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Hamma Hammami : Le gouvernement d'union nationale est difficilement concevable
17/06/2016 | 12:49
2 min
Hamma Hammami : Le gouvernement d'union nationale est difficilement concevable

 

Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami était l’invité d’Express Fm ce vendredi 17 juin 2016, pour s’exprimer sur deux évènements majeurs : le procès de Chokri Belaïd et la réunion fixée à cet après midi entre le président de la République et le Front populaire à propos du gouvernement d’union nationale.

 

Sur le procès de feu Chokri Belaïd dont la séance a été fixée à ce vendredi par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis, Hamma Hammami indique qu’il y a vice de forme car l’affaire Belaïd est dédoublée en deux volets ce qui au niveau légal pose problème. Il s’est exprimé en ces termes : «  L’affaire Belaïd comporte le volet de l’assassinat à proprement parler mais aussi le volet impliquant  les personnes ayant fomenté ce meurtre ». Il ajoute que cette dichotomie dans le procès de Belaïd est inconcevable si « on veut parvenir à la réalité » et démontre le degré de négligence des personnes en question. Il renchérit qu’il y a une volonté claire et affichée de voiler la vérité et de cacher les éléments qui permettrait de mettre en exergue les instigateurs de ce meurtre. C’est dans ce cadre que le leader de gauche a cité l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Laârayedh et des agents sécuritaires impliqués.

Cette dénonciation est valable pour Chokri Belaïd, Ahmed Brahmi et Mohamed bel Mufti décédé à Gafsa. Le leader a déclaré qu’une manifestation symbolique devant le tribunal aura lieu « en ce jour de colère ».

 

Quant à la réunion prévue cet après-midi, entre Béji Caïd Essebsi et le Front populaire autour de l’initiative présidentielle de former un gouvernement d’union nationale, Hamma Hammami a déclaré que le problème aujourd’hui n’est pas dans le changement des personnes au sein du gouvernement, mais un problème d’absence de vrais programmes politiques et de prise de mauvaises décisions qui ont mené le pays vers une crise multiple.

 

Il ajoute que les quatre partis de la coalition au pouvoir tiennent des réunions pour examiner la crise que vit le pays tel que la chute du dinars et les polémiques au sein de la fonction publique, mais que ce n’est pas ce type de programme qui sortira la Tunisie de la crise politique. Enfin le leader de gauche a clos son passage radio en déclarant que la participation du Front populaire au futur gouvernement est difficilement concevable, précisant que la formation du futur gouvernement d’union nationale est dans son essence même irréalisable « au mieux, il y aura formation d’un simple gouvernement ».

 

K.H

 

17/06/2016 | 12:49
2 min
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Commentaires (8)

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Bourguibiste nationaliste
| 19-06-2016 15:57
Il fallait lire:
"Merci également de me donner ACTE"
Merci

Bourguibiste nationaliste
| 19-06-2016 14:32
Cher Monsieur,
Merci de votre réponse.
Merci également de me donner de la « relation trouble entre « un certain islamisme et un certains gauchisme ». Vos « certains » sont une figure rhétorique pour occulter la réalité.
Merci aussi de me donner acte de la « convergence de la déstabilisation de type "révolutionnaire" entre gauche et islamisme ». Pour moi, c'est beaucoup. Là où nous divergeons, c'est sur la qualification de « révolutionnaire ». Comme vous le savez, sans doute, j'ai toujours contesté la notion de « révolution » qui n'a été pour moi que l'instrumentalisation d'un sentiment de révolte pat les islamo gauchises. Cette convergence, que vous m'avez concédée, est de nature opportuniste.
Je vous donne acte de l'utilisation par le CIA de l'islamisme comme un cheval de Troie. Mais vous devez me donner acte que les gauchistes étaient loin d'ignorer cette utilisation et si ils sont tombés dans le piège, c'est par opportunisme. Ils ont donc préféré de s'allier avec les islamistes contre Ben Ali et les Bourguibistes au lieu de rester du côté de ces derniers.
S'agissant de BCE, ma religion n'est pas complètement faite même si je pense qu'il est acquis aux thèses américaines.
Enfin, et s'agissant de la suspension du parlement, mon idée n'est pas irréaliste. Elle est simplement prémonitoire. Dans quelques temps, on y arrivera à la faveur d'une crise profonde.

