignant, après 36 ans de service, n’est payé que deux mille dinars », a déploré M. Safi, en se référant aux conditions de travail désastreuses. Il a également abordé la thématique des promotions professionnelles.
« Nous constatons une grande aversion pour les candidatures aux postes de directeur ou de surveillant », a ajouté l’invité de Jihene Miled, tout en énumérant les revendications syndicales relatives aux promotions professionnelles et aux primes.
« Nous avons décidé hier, de façon unanime, d’annoncer qu’une grève se tiendra le 26 février prochain », a conclu Mohamed Safi.
H.K.




