alexametrics
jeudi 28 mars 2024
Heure de Tunis : 20:07
Chroniques
Ghannouchi, le bourreau qui voulait se faire passer pour la victime
Par Synda Tajine
22/02/2022 | 15:59
4 min
Ghannouchi, le bourreau qui voulait se faire passer pour la victime

 

La politique en Tunisie repose sur certaines notions binaires et simplistes. Si tu n’es pas avec moi, tu es forcément contre moi. Plus encore, tu es avec l’Autre. Il demeure compliqué de comprendre que certains puissent défendre certains principes indissociables de personnes en particulier et qu’il ne s’agit pas de soutenir un nom, mais une valeur. De la science-fiction pour certains…

 

On parle souvent de Kaïs Saïed. Beaucoup trop souvent. Vous en avez marre chers lecteurs et nous aussi. Mais comment faire autrement avec un homme qui s’est accaparé tous les pouvoirs alors qu’il s’était présenté comme l’espoir ultime ? Vous y avez vraiment cru et bâti de grands espoirs. Et c’est bien ça le problème, c’est que certains préfèrent continuer à y croire car ils estiment qu’il n’y a aucune autre issue. Alors que d’autres n’y ont jamais vraiment cru et continuent de donner l’alerte.

Mais nous ne parlerons pas de lui aujourd’hui, non pas car il n’y a rien à dire - vous savez très bien que c’est faux - mais parce qu’à force de trop s’intéresser aux travers de l’Omni-Président, nous oublions tous les autres. Parmi ces autres, nos "amis" les islamistes.

 

Alors qu’il aurait dû depuis longtemps quitter la vie politique et se consacrer à écrire ses mémoires, bichonner ses petits-enfants et cultiver des tomates bio dans son potager, Rached Ghannouchi continue de parler. Et il devrait avoir la décence de se taire.

 

Sur Al Jazeera, hier, le chef islamiste impute à l’Omni-Président, tous les torts que le pays a connus ces dernières années. Dans le confort de celui qui a été gelé et n’a donc plus rien à perdre, mais aussi de critiquer celui qui est sous le feu des critiques, à cause de son statut de chef suprême.

Comment ne pas taper sur celui qui s’est accaparé toutes les responsabilités – et donc tous les torts - et qui donc a le privilège de s’attirer toutes les critiques ? Pourquoi ne pas, au passage, lui faire porter le chapeau pour ses propres failles et travers ? Le quidam, n’ayant pas la grandeur d’esprit d’avouer son propre échec, met tout sur le dos de celui qui lui a coupé l’herbe sous le pied. L’opportunité est trop facile pour ne pas être saisie.

 

Monsieur indécent croit qu’il peut tout faire oublier, qu’il peut se refaire une virginité, revenir sur la scène politique et faire comme si de rien n’était en profitant du fait que le chef de l’Etat a foiré son coup. Imaginez un bourreau, un mari violent, qui a pris pour habitude de martyriser sa femme, de la tabasser et de l’agresser, et qui vient la défendre le jour où quelqu’un d’autre se met à le faire en allant jusqu'à se placer lui-même dans le rôle de la victime. Comprenez par-là qu’il est le seul à avoir le droit de violenter sa victime, sa chose, sa possession. Idem pour Rached Ghannouchi et le pays. Les islamistes ont longtemps considéré la Tunisie comme étant ce dû qui leur revient de droit, en récompense de leurs années de « militantisme » et d’« injustice », appelez ça comme vous voulez.

 

Aujourd’hui, Rached Ghannouchi se présente comme une victime de l’Omni-Président, de ses mesures exceptionnelles, de sa rengaine contre les islamistes et son gel du parlement. « Kaïs Saïed a failli à tenir ses promesses, à mettre un terme à la crise économique, à répondre aux aspirations des jeunes, à constituer un gouvernement apte à faire face à la situation du pays, et à fédérer la classe politique au lieu de la diviser davantage ».

Etonnant de la part de celui qui a été au pouvoir depuis 2011 et dont le parti, alliés et satellites sont en grande partie responsables de la déliquescence du climat politique et social en Tunisie, de l’aggravation de la crise économique, de la division et de la haine au sein de la classe politique…

 

Le quidam va encore plus loin et affirme que la période qui vient de s’écouler, et durant laquelle son parti tenait les rênes du pouvoir, a été marquée par des accomplissements historiques : l’écriture d’une constitution, la fondation d’un Etat de droit et de véritables institutions. Quoi de plus prévisible face à un président qui a laissé le champ libre à ses détracteurs de lui faire porter tous les torts et n’a cessé de les justifier jour après jour, en ajoutant à chaque fois un nouveau pouvoir à son arc.  

