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Samir Cheffi : Des accords avec le FMI empêchent les augmentations salariales de 2017
07/11/2016 | 17:29
2 min
Samir Cheffi : Des accords avec le FMI empêchent les augmentations salariales de 2017

 

Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, est revenu, dans une interview accordée à l’émission Studio Shems sur Shems Fm, ce lundi 7 novembre 2016, sur la séance de travail, qui a réuni samedi dernier, une délégation gouvernementale et une délégation de la centrale syndicale durant environ 5 heures.

 

M. Cheffi A indiqué que l’unique proposition du gouvernement, lors de cette réunion, a été que le report du gel des augmentations salariales passe de 2 ans (2017-2018) à un an (2017). « Ceci dit, l’UGTT a profité de l’occasion pour clarifier sa position en se basant sur un argumentaire », affirme le syndicaliste.

Il précise ainsi que croyant que l’argument qui sera présenté par le gouvernement sera les difficultés financière, l’UGTT a démontré, en se référant à sa lecture du projet de la Loi de finances, que cet  argument ne tient pas la route. Mais, le secrétaire général adjoint a expliqué que le gouvernement a avancé d’autres raisons, notamment des accords signés par l’ancien gouvernement avec le FMI, et qui stipulent que la masse salariale de la fonction publique ne doit pas dépasser les 12% du PIB.

 

Interrogé sur la demande d’intermédiation que veut jouer le FMI dans ce sujet et qui a été évoquée par le député Slim Besbes, M. Cheffi a souligné que leurs négociations se font directement avec le gouvernement tunisien qui est le maitre de la décision, en martelant « on a le devoir de préserver notre souveraineté nationale et l’indépendance de notre avis ! ».

Pour lui, cette manœuvre, et même si ce n’est pas le but recherché, touche l’indépendance du pays, donne l’impression d’être sous la tutelle de cet organisme et aura des répercussions politiques graves.

 

Samir Cheffi souligne que l’UGTT, « qui a participé à cette paix sociale et la mise en place de cette transition démocratique », est soucieuse de préserver ces acquis, « mais la centrale ne peut pas accepter que ceci soit aux dépens des classes moyennes et pauvres », en rappelant que le pouvoir d’achat a dégringolé de 40% en 5 ans. Il a noté que, selon les chiffres présentés par le projet de la Loi de finances, les travailleurs participent dans les recettes de l’Etat à hauteur de 4.650 millions de dinars alors que les sociétés ne participent  que de 1.400 millions de dinars.

 

Concernant les menaces de grèves émises par Sami Tahri, M. Cheffi a indiqué qu’elles expriment l’avis non seulement du bureau exécutif de l’UGTT mais également de son instance administrative. « Certes, les travailleurs sont prêts à faire des sacrifices, mais seuls les organes du syndicat sont habilités à fixer les conditions de ce sacrifice. Bien que les syndicalistes répugnent à aller vers la grèves, mais ils y recourront si cela est nécessaire ».

Le secrétaire général adjoint de l'UGTT reste, toutefois, optimiste pour trouver un compromis dans les jours à venir.

 

I.N

 

07/11/2016 | 17:29
2 min
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Commentaires (10)

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Gg
| 08-11-2016 20:30
"votre usine de voiture, même sans augmenter les salaires, aurait très mal fini si elle n'investissait pas dans ce qu'on appelle l'appareil de production pour accroitre la productivité et gagner en temps de travail"
Ai-je dit le contraire?
De toutes façons il s'agit bien là de réduire le coût salarial, c'est juste une façon plus élégante de réduire la masse salariale.

"d'autre part la même usine, aurait sans doute vu des robots capables d'être programmés pour mille soudures à la minute avec une précision laser et là, votre usine pourrait augmenter les salaires pour attirer les salariés des usines concurrentes"
Ben non, le but des robots est de réduire le personnel, pas de l'augmenter. Seule l'augmentation de la part de marché peut augmenter le nombre de salariés.
Et les robots augmentent aussi la qualité...

"Le personnel de police qui vous semble ne rien produire...Quant au personnel hospitalier..."
J'ai bien parlé de valeur MARCHANDE, là encore je n'ai pas dit que l'on pouvait se passer de police ou de soignants.

"Il est certain qu'avec votre discours de bof du bistrot du coin"
Je ne connais pas le discours du bistrot du coin, mais je vois que vous connaissez bien. Il est vrai que Tunisien, vous devez y passer votre vie!

"vous ne devez pas être diplômé de Paris Dauphine es-sciences économiques"
Non, mais ingénieur connaissant bien l'industrie, oui.

"A votre question, je crois vous avoir répondu, c'est un No bien américain et un Niet bien soviétique"
A mon tour je vous réponds NO !

HHhhhhhh....

