Foued Gueddiche : l’export est une mentalité à avoir !
Foued Gueddiche, président de CONECT International était l’invité ce matin, du vendredi 25 octobre 2019, de Wassim Ben Larbi dans l’émission Expresso sur Express FM.
Il a souligné, lors de son intervention, que l’export est une mentalité que doivent avoir tous les intervenants, y compris le gouvernement et la douane surtout.
« Si la douane n’a pas l’esprit de l’export, nous n’avancerons pas. Nous ne pourrons pas conquérir de nouveaux marchés ! Il faut une volonté politique pour renforcer l’export, car sans export et sans tourisme, nous n’avons rien pour faire avancer le pays. Malheureusement nous sommes aujourd’hui dans une sorte de dénigrement du rôle de l’exportateur et il y a énormément d’intox sur les réseaux sociaux qui montrent par exemple des photos photoshopées ou réelles de nos produits vendus moins chers à l’étranger, comme les dattes par exemple. Ce qu’on ne dit pas, c’est que les dattes vendues à 1 euro sont des tombées de branches, ce sont des dattes conditionnées, vendues dans des paquets de 200gr et ne sont pas les dattes branchées qu’on vend ici à 8 dinars. L’exportateur n’est pas l’ennemi du consommateur tunisien, bien au contraire, il est là pour faire rentrer de la devise au pays » a expliqué Foued Gueddiche.
« Exporter est aujourd’hui devenu un combat. L’exportateur affronte l’administration et ses contraintes. Par exemple, moi qui travaille avec des grandes surfaces en France, il m’est impossible aujourd’hui de livrer lundi des commandes passées vendredi pour le simple fait que le législateur a imposé depuis la révolution que l’exportateur ait une domiciliation bancaire avant l’opération d’exportation, chose qui va garantir une certaine sécurité pour le rapatriement de la devise mais qui constitue une entrave pour les transactions car les banques ne travaillent pas le week-end. Cela demande aussi au moins 24h. Il est vrai qu’il y’a eu des problèmes avant, que des gens ont instrumentalisé le système, mais aujourd’hui il y a eu un assainissement et il est temps qu’on reconsidère les choses et qu’on pense à recréer ce qui a été fait en 97 lors de la création du conseil supérieur de l’exportation et qui a mis une très bonne politique pour le pays et pour booster l’exportation, dont la simplification des procédures… Il faudra aussi renforcer le rôle de SOS export » a-t-il ajouté.
M.B.Z