
Le membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Hamadi Boubakri, est intervenu ce mercredi 25 juin 2025 sur les ondes de Jawhara FM afin de revenir sur la campagne céréalière en cours.
« La récolte céréalière est exceptionnelle cette année. Dans le gouvernorat de Siliana, nous avons atteint 47 % d’avancement de la récolte », a indiqué l’invité de l’émission Sbeh El Ward. Il a ensuite précisé que, jusqu’à hier, le gouvernorat de Siliana avait atteint 748.000 quintaux, occupant ainsi le deuxième rang national.
M. Boubakri a également indiqué que 6,109 millions de quintaux de céréales ont été récoltés jusqu’à présent, provenant de 548.000 hectares, dont 31.000 hectares de blé tendre et 412.000 hectares d’orge. Il a ensuite appelé le ministère de l’Agriculture, le ministère des Finances ainsi que la présidence de la République à revoir la date liée à la prime d’acceptation de l’orge, surtout que, suite au report du début de la récolte dû à une saison pluvieuse, la Tunisie n’a jamais cultivé autant d’orge depuis son indépendance : plus de 412.000 hectares cette saison.
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« Les gouvernorats de Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa ont clôturé leur récolte. Quant aux autres gouvernorats, ils en sont à environ 50 % », a ajouté Hamadi Boubakri, tout en rappelant que, pour la première fois, la Tunisie atteindra 500.000 quintaux de semences de qualité supérieure. Il a également prévu que la récolte totale dépassera les 12 millions de quintaux.
Concernant les incendies, M. Boubakri a expliqué que la situation est meilleure que la saison dernière, en se référant au gouvernorat de Béja qui avait vu 330 hectares incendiés, alors que cette année, moins de 150 hectares ont été touchés. Il a précisé que ces incendies sont dus au recours à des machines agricoles anciennes, qui, dans de nombreux cas, en sont la cause directe.
« Chaque année, nous importons pour 3.000 millions de dinars de céréales. Cette année, nous avons atteint 50 % d’autosuffisance, ce qui impliquerait une réduction de plus de 40 % des importations », a-t-il ajouté, lors de son intervention avec Hatem Ben Amara. Il a ensuite rappelé que le problème du Fonds des calamités naturelles n’a toujours pas été résolu et que les agriculteurs impactés la saison dernière n’ont pas encore été indemnisés. Il a accusé l’ancienne ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, d’être responsable de ce retard.
Il a également critiqué le transfert de la gestion des fonds destinés au financement de l’activité agricole du ministère de l’Agriculture vers celui des Finances. « Concernant le fonds relatif au repos biologique, chaque année nous collectons près de quinze millions de dinars de cotisations, alors que le ministère ne verse que quatre millions aux agriculteurs. Le reste de l’argent, on ne sait pas où il va », a-t-il poursuivi, exhortant les autorités à orienter les cotisations et les fonds vers l’investissement dans le secteur agricole.
Hamadi Boubakri est ensuite revenu sur les causes de la hausse des prix des fruits. Il a expliqué qu’une réforme est nécessaire au niveau de la facturation dans les marchés de gros, lesquels doivent mentionner les catégories et tailles des fruits vendus.
« Les fruits proposés sur les marchés sont des fruits précoces », a précisé M. Boubakri, en soulignant que le changement climatique et les maladies fongiques ont fortement impacté la production. « 40 % de la production de pommes de terre et de tomates dans le gouvernorat de Kairouan ont été perdues », a déploré le membre du bureau exécutif de l’Utap.
Finalement, M. Boubakri est revenu sur le taux de remplissage des barrages, qui a atteint 911,132 millions de m3 contre 715 millions m3 pour la saison précédente.
H.K
voir Business News TN 10/06/2025 à 19:16
2) Je cite : "Enfin, Mohamed Rjaibia insiste sur la nécessité d'augmenter la productivité plutôt que d'élargir les surfaces cultivées. Il pointe le manque de vulgarisation agricole et l'absence de transfert des résultats de la recherche scientifique vers les exploitants." voir l'article de Business News TN du 20/06/2025 à 12:50
3) Je cite l'article ci-dessus:
"« Chaque année, nous importons pour 3.000 millions de dinars de céréales. Cette année, nous avons atteint 50 % d'autosuffisance, ce qui impliquerait une réduction de plus de 40 % des importations"
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Fazit: Trop de contradictions --> On ne respecte pas l'intelligence du Tunisien en Tunisie.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Un pays autosuffisant ne risque pas d etre pris en otage et equilibre sa balance commercial voir la rend excedentaire