Nahor
| 19-06-2016 04:10
Cher Monsieur,

je confirme d'avoir lu votre dernier commentaire, merci pour votre contribution.

La relation trouble entre un certain islamisme et un certains gauchisme doit être surveillée, ce qui ne m'empêche de faire confiance à l'action de freinage actuel de la part du Front populaire à l'initiative aveugle de démolition gouvernementale commanditée par Rached Ghannouchi et annoncée de la part de Béji Caïd-Essebsi pour des intérêts de clan, d'une manière que ses déclarations successives sont une plus hypocrite de l'autre depuis la trahison des ses engagements électoraux.

En d'autres mots, en répondant à votre objection, si dans le passé il a eu une convergence de la déstabilisation de type "révolutionnaire" entre gauche et islamisme, il ne faut perdre de vu la chronologie, c'est-à-dire que l'islamisme a été utilisé par la CIA pour s'imposer sur les théories socialistes, d'une part, et d'autre qu'actuellement les meilleurs collabos des islamistes tunisiens et de leur chef khomeiniste al-Ghannouchi, ce sont les Caïd-Essebsi (père et fils), une sorte de brokers de l'agenda Obama (replay de Carter), qui prévoit le chaos total dans le monde arabe, ce que nous voyons...

J'espère que vous reconnaissiez l'évidence.

Quant à l'idée de "suspendre le parlement", qui représente idéalement la volonté populaire, personne ne peut le faire, sous peine d'être accusé de coup d'Etat et entrave au processus démocratique: cette idée est donc irréaliste.

Bourguibiste nationaliste
| 18-06-2016 08:46
@ Nahor| 17-06-2016 22:00 J'ESPERE QUE VOUS LIREZ CE COMMENTAIRE
Cher Monsieur,
Vous connaissez, sans doute, mon aversion pour l'islamisme sous toutes ses formes et ma conviction profonde que l'islamisme ne peut amener que désolation et destruction des patries arabes. Je suis convaincu également qu'islamisme et démocratie sont deux choses inconciliables et inconcevables. Je suis convaincu aussi que les USA utilisent l'islamisme comme de cheval de Troie pour bloquer l'évolution des pays en voie de développement et les ramener aux siècles obscures. Là-dessus mes convictions sont établies.>S'agissant de la gauche et l'islamisme, vous devez reconnaître avec moi, si vous êtes sincère, que la gauche modérée, la gauche moins modérée et même certains républicains (Chebbi) ont été les compagnons de route de l'islamisme et ont 'uvré peu ou prou pour que l'islamisme s'implante en Tunisie. Ils ont même 'uvré avec les islamistes, pour ne pas dire comploter, contre Bourguiba et Ben Ali. Et aussi longtemps que la gauche n'a pas fait sa mea culpa et n'a pas fait son autocritique publique, elle demeurera suspecte quant à ses relations avec l'islamisme.
Enfin, je pense que seul un gouvernement de salut national peut sauver le pays, un gouvernement où se trouverait les Républicains, la gauche (pour autant qu'elle ait fait son autocritique) et les nationalistes modernistes. Ce gouvernement doit agir et je ne vous cache qu'il devra le faire de manière autoritaire y compris en suspendant provisoirement le parlement. Dans ce cas de figure, je ne pense qu'Essid soit l'homme de la situation car il est trop soucieux du compromis avec les islamistes.
L'autre solution, c'est de dissoudre le parlement et d'en appeler à des élections générales, mais à condition qu'il y ait une nouvelle loi électorale majoritaire.
Dans tous les cas, la transition démocratique sera longue, douloureuse et très incertaine.

Maher
| 18-06-2016 01:46
Merci MR Hamma Hammami

Nahor
| 17-06-2016 22:16
Vous êtes le dernier rempart contre le projet de RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE, tel que poursuivi par le khomeiniste Rached al-Ghannouchi et appuyé par Obama et la CIA de John Brennan.

Les USA appuyèrent dés années '80 le mouvement de Ghannouchi en Tunisie pour contrer le socialisme destourien de Bourguiba.

