Le ministère de l'Éducation a annoncé l'interdiction de toute protestation tenue à l'intérieur des locaux des commissariats régionaux de l'éducation. Le ministère a considéré que ces protestations pourraient perturber le bon fonctionnement du service public et nuire à la rentrée scolaire et à son déroulement.
« La loi sera appliquée à quiconque tentera de perturber le travail des employés des commissariats régionaux de l'éducation...», annonce le ministère dans son communiqué ce 13 août 2024.
« Le ministère de l'Éducation informe le public que, tout en respectant le droit syndical tel qu'inscrit dans la Constitution, il a veillé depuis des mois à organiser des séances de négociation continues et à assurer le fonctionnement des comités techniques concernés au sein du ministère pour résoudre les problèmes et appliquer les points consignés dans les procès-verbaux des accords et des séances tenues jusqu'à présent avec sept fédérations générales affiliées à l'UGTT.
Cependant, le ministère est encore plus soucieux de bien préparer la rentrée scolaire et de garantir toutes les conditions de sa réussite sur les plans logistique et organisationnel », lit-on également dans le communiqué publié par le ministère.
Le ministère de l'Education a considéré que la situation actuelle nécessitait la sérénité. Il a appelé au rejet des discours appelant à l'escalade et à l'aggravation de la situation. Il a, également, rappelé que la rentrée coïncidait avec la tenue de l'élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024.
Cette mesure survient en temps de tension entre le ministère et les professeurs et enseignants suppléants. Ces derniers attendent depuis des années la régularisation de leur situation. Un sujet sur lequel le président de la République, Kaïs Saïed a récemment insisté. Néanmoins, il semble que les coordinations et les structures syndicales ne soient pas satisfaites des mesures prises par la ministre de l'Éducation, Salwa Abassi, à ce sujet. Certains ayant menacé de boycotter la rentrée scolaire.
S.G