N.Burma
| 08-11-2016 19:13
@ GG

Je ne polémiquerai pas avec vous et vos histoires de femme, simplement je vous indique à toutes fins utiles ou inutiles que votre usine de voiture, même sans augmenter les salaires, aurait très mal fini si elle n'investissait pas dans ce qu'on appelle l'appareil de production pour accroitre la productivité et gagner en temps de travail, d'autre part la même usine, aurait sans doute vu des robots capables d'être programmés pour mille soudures à la minute avec une précision laser et là, votre usine pourrait augmenter les salaires pour attirer les salariés des usines concurrentes et obliger la concurrence à mordre la poussière.
Le personnel de police qui vous semble ne rien produire, il produit précisément bien des choses qui vous échappent, quand votre voiture est accidentée sur la voie publique ou que, quelqu'un voudrait vous m'emprunter sans votre autorisation, ou simplement qui vous puissiez rentrer chez vous, sans avoir une tête de compteur de gaz.
Quant au personnel hospitalier, s'il n'existait pas et s'il n'accomplissait pas sa fonction productive de soins parfois intenses, vous ne survivriez pas longtemps.
Il est certain qu'avec votre discours de bof du bistrot du coin, vous ne devez pas être diplômé de Paris Dauphine es-sciences économiques.

A votre question, je crois vous avoir répondu, c'est un No bien américain et un Niet bien soviétique.
Bonne soirée monsieur.

Gg
| 08-11-2016 18:30
Ma femme me dit qu'elle ne comprend pas, alors je lui donne un exemple.
Tu travailles dans une boîte qui fait des voitures. C'est en équilibre, tout va bien.
Et tout à coup, on augmente les salaires. Solution? Augmenter le prix des voitures.
Alors celui qui achète une voiture, voit que les voitures ont augmenté, il veut une augmentation de salaire. Dans sa boîte, on fabrique des chaussures. Solution? Augmenter le prix des chaussures.
Etc...
Et il y a ceux qui ne produisent rien, au sens marchand : les personnels de police, hospitalier etc... ils voient tout augmenter. Alors ils veulent des augmentations de salaire.
Mais l'état en soi ne produit rien. Solution? Augmenter les impôts, ou prendre crédit sur le marché.
Et la dette augmente.
Au bout du bout, les plus en peine sont ceux qui n'ont pas de travail. Ils voient tout augmenter mais leurs revenus sont nuls. Alors ils sont encore plus pauvres.
C'est ainsi qu'un syndicaliste qui semble gentil, qui ne veut plus de pauvres, et augmente les salaires, en réalité crée des pauvres.
Aaaah il y a bien une solution : exporter davantage...

Economistes, vous êtes d'accord?

Gg
| 08-11-2016 17:48
Augmenter les salaires sans augmentation de la richesse produite entraîne illico une augmentation des prix (inflation), ou un accroissement de la dette. Résultat : zéro, ou pire, la décroissance!
Faut-il être syndicaliste pour ne pas comprendre cela? En France nous avons les mêmes, y-a-ka augmenter les salaires, fo-kon interdise le chômage (sic) et les "camarades" seront promis à un avenir radieux!
Mais où donc ces gens ont-ils appris l'économie?

El Chapo
| 08-11-2016 12:11
Le FMI semble être le meilleur anti dote contre l'entité syndicaliste ... Qu'à cela ne tienne !!!

Ouf! On a ENFIN trouvé un bon remède contre le prolétariat rampant qui cache la forêt càd un communisme d'un autre âge qui affame plus qu'il n'apporte de bien aux population

versus
| 08-11-2016 11:30
Des accords avec le FMI accélèrent les augmentations d'impôts en Occident. Faut pas se leurrer, l'argent du FMI ne tombe de l'arbre.

Famous Corona
| 08-11-2016 00:11
Il lui a fallu des mois pour le comprendre!!! Même sans le FMI, l'augmentation salariale se mérite donc doit être précédée par une taux de croissance économique sup. à 2%, d'où le fait que les tunisiens se doivent de se remettre au travail pour y avoir droit!!!

Lynx
| 07-11-2016 18:30
Comme je le disais. Le FMI n'y est pour rien,.
Au lieu de diminuer les salaires pour rester sous la barre des 12%, il faut s'activer à augmenter le PIB. Et c'est facile.
Mettre la production énergétique à son niveau de 2010.
Et encaisser les impôts des intouchables.

MOMO
| 07-11-2016 17:49
Commence par offrir tes primes et tout ce que tu perçois min halalik waharamek pour le peuple toi tu es dans des bureaux de luxe voiture e service beau salaire
si c est pas le FMI rak mit bichar UGTT DE MERDE bande de connards suceurs de sang du peuple

mourad
| 07-11-2016 17:35
Si on veut rester maître de ses décisions, il ne fallait pas contracter des emprunts auprès du FMI. On ne veut tout de même pas le beurre, l'argent du beurre et le **** de la crémière !