 

Mais il ne faut pas avoir la mémoire courte. Ce n’est pas parce que Kaïs Saïed fait n’importe quoi et offre des cadeaux en or pour alimenter les critiques de ses détracteurs, qu’il faut pour autant tomber dans des pièges aussi grossiers que ceux de Rached Ghannouchi. L’Histoire ne pardonne pas et les faits sont têtus et ils sont clairement contre Ghannouchi and co. Il ne faut pas être pro ou anti- Kaïs Saïed pour le reconnaitre. Seules les valeurs priment, les noms, eux, sont éphémères…

Par Synda Tajine
22/02/2022 | 15:59
4 min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous
Commentaires
EL OUAFI
La volte face, ou retour à l'objectivité ?
a posté le 24-02-2022 à 14:36
Seules les valeurs priment, les noms, eux, sont éphémères'?'
Les faits sont têtus et les noms, eux, sont éphémères'?'
Bonsoir Madame Synda Tajine, il ne s'agit pas être pro ou anti, il faut être impartiale, surtout vous, les journalistes !
Il y a quelques jours, vous Madame et vos collègues, endoctrinés par votre patron, le guide suprême, Mr Nizar Bahloul, vous avez stigmatisé à moult reprises et même déversé un tas de détritus sur Kais Saied, ce bon à rien qui confond les millions et les milliards !
Oui effectivement et même vérifiée, La politique en Tunisie repose sur certaines notions binaires et simplistes, nos compatriotes ne sont pas aptes à déroger à la règle, nous ne sommes pas à ce stade d'ouverture de l'esprit, par le dogme de l'appartenance régionale (nous les Kleenes, c'est à nous que revient le commandement) et le déséquilibre des investissements dans les régions défavorisées, qui implique un soutien aveugle, sans tenir du facteur valeur !
Néanmoins, nos politiciens habitués à réfléchir autrement, à savoir être dirigeant politique, c'est appartenir à la sphère des intouchables « les immunisés » qui ont tous les droits d'enfreindre, sa parole est toujours la meilleure, avec insistance et même avec la virulente insolence.(les pare-chocs) Klifi-Makhlouf etc. . . .
Les alliances contre-natures sans tenir compte qu'advient le facteur valeur, une option secondaire, c'est notre malheur par excellence'?'!
Quant à la morale elle est soustraite de nos dictionnaires, »ce jargon de vocabulaire on l'ignore royalement !
Ghannouchi, le bourreau que vous le qualifiez, certes justifier, avec une insolence et mépris de tout ce qui censés être rationnels.
Mon soutien est indéfectible quand vous nous suggérer que : Seules les valeurs priment, les noms, eux, deviennent éphémères'?'
N'empêche les faits s'avèrent têtus et demeurent inconsciemment têtus et de surcroit juxtaposé à l'insolence, brutale soit-elle !
Le bourreau, perché sur un balcon avec arrogance défiant, la morale, les valeurs comme si rien n'était, inconsciemment, toujours armé de la vindicte harcelant l'omniprésent dans un pays en déconfiture empêtré dans une conjoncture budgétaire catastrophique sans précédent, l'?uvre de l'incompétence de plus d'une décennie des supplétifs de sa majesté le BOURREAU !
Est-ce de l'inconscience, ou l'effet de la sénilité ?
EL OUAFI
Enfin !
a posté le 24-02-2022 à 13:12
L'agneau qui s'est transformé en bourreau, recroquevillé dans une mégalopole lointaine,dans un oublie assourdissant, rongeait ses freins attendant le moment propice pour s'emparer de sa proie !
Un certain janvier 2011,propulsé au-devant de la scène politique d'un pays qui reconnaissait que des despotes depuis l'indépendance, l'occasion est ultime et ne se renouvellerait plus jamais !
En bourreau, sans hésiter s'empara du pouvoir !
Calculateur de nature, il procéda à un nettoyage méthodique et remplaça ses supplétifs aux postes clés dans presque la quasi totalité des services, en observateurs, survivants tout les mouvements suspects .
Plus d'une décennie,avec ses prérogatives controversées, méthodes douteuses, le constat est déroutant, affligeant même !
Cette fuite en avant aux résultats calamiteux rendaient toutes évolutions impossibles, le pays pris dans une vertigineuse spirale de descente aux enfers, une paralysie presque totale, une banqueroute annoncée !
Une pagaille, et cacophonie au sommet de l'état alertait le président Kais Saied de prendre des décisions radicales réduisant tout actes de nuisance du présumé Gourou qui a osé détruire de l'intérieur toutes les d'infrastructures du pays.
Ce Ghannouchi alias le bourreau perdra la quasi totalité de ses prérogatives et réduit à une marginalisation certaine !
Que lui reste t-il que l'illusoire et une faillite annoncée !
Citoyen_H
UN PASSAGE
a posté le 23-02-2022 à 13:20
par une lance thermique ne serait pas un luxe !!!!!!

