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Human Rights Watch : des migrants expulsés, agressés et livrés à eux-mêmes sans eau et sans nourriture
07/07/2023 | 09:09
4 min
Human Rights Watch : des migrants expulsés, agressés et livrés à eux-mêmes sans eau et sans nourriture

 

Des centaines de migrants ont été déportés à la frontière tuniso-libyenne cette semaine par les autorités tunisiennes. Ils sont livrés à eux-mêmes dans le désert, blessés, agressés, sans nourriture et sans eau, d’après un communiqué de Human Rights Watch publié jeudi 6 juillet 2023. 
 
Le communiqué indique que les forces de sécurité tunisiennes ont expulsé plusieurs centaines de migrants et de demandeurs d'asile d'Afrique noire, dont des enfants et des femmes enceintes, depuis le 2 juillet 2023 vers une zone tampon éloignée et militarisée à la frontière tuniso-libyenne. Il s’agit selon Human Rights Watch de personnes en situation régulière et irrégulière en Tunisie, expulsées sans procédure régulière. 
 
L’organisation a collecté, par téléphone, plusieurs témoignages auprès des migrants expulsés entre le 2 et le 6 juillet. Il s’agit d’un demandeur d'asile ivoirien et quatre migrants : deux hommes ivoiriens, un homme camerounais et une jeune fille camerounaise de seize ans, lit-on dans le communiqué. D’après leurs témoignages, les autorités tunisiennes ont déporté entre 500 et 700 personnes depuis le 2 juillet vers une zone qui se situe à environ 35 kilomètres à l'est de la ville de Ben Guerdane. 
 
Les déportés étaient de nationalités ivoirienne, camerounaise, malienne, guinéenne, tchadienne, soudanaise, sénégalaise et autres. Au moins 29 enfants, trois femmes enceintes, six demandeurs d'asile enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, et au moins deux adultes détenteurs de cartes figurent parmi les expulsés. 
 
Dans leurs témoignages, les personnes interrogées ont affirmé avoir été arrêtées lors de descentes de la police, la garde nationale ou de l'armée à Sfax et ses environs. La garde nationale et les forces militaires les ont rapidement transportés sur 300 kilomètres jusqu'à Ben Guerdane, puis jusqu'à la frontière libyenne. La quasi-totalité des téléphones ont été détruit par les forces de sécurité. 
 
Human Rights Watch a assuré avoir réussi, toutefois, à avoir la position GPS des personnes déportées, ainsi que des vidéos et des photos de téléphones cassés, de personnes blessées suite à des agressions infligées par les forces de sécurité. 
 
Selon la même source, plusieurs personnes sont mortes ou ont été tuées aux frontières entre le 2 et le 5 juillet par des militaires tunisiens ou des agents de la Garde nationale. Des Libyens munis de machettes ou d'autres armes ont volé certaines personnes et violé plusieurs femmes, soit dans la zone tampon, soit après leur passage en Libye à la recherche de nourriture. 
 
Human Right Watch a signalé qu’aucune ONG n’avait pu avoir accès à la zone en question notant qu’elle n’a pas pu confirmer la version des personnes interrogées.
 
L’organisation a indiqué détenir une vidéo envoyée par les migrants et mettant en scène une femme décrivant une agression sexuelle apparemment commise par les forces de sécurité tunisiennes. Dans une autre vidéo, une femme dit avoir fait une fausse couche après son expulsion. Une autre est morte en accouchant de son bébé. Le bébé est mort aussi, selon le communiqué de Human Rights Watch. 
 
D’après le récit d’un homme ivoirien parmi les personnes déportées, les migrants ont été battus comme des animaux à coups de poing, coups de pied, gifles, et coups de matraque. Des femmes ont été harcelées, tripotées et agressées sexuellement.  
 
Human Rights Watch ajoute que jusqu’au 5 juillet aucune aide humanitaire du côté tunisien n’est parvenue aux migrants. Des Libyens en uniforme ont, cependant, fourni de l’eau et des biscuits aux enfants mais le lendemain, ces mêmes Libyens ont commencé à tirer en l'air, à brûler des choses, et à poursuivre les migrants les poussant à repasser du côté tunisien sous la menace.
 
L’organisation assure avoir tenté de contacter par téléphone, le 6 juillet, des représentants des ministères tunisiens de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères, mais n'a pas pu obtenir d'informations. 
 
