Le président du groupement des boulangeries modernes relevant de la Conect, Mohamed Jemmali a indiqué que des files d'attente ont commencé à se former de nouveau devant certains points de vente. Il a expliqué que ceci résultait d’un manque de farine.
S’exprimant le 12 décembre 2023 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Mohamed Jemmali a affirmé que certaines boulangeries n’ont pas pu s’approvisionner en farine auprès des minoteries. « Nous souffrons encore une fois de la pénurie de farine… Il n’y a toujours pas de création de quotas pour les boulangeries traditionnelles et les boulangeries modernes… Certains propriétaires ont fermé boutique. D’autres travaillent durant la moitié de la journée », a-t-il ajouté.
Mohamed Jemmali a précisé qu’une circulaire publiée le 1er décembre 2023 priorisait l’approvisionnement des boulangeries traditionnelles. Il a évoqué un flou total et une absence de clarté au sujet du futur des boulangeries modernes. Le groupement a adressé un courrier au ministère du Commerce demandant la tenue d’une réunion qui permettrait de prévenir de la crise. Néanmoins, il n’y a pas eu de réaction de la part du ministère et des hauts responsables.
« Nous serions des spéculateurs ? Pour quelle raison choisirions-nous de procéder de la sorte ? Nous achetons la farine la plus chère du marché ! À quoi servirait la spéculation ? Nous n’avons même pas trouvé de farine pour travailler… Nous ne recevons plus les quantités définies dans les quotas… Celui qui devait recevoir dix tonnes n’a eu que six… Nous recevons la farine de la minoterie à travers un circuit légal et contrôlé », a-t-il déploré.
Mohamed Jemmali a rappelé que le ministère avait procédé à un recensement des boulangeries et au balayage du secteur. Mais, les résultats de cette enquête n’ont toujours pas été publiés. Il a indiqué que la Conect avait élaboré une étude sur les boulangeries et que le groupement était prêt à la présenter à la ministre du Commerce, Kalthoum Ben Rejeb afin d’évoquer les alternatives et les solutions permettant de sortir de la crise.
Le président du groupement des boulangeries modernes a insisté sur l’absence de réponse de la part des autorités. Il a évoqué une divergence entre les chiffres officiels et la réalité. Les premiers ne reflètent pas une crise malgré la fermeture de boulangeries, l’existence de files d'attente et la précarité de plusieurs propriétaires de boulangeries.
S.G
