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Elyes Fakhfakh, le choix du président
20/01/2020 | 22:03
4 min
Elyes Fakhfakh, le choix du président

 

Le chef du gouvernement désigné par Ennahdha Habib Jamli a échoué à faire passer son gouvernement le 10 janvier dernier à l’ARP. C’est donc le président de la république Kaïs Saïed qui a eu pour mission de désigner le candidat qu’il juge apte à former le gouvernement. Le chef de l’Etat a nommé ce soir, Elyes Fakhfakh en tant que chef du gouvernement. M. Fakhfakh devra former son équipe et la soumettre au vote de l’assemblée…

 

Le 10 janvier dernier, le chef du gouvernement désigné par Ennahdha Habib Jamli a échoué à faire passer son gouvernement à l’ARP. C’est donc le président de la république Kaïs Saïed qui a eu pour mission de désigner le candidat qu’il juge apte à former le gouvernement. Désigné ce soir par le chef de l'Etat, Elyes Fakhfakh devra former son équipe et la soumettre au vote de l’assemblée…

 

Agé de 47 ans Elyes Fakhfakh est originaire de Sfax. Il a fait son entrée dans la politique en 2011 dans le parti Ettakattol et il a une formation en ingénierie mécanique et en management. Elyes Fakhfakh détient un diplôme en ingénierie mécanique obtenu à l’école Nationale des ingénieurs de Sfax, un master en ingénierie mécanique obtenu à l’école nationale des ingénieurs à Lyon, ainsi qu’un master en management obtenu à l’université de L’Essone en France.

 

Elyes Fakhfakh est apparu la première fois sur la scène politique en dirigeant la campagne électorale d’Ettakattol, il était alors le PDG de la société « CAVEO Automotive ». En 2011, Ettakatol arrive 4ème aux élections de la Constituante avec 20 sièges. Après l’élection de l’ANC (Assemblée nationale constituante), Elyes Fakhfakh a été nommé dans le gouvernement de la Troïka dirigé par Ennahdha en tant que ministre du Tourisme, puis en décembre 2012 en tant que ministre des Finances.

 

Elyes Fakhfakh a été élu président du conseil national d’Ettakattol en 2017 il est classé parmi les personnalités progressistes avec une orientation sociale-démocrate.  Selon la liste électorale qu’Elyes Fakhfakh a présentée sur son site officiel, on ne peut le placer sous le signe du libéralisme car son projet ne se fonde pas sur la libéralisation du marché autant que sa vision porte sur l’adoption d’une politique économique qui permet de réformer le secteur public, œuvrer pour la réalisation de la justice sociale, la construction d’une économie nationale axée sur la compétitivité et l’engagement de la force ouvrière dans la relance économique.

 

Sa vision économique ne s’éloigne pas des orientations d’Ettakattol fondée sur le travail tout comme son nom l'indique : « coalition pour le travail et les libertés ». La valeur du travail est un axe fondamental dans la vision économique de l'ancien ministre des Finances, qui ne rejette pas pour autant le libre marché et le recours à l'endettement, mais cherche plutôt à établir la justice à travers l’intervention économique et sociale de l'État.

 

La vision sociétale du nouveau chef du gouvernement est basée sur un nouveau contrat social, qui combine l'enjeu social et économique dans ce qu'il a appelé une « société de citoyenneté » basée sur l'égalité des chances, la dignité, la sécurité, les pleins droits et libertés tels que stipulés dans la constitution de 2014, et une économie moderne qui crée de la richesse et impose le travail.

 

Dans ses déclarations, Elyes Fakhfakh s’est dit pour l’égalité dans l’héritage et le respect des libertés individuelles ainsi que des droits humains universels. Lors de la campagne présidentielle de 2019, à laquelle il s’est présenté, M. Fakhfakh a souligné qu’il ne refuserait de traiter avec aucun parti et qu’il est prêt à collaborer avec Ennahda, Qalb Tounes, Tahya Tounes et le bloc démocratique qui comprend le Attayar et Echaâb.