Cet énergumène est à lui seul, un fléau.
Il ne lâchera jamais prise.
Il avait menacé BCE, 1er ministre en 2011, d'appliquer la politique de la terre brulée.
BCE, Allah yar7mou, avait demandé à tous les partis, de fournir les documents attestant l'origine des fonds ayant été dépensés lors de leur campagne électorale.

Vous voyez à peu près le profil de ce gugusse, ce vendu, cet imposteur, ce traitre, cet enfoiré !!!
Il ne baissera jamais les bras.
Sa seule règle est : La faim justifie les moyens !!!!!!!!!!!!!!!!!



Tounsi Fakhour
L'énergumène Kherriji
a posté le 23-02-2022 à 12:38
Pour ceux qui ne savent pas, voici son CV succinct, synthétisé de bonne foi, à partir de ce que j'ai pu glaner sur le net :
De son vrai nom Farid Kherriji, devenu Rached Ghannouchi (pour des raisons obscures, semble-t-il, j'ai bien écrit semble-t-il, pour échapper à la justice, compromis dans un viol d'une mineure), naquit à El Hamma dans le gouvernorat de Gabés en 1941, dans une famille pauvre avec un père extrêmement sévère d'obédience kharijite proche du wahhabisme, d'où le nom de la famille.
Après le « Koutab » (école coranique), il entra dans une école primaire traditionnelle de l'époque (où l'enseignement se faisait en arabe uniquement).
Son certificat d'études primaires ne l'autorisa pas à entrer dans un lycée.
Il a fait 3 années d'étude à la « Zeitouna » pour obtenir un brevet « Attatwi3 » qui lui permit d'exercer comme instituteur d'arabe dans une école primaire à Gabés.
Il s'agit donc d'un cheikh Bac moins trois'?' Il a essayé de faire des études en Egypte, en Syrie'?' Mais sans aucun résultat.
Quand il a fui la Tunisie en 1989, en passant par l'Algérie, il s'est rendu au Soudan où il s'est marié avec la s'?ur de Tourabi et obtenu un passeport Soudanais diplomatique.
Il s'est installé en Angleterre, aux frais du royaume. Il est rentré en Tunisie après la révolution, en déclarant n'avoir aucune ambition politique, puisqu'il n'avait rien à voir avec la révolution, c'est Ok.
Sauf qu'il a été accueilli à l'aéroport de Tunis par : Talaa elbedrou alaina. Nouveau prophète, quelle honte, c'est de l'apostasie.
Vous connaissez la suite, c'est le plus grand traitre de la révolution. L'énergumène Kherriji est, pour la Tunisie, une calamité, une catastrophe, une pourriture.
Said
Bombardement jour et nuit
a posté le 23-02-2022 à 08:54
La vérité qui saute aux yeux, j'ai jamais vu un bombardement jour et nuit par toutes les médis en Tunisie sur une personnalité publique comme 'Gannouchi'?' et ce dernier reste debout malgré son âge pendant des années par une machine infernale.
Malgré que je ne partage pas les idées de cet homme, je trouve que ce vraiment très insolent d'attaquer ce dernier de la manière surtout qu'a ce jour, il est blanchit de toutes les dénis par la justice.
AT
Oui , vous avez raison @said!
a posté le à 11:54
Je n´aime pas de tout les Nahdhaouis, mais j´avoue que cet homme est un ANIMAL politique.
Un citoyen
Vous êtes soit naïf soit un khwenji pur et dur
a posté le à 09:23
Il est blanchi de la tous les denis par la justice vous dites !
Encore faudrait il qu'il y est une justice dans ce pays et quand à ce triste Gourou il y a belle lurette qu'il a déjà pu via sa secte de malheur qui a détruit ce pays fait evader les millions et les dossiers opaques bien nombreux loin des curieux et des enquêteurs un peu plus curieux '?'
Mais l'histoire le rattrapera un jour ou l'autre et ce criminel que vous tentez de blanchir n'y échappera pas comme tous ceux qui ont peuplés cette planète
Un citoyen
Le fossoyeur de la Tunisie
a posté le 22-02-2022 à 22:03
Celui qui restera dans l'histoire comme le destructeur et le fossoyeur du pays '?'
DHEJ
Ses employeurs ont encore besoin de ses services
a posté le 22-02-2022 à 21:48
Comme le Qatar...

Victime de sa BHAMA bourreau de la merde, l'assassinat est la seule sortie pour lui.