Par Mohamed Salah Ben Ammar
L'Intelligence artificielle (IA) émerge comme l'une des innovations les plus marquantes de notre époque, touchant divers secteurs, y compris celui de la santé. Sa capacité à traiter des volumes massifs de données et à proposer des solutions à des problèmes complexes génère à la fois enthousiasme et préoccupations.
Si cette technologie a le potentiel de transformer radicalement la prise en charge de la santé d’une communauté ou d’une pathologie donnée, tant au niveau individuel que collectif, elle soulève également des questions éthiques, sociétales et techniques qui méritent d'être approfondies. Il est essentiel de s'interroger sur la manière dont l'IA pourrait redéfinir la prise en charge tant curative que préventive des citoyens et de prévoir autant de faire que peu ses implications sur ce bien commun qu’est la santé.
Beaucoup s’imagine que l'intégration de l'IA dans le domaine médical servira à l'amélioration des diagnostics et de la prise en charge des patients. C’est vrai mais ce n’est qu’un aspect de ce que nous offrira l’IA. C’est l'accès aux soins, la réorganisation des systèmes de santé et le travail des professionnels de santé qui sont le défi oublié de l’introduction de cette technologie dans le secteur de la santé. Bien sûr que grâce à des systèmes d'IA basés sur des algorithmes d'apprentissage automatique, il est possible d'identifier des maladies à des stades précoces, d'optimiser les traitements et de personnaliser les soins par exemple mais cette avancée n'est pas sans défis. Une des préoccupations majeures réside dans le risque d'aggraver les inégalités d'accès aux soins, notamment pour les populations vulnérables. L'implémentation de ces technologies doit donc s'accompagner d'un vision stratégique et d’un cadre éthique rigoureux, afin d'assurer une répartition équitable des bénéfices de l'IA.
Adoption et Efficacité de l'IA en Santé
Bien que des études aient confirmé l'efficacité des systèmes d'IA, leur adoption dans le secteur médical reste limitée. À titre d’illustration des essais cliniques ont validé leur usage dans des domaines tels que l'oncologie et l'ophtalmologie, où certains algorithmes peuvent détecter des cancers avec une précision impressionnante. Cinq ans avant l’apparition d’un cancer du sein par exemple.
L'horizon d'application de l'IA est vaste mais la confiance dans ces systèmes demeure fragile, et l’opacité des algorithmes utilisés ne permet pas d’établir une relation de confiance entre les professionnels de santé et ces nouvelles technologies. C’est un autre défi qu’il faudra surmonter.
Défis Techniques et Éthiques
Les défis techniques liés à l'IA en santé sont multiples. La fiabilité des prédictions, la gestion de l'incertitude et la nécessité du contrôle humain sont des éléments cruciaux à considérer. L'IA doit servir à renforcer l'aspect humain des soins et permettre aux soignants de consacrer plus de temps à établir une relation de confiances avec les patients. C'est en rétablissant ce rôle central de l’humain, que la médecine a eu depuis la nuit des temps que l’IA restera un outil entre les main des soignants. Évidemment les soignants éviteront de se reposer uniquement sur les conclusions des systèmes d'IA et devront valider les conclusions des ordinateurs.
Cette révolution dans les soins ne doit pas se faire sans une reflexion approfondie de chacun, une formation et des moyens adéquats. La formation des futurs soignants évidemment mais aussi une formation continue de ceux qui sont déjà sur le terrain. Une vision globale qui évitera bien des erreurs.
De plus, les questions éthiques, telles que la discrimination algorithmique et la protection des données personnelles, doivent être abordées avec rigueur. Étant donné que l'IA repose en grande partie sur la collecte de données, son efficacité dépend de la fiabilité de celles-ci. Sans données précises, l’IA peut s'avérer non seulement inefficace, mais également dangereuse. Par ailleurs, elle ne peut revendiquer une neutralité absolue, étant influencée par les biais de ses concepteurs et les données sur lesquelles elle est formée. Cela souligne l'importance d'une approche éthique dans le développement de l'IA.