 

Après avoir été à la tête de deux ministères sous la Troïka, après la déchéance d’Ettakatol et une absence de la scène politique depuis 2014, il est revenu au-devant de la scène lors de l'élection présidentielle de 2019.

 

La controverse sur la «légitimité des urnes» est aujourd’hui plus que jamais présente dans la mesure où Elyes Fakhfakh a été classé 16ème parmi les 26 candidats à la présidence avec un taux de 0, 3% des voix pour revenir aujourd'hui en tant que candidat chargé de former le nouveau gouvernement tant attendu de 2020. Un passif que de nombreuses personnalités estiment difficile à digérer.

 

Myriam Ben Zineb



20/01/2020 | 22:03
4 min
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Commentaires
Maxula
Erratum
a posté le 21-01-2020 à 21:29
"est déjà rédigé et même signé"

Prière de ne pas tenir compte de "et même signé", vu la suite de la phrase en question.
Merci d'avoir corrigé.
Maxula.
Maxula
Comme dans du beurre !
a posté le 21-01-2020 à 21:04
"Un passif que de nombreuses personnalités estiment difficile à digérer."

C'est de la mousse !
Et la mousse est facile à avaler. . .
Ce n'est pas grave, elles finiront ces "personnalités" par se faire une raison et voteront en masse POUR Fakhfakh et son gouvernement.
Autrement, le décret portant sur "la dissolution de l'Assemblée" est déjà rédigé et même signé, reste seulement à le dater et à y apposer "en bas du parchemin" la griffe du PR pour lui donner (en temps et en heure) force de Loi !
Il faudra donc être fou ou téméraire pour ruer dans les brancards et courir le risque (certain) de se retrouver en slip. . .et avec une savonnette propre !
Fakhfakh lui-même n'en reviendra pas de constater combien sa modeste personne est capable (avec sa non moins modeste équipe) de faire "consensus" auprès de ces messieurs-dames les députés. . . quand ceux-là auront voté leur approbation, à la majorité simple et dans un délai maximum d'un mois !
Ce sera même plus facile qu'une lettre à la poste !
Maxula.
Victor
Fakhfakh n' a jamais été le choix du président Kais Saïed.
a posté le 21-01-2020 à 20:54
C' est complètement faux.
Fakhfakh n' est pas du tout le choix du président Kais Saied, c' est celui de l' UGTT, de Youssef Chahed, et de Abbou.
Rationnel
Fakhfakh: le recrutement de 200 milles bureaucrates inutiles et le desastre économique
a posté le 21-01-2020 à 12:47
L'une des résolutions du programme d'Ettakatol en 2011 appelait au recrutement d'au moins 200 milles bureaucrates.
Cette mesure est la cause principale des difficultés économiques que traverse le pays, l'aggravation de la dette, l'inflation et des déficits budgétaire et commercial.
On récompense toujours ceux par qui le désastre arrive et on s'attend a de meilleurs jours?

DHEJ
Un autre MTOURINE à la tete du GVT!
a posté le 21-01-2020 à 11:38
Un chef d'exécutif qui paie ses impots en France!

Nephentes
Un meneur d'homme en depit d'un air bonnasse
a posté le 21-01-2020 à 10:24
Il a fait de l'excellent travail a Cotrel

Il a su s'impliquer organiser federer

Il est integre et bosseur

Il ne faut pas se fier a son apparence de minet

foued
s'il vous plait
a posté le 21-01-2020 à 08:17
la cAmpagne

B.N : Merci d'avoir attiré notre attention
Alya
Merci pour cet article
a posté le 21-01-2020 à 00:40
Je ne connais pas le progamme de Abdzlkefi mais j ai eu a plusieurs occasion le plaisir de découvrir Benhamouda Hakim qui est pour la macroéconomie. Vous m avez perso bien éclairé sur les visions économiques deFakhfaf et l on comprend le choix de Ks.par contre je ne suis pas dérangée par cette légitimité des urnes d autant plus que le seul candidat présent à la présidentielle et à sérieusement a la primature est Fakhfakh