
Kaïs Karoui, l’activiste politique et bénévole dans la campagne "explicative" du président de la République, Kaïs Saïed, a expliqué, lors de son intervention ce mercredi 27 octobre 2021, sur la Radio nationale, que le projet politique adopté par le président consiste à établir la démocratie de base et à réformer le code électoral.
Il a précisé que le projet prévoit des élections dans les délégations et sur les personnes, puis les élus constituent un conseil local dans la délégation, après quoi deux tirages au sort sont réalisés : le premier pour désigner celui qui va représenter la délégation au Parlement et le deuxième pour désigner celui qui va représenter la délégation au niveau régional, donc dans le gouvernorat. Le schéma consiste donc à avoir des conseils locaux dans les délégations, des conseils régionaux dans les gouvernorats et le Parlement.
« Ce programme n’a rien à avoir avec les comités populaires des Soviets pour la simple raison que les conseils locaux et régionaux n’auront aucun pouvoir exécutif et leur rôle se limitera au législatif. C’est un pouvoir qui sera proche du peuple et qui portera sa voix au Parlement » a poursuivi Kaïs Karoui.
Il a ensuite souligné que les problèmes que rencontre la Tunisie depuis 2013 sont principalement dus au système politique et que ce dernier doit être changé. « Les partis jusqu’ici n’ont pas réellement existé car ils n’ont pas fait leur travail, peut être que ce nouveau système va les pousser à enfin travailler pour le peuple comme ils le devraient… Kaïs Saïed ne s’est pas accaparé tous les pouvoirs, au contraire, c’est eux qui avaient tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, le président a pour rôle de défendre l’Etat et quand il a vu que l’Etat a failli s’effondrer il a décidé d’activer l’article 80 temporairement et selon mon avis, et quand je vois l’étendue des dégâts, les réformes prendront au moins jusqu’à octobre 2024 » a ajouté Kaïs Karoui.
Il a enfin souligné que Kaïs Saïed n’envisage pas de dissoudre le Parlement dans la mesure où la constitution l’obligerait à mettre en place des élections dans les trois mois, ce qui n’est pas du tout suffisant pour poursuivre les réformes engagées. « La dissolution n’est pas possible en ce moment donc le gel va se poursuivre. Les mesures exceptionnelles n’ont pas suspendu la constitution mais seulement deux parties, celle qui traite du pouvoir exécutif et celle qui traite du pouvoir législatif, le reste est encore en vigueur. Les libertés sont garanties, personne n’a été poursuivi pour ses idées ou pour avoir critiqué le président. Les Tunisiens savent très bien qu’il y a des problèmes dans le pays mais le président sait des choses qu’on ne sait pas, il a accès à des rapports et aux données exactes, il ne parle pas dans le vide et le patriote qu’il est ne peut pas rester de marbre devant l’injustice et devant les supplices infligés au peuple » a-t-il conclu.
M.B.Z

Avant tout pour se faire il faudrait des gens honnêtes et sérieux, et pour être comparé à la Suisse il faudrait aussi beaucoup de civisme car à l'état actuelle des choses nous manquons beaucoup de civisme et du respect de l'autre.
Revenant à L'ARP et les cancequences que nous pouvons avoir si la situation se prolonge sans pouvoir législatif, c'est que le Président risque de s'embourber dans une situation sans nom.
La seule issue c'est la dissolution de l'assemblée et une nouvelle constitution qui par définition sera celle de 1959 avec quelques retouches en supprimant le paragraphe qui stipule la présidence à vie.
Faire du surplace n'arrangera personne.
Mosaïque de vingt-six cantons autonomes, la confédération maintient pourtant solidement son unité. Son secret : permettre à la population de se mêler de tout, tout le temps.
Fonctionnement et organisation de la Suisse
En Suisse, la Confédération, les cantons et les communes jouent tous un rôle défini par la Constitution fédérale et les constitutions cantonales. En outre, la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) est respectée à tous les niveaux de l'Etat. , le peuple peut intervenir directement dans la gestion de l'état Grâce à la démocratie directe