Il est impératif que l'IA ne creuse pas encore davantage la fracture numérique existante entre les riches et les pauvres.
La justice sociale apparaît comme un enjeu fondamental dans la création de systèmes d'IA en santé. Les inégalités d'accès aux technologies et la sous-représentation des catégories socialement et économiquement défavorisées dans le développement de l'IA soulèvent des questions d'équité. Il est crucial de s'assurer que les algorithmes ne reproduisent pas de biais préexistants et que les bénéfices de l'IA soient accessibles à tous, indépendamment de leur origine sociale ou géographique. La diversité au sein des équipes de développement et une gouvernance inclusive sont essentielles pour éviter des dérives.
Enjeux Sociaux et Juridiques
L'IA dans le domaine médical ne transforme pas seulement les pratiques de soin, elle engendre également de nouvelles dynamiques sociales. Dans un monde où la technologie est omniprésente, ceux qui maîtrisent l'IA bénéficieront d'avantages notables, tandis que ceux qui en sont exclus risquent d'être marginalisés. Seules des décisions politiques claires et audacieuses peuvent prévenir un retard dans ce secteur. Un cadre juridique solide est indispensable pour protéger la vie privée des patients et réguler l'utilisation des données. La coopération internationale et le dialogue public sont également cruciaux pour établir des normes éthiques et juridiques adaptées aux besoins sociétaux. Il est important de rappeler que l’IA transcende les frontières et le protectionnisme.
L'impact de l'intelligence artificielle en santé est à la fois indéniable et porteur d'espoir. Toutefois, il est impératif d’en prendre conscience mais aussi d'aborder cette transformation avec prudence.
Prendre à bras le corps les défis techniques, éthiques et sociaux qu'elle engendre est urgent. Une réflexion collective et une gouvernance responsable de la mise en place de l’IA en santé ne se discutent pas, c’est des préalables à la réussite. Bien encadrée, l'IA peut devenir un outil puissant pour améliorer la qualité des soins et l'accès à la santé, autrement elle restera un privilège destiné aux classes les plus aisées. Garantir la justice sociale et l'éthique dans son développement reste essentiel pour éviter les dérives et les inégalités. En définitive, la relation entre l'IA et la santé doit reposer sur des fondations de confiance, de transparence et d'inclusivité, afin d'assurer que cette technologie serve véritablement le bien commun.
c'est le cas de l'épicier (attar) pharmacien.
un robot avec IA pêut le remplacer. çà coutera moins cher.
Aurélien Barrau, astrophysicien, professeur à l'université Grenoble-Alpes, docteur en philosophie et directeur du Centre de physique théorique de Grenoble, dans son essai "L'hypothèse K"
Si tu es fan de A4 et que tu as peur qu'il soit remplacé par une IA pour écrire ses poèmes, saches que ça n'arrivera pas de sitôt.
Par contre j'ai vu des IA NLP (natural language processing) a l'oeuvre pour produire du code informatique a partir de cahiers des charges de maître d'oeuvre rédigés en langage courant.
C'est assez diabolique. ça laisse augurer de sacrée homoragie d'emplois dans ces métiers.
Mais les grands auteurs peuvent dormir tranquille c'est une certitude.
On ne peut nier que ces notions échappent en grande partie à la logique et au raisonnement. Pour autant, elles sont consubstantielles de l'être humain.
Une IA peut-elle éprouver les mêmes élans, les mêmes émotions, générateurs des plus belles créations et des pires cauchemars?
Une IA a t-elle accès à la liberté et au libre arbitre?
Si la réponse est oui aux deux questions, il est à craindre que l'Homme soit en train de créer un monstre.
Rien à voir avec la peur des locomotives à vapeur des débuts de l'industrialisation, car encore fois on touche à la transcendance.
