Intervenant sur les ondes d’Express FM ce vendredi 2 février 2018, Elyes Jouini, vice président de l’Université de Paris Dauphine, a indiqué la Tunisie a besoin d’un choc de simplification afin d’apporter plus de fluidité dans le fonctionnement administratif du pays. «  Le temps des signatures légalisées et des certifications conformes est désormais révolu » a-t-il affirmé, avant d’ajouter qu’il faut absolument moderniser la fonction publique tunisienne, « c’est dans ce cadre que nous avons signé un accord de partenariat entre l’ENA et Paris Dauphine ! » s’est réjoui l’économiste de formation.

Revenant sur la visite du président Macron, Elyes Jouini a déclaré que les annonces faites du coté français sont prometteuses (doublement des IDE français en Tunisie) mais que la Tunisie devait travailler de son coté pour assurer une stabilité juridique et fiscale aux investisseurs et pour développer sa compétitivité et concurrencer d’autres pays à l’instar du Maroc.

S’il se dit opposé à toute forme de barrière administrative qui entrave la création de richesses en Tunisie, Elyes Jouini se déclare profondément attaché à la dimension sociale : « Il faut définir les règles de partage de la richesse avant de la créer » a-t-il affirmé et ce « afin de  mobiliser tout le monde pour réaliser de la croissance ».

 L’ancien conseiller du Premier ministre plaide ainsi ouvertement en faveur de plus d’égalité et appelle à  l’application effective d’un impôt progressif qui taxe davantage les grandes fortunes, «  je suis également favorable à un impôt sur le patrimoine » a conclu  Elyes Jouini.

                                                                                                                                                                                                                                                                              N.B.G