Au moment de la condamnation de Rached Ghannouchi, suite aux actes terroristes qu'il avait mis en marche en Tunisie et sa relation avec la vague des attentats d'inspiration khomeiniste à Paris, par son relais franco-tunisien Ali Saleh alias "al-tounsi", l'ambassadeur des USA à l'époque, Pelletreau, intervint et fut présent au tribunal pour le protéger d'une condamnation à mort certaine, en ayant planifié un attentat contre le Président Bourguiba.

Pour l'Histoire, Ben Ali détenait des preuves, dont une lettre qu'avait même lu
au un journaliste de Libération à l'époque, mais qui ne voulut pas publier, étant de
mèche avec les islamistes, impliqués déjà dans le terrorisme.

Aujourd'hui Ennahdha retourne pratiquement sur la trace de son terrorisme passé, dont
ne demande jamais pardon aux Tunisiens, comme Rached Khriji alias Ghannouchi ne renie jamais le khomeinisme révolutionnaire, auquel adhère tacitement, appuyé toujours (voir le cas de l'Iran) par la CIA.

Le Peuple Tunisien doit se révolter et faire face avec toutes les forces progressistes et modernistes à cette menace sans précédent, juste derrière un "gouvernement d'union nationale" qui servira uniquement la DÉSUNION DE LA PATRIE et la mise en place d'un régime de terreur islamiste.

Nahor
| 17-06-2016 22:00
Cher Monsieur,

Quel est selon vous un "gouvernement de salut national", du moment que le parti islamiste Ennahdha est devenu majoritaire à l'ARP et est soutenu directement/indirectement par Obama?

Le travail de sabotage de Béji Caïd-Essebsi, sous l'instigation de son fils même, envers le front progressiste et anti-islamique que Nidaa voulait représenter à un certain moment, arrive à son comble...!!

Sauf une parade symbolique et purement démagogique, tel que le nouveau boulonnage de statue d'Habib Bourguiba à l'entrée de l'avenue de son nom à Tunis, l'action de l'actuel président de la République, n'a rien de bourguibiste, bien au contraire, il se plie totalement à l'agenda de Washington qui a décidé dès le début de donner le pouvoir aux islamistes, renforçant ainsi la mouvance radical et terroriste de Frères musulmans, mais aussi la position de l'Iran khomeiniste, tout en sachant que la république est sous le risque énorme de virer en RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE.

Pour cela faire, il doit abattre le dernier obstacle constitutionnel, Habib Essid, qui est le dernier garant de l'équilibre de l'après élections 2014...

Cher ami, rappelez vous des événements de 1987:

Bourguiba avait donné dans la dernière phase de l'avancée subversives des islamistes, de plus en plus des gages à la gauche tunisienne, car il savait que les USA voulait effondrer à tout prix le Parti Socialiste Destourien.

Le sabotage économique du FMI envers la Tunisie a été guidée par la CIA et les lobbys USA depuis le temps de Ahmed Ben Salah. Cette conjoncture historique retourne d'actualité!

Quel que soit votre antipathie pour la gauche, elle représente le dernier rempart contre l'islamisation TOTALE de la république, le dessein couvé depuis 40 ans par le khomeiniste Rached Khriji, qui avance masqué comme c'est son habitude et tactique de "taqqya".

L'écartement de Habib Essid sert les INTÉRÊTS EXCLUSIFS d'Ennahdha, dont les Caid-Essebsi (père-fils) sont devenu des simples brokers sur le marché politique et de leurs revenus en Bourse...

Il est souhaitable qu'on arrive à la formation rapide d'une coalition de partis, avec la participation de la gauche et de la société civile, en fonction anti-islamisation et qu'on procède à des manifestations populaires géantes pour éloigner l'"ayatollah el-Ghannouchi", tel la plus grand menace et le plus grand ennemi de l'Etat de Droit, qui veut écrouler et muter en islamique.

Bien à vous

Bourguibiste nationaliste
| 17-06-2016 13:04
Hammami louvoie comme à son habitude. Il ne comprend pas que le pays a besoin de solutions urgentes et radicales. Pour cela, il faut un gouvernement de salut national pour sauver ce qui peut l'être encore. Pour cela, il faut suspendre provisoirement le parlement. L'autre solution, ce sont des élections générales mais qu'il faut précéder par l'adoption d'une loi électorale majoritaire.