Vaste sujet, qui mérite des livres de réflexion ! En tous cas une grande prudence est indispensable, il faut parfois se mettre en capacité de dire NON.
A titre d'exemple, il me revient cette découverte extraordinaire faite il y a quelques années : on avait trouvé un quatuor inédit de Schubert.
Wouaouh, miracle, se sont exclamés les musicologues et experts de l'histoire de la musique partout de par le monde.
Mais... mais un pianiste virtuose a joué et rejoué et rejoué cette '?uvre, jusqu'à abandonner, affirmant qu'il ne retrouvait pas l'âme de Schubert. Il ne trouvait pas "la connexion". Il en était effondré, paraît-il.
Finalement, la supercherie a été révélée : un quidam avait demandé à l'IA d'écrire un quatuor à la façon de Schubert.
Et c'est l'absence de la transcendance propre à Schubert qui a révélé la vérité, grâce un interprète intime du grand génie.
Mais combien s'y sont laissé prendre ?
Ca va provoquer un phénomène qu'on a déjà connu lors de la révolution industrielle lorsque le travail humain a été décuplé et/ou remplacé par des machines.
Plus que des soucis éthiques la principale menace que pose l'IA c'est un chomage de masse dans les métiers intellectuels.
Une IA peut à priori remplacer des milliers de médecins en réalisant de meilleurs diagnostics et faisant de meilleures prescriptions tout en travaillant 24h/7j .
Pareil dans les métiers informatiques , le journalisme ...
Résultat : des millions de gens qui travaillaient vivent aujourd'hui des aides sociales, avec tout ce que cela sous-tend de perte d'estime de soi et de destruction du tissu social.
Destruction de l'environnement et de la biodiversité, épuisement des ressources, famines, guerres...
La chose aurait répondu : éradiquer l'espèce humaine.
Pas bête, c'est sûrement une blague! Mais qui interroge sur ce que ferait un vrai système autonome, intelligent et capable d'affronter des problèmes hors de son champ de programmation.
- On parle déjà depuis 1956 de l'IA, c'était trop de bavardage et rien de concret. Cependant, il faudrait avouer que de nombreux progrès ont été réalisés ces derniers temps et que cela pourrait devenir le début d'une fantastique et merveilleuse aventure.
- L'introduction du Machine lerning, en 1956, est un renforcement de l'intelligence artificielle. En effet, le Machine lerning devrait être capable d'apporter des réponses à des problèmes qu'il n'a jamais rencontrés ou entendu parler (je dis bien "devrait être capable", ce qui n'est pas encore toujours le cas)
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Définition de L'IA: L'Intelligence artificielle (IA) est l'ensemble des théories et des techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l'intelligence humaine (raisonnement) plus l'apprentissage automatique qui est du domaine du Machine lerning
- L'apparition des systèmes experts en 1985 qui ne font qu'automatiser et accélérer le processus de résolution décidé par l'humain avec des règles prédéfinies dès le départ. Autrement dit, le système n'évolue pas : il est basé sur des règles et des problématiques qui sont connues d'avance.
Fazit:
-a) l'IA avec l'intégration du Machine lerning est capable non seulement de la simple résolution de problèmes mais aussi d'apprentissage automatique, et permet donc à un algorithme de développer ses propres règles de résolution à partir de données fournies (des données réelles).
-b) il y a une confusion chez beaucoup de gens entre L'IA et les systèmes experts.
-c) il y a une surestimation des performances actuelles de l'IA --> certes, de nombreux progrès ont été faits ces derniers temps et que cela pourrait devenir le début d'une fantastique et merveilleuse aventure. (mais ça prendrait du temps afin de faire naître une machine qui a sa propre volonté et sa propre essence).
bonne soirée
PS: ChatGPT raconte trop de conneries, il dit souvent une chose et son contraire dans le même texte et sur la même page.