« Le gouvernement tunisien doit cesser les expulsions collectives et autoriser en toute urgence un accès humanitaire aux migrants et demandeurs d'asile africains déjà expulsés vers une zone dangereuse à la frontière tuniso-libyenne, avec peu de nourriture et aucune assistance médicale », a déclaré Lauren Seibert, chercheuse en droits des réfugiés et des migrants à Human Rights Watch, selon le communiqué de l’organisation. 
 
 

N.J (d'après communiqué)

07/07/2023 | 09:09
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Commentaires
Un lecteur
Un crime contre l'humanité
a posté le 08-07-2023 à 11:27
Déplacer des milliers de familles avec femmes et enfants en plein désert sans subsistance est un crime ceci est clair et net quel que soit les conditions de leur entrée illégale dans le pays et nous devons tous en assumer les conséquences par notre hypocrisie et notre silence !
Honteux pour un pays qui se dit tolérant et respectueux des lois qu'il a signé
Lol
Ou sont nos journalistes
a posté le 08-07-2023 à 08:41
Certains savent faire du bruit en étant bavard mais quand il faut aller sur le terrain ce sont les reporters et ONG étrangers qui font le boulot.
GZ
@ "Les gazelles effarouchées"
a posté le 07-07-2023 à 20:19
On embarque Manu militari des enfants en bas âge, des femmes et des hommes sans rien pour les abandonner en plein désert. Faits interdits par les conventions signées par ce pays, réprouvés par le simple sentiment d'humanité, qui devraient valoir à leurs auteurs, leurs complices et leurs commanditaires de lourdes sanctions pénales, n'inspirent aucun sentiment de réprobation à certaines âmes sensibles offusquées de ce que l'on manquerait de respect à quelqu'un en son palais douillet, qu'on ne lui fasse pas salamalecs, révérences et ronds de jambes.
Vous avez entendu parler de droit à l'irrévérence. Continuez de faire carpette tant que cela vous sied. Ne déniez pas le droit de dire son fait à qui de droit à celui-là qui entend le faire.
Le mot de Cambronne.
Forza
Accusations dangereuses
a posté le 07-07-2023 à 12:16
Il faut avoir une transparence totale sur ce qu'est passée ou passe maintenant. Ceux qui sont dans une situation illégale peuvent être regrouper dans des centres d'herbagement sous contrôle pour leur chercher des solutions, retour dans leur pays où admission dans des pays tiers mais on ne peut pas livrer les gens à eux-mêmes en plein desert.
stuc
un pont aerien serait la solution !
a posté le 07-07-2023 à 11:44
on peut aussi avoir un minimum d humanite en les refoulant ,tout en preservant leur dignite ! moslem or not moslem ?
Gg
Et vous, HRW...
a posté le 07-07-2023 à 09:52
...devez leur dire de rester chez eux, de se battre pour leur pays, dans leur pays.
Objectivement, la Tunisie ne peut rien pour eux, et l'Europe est submergée.
Larry
Hypocrisie Présidentielle....
a posté le 07-07-2023 à 09:51
Hé... Ho.... L'Alien de Carthage !...

Et si l'Europe nous renvoyait notre racaille tunisienne à la nage ?......
Tu dirais quoi ?....
Tu ferais quoi ?....

Tu n'as pas la stature et les compétences pour être Président....
Mais ça tout le monde le sait.....
Sam laker
retenue
a posté le à 11:06
Tu devrait faire preuve d'un tant soit peu de retenue en te referrant au Président de la République, ceci pour parler "poli", ce qui ne marche évidement pas avec les "petits malins" de ton espece, pour plus d'éfficacité, je dirait qur tu devfrait faire un peu moins le CON, pour ce qui est de "l'Alien" de Carthage, il continuera son chemin malgré le "tanbir" des degénérés qui peuplent ce pauvre pays.
Larry
Laquais
a posté le à 17:34
Ne vient pas me parler de politesse avec ton commentaire de caniveaux.....

Et as tu vu ton dieu KS réalisé quelque chose de concret depuis 2 ans ?....
NON.... Rien, zéro, que dalle.....
Alors bon vent....

Ce type vit sur une autre planète !!!......
C'est un Alien qui vit à Carthage....
Un lecteur
Les aliens ont la côte
a posté le à 11:30
Et au pays des aveugles et faute de mieux, les borgnes sont rois quand on voit dans quel merdier la secte a laissé le pays !