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Hamma Hammami : Moi président, je garantirai les libertés et la justice sociale
16/11/2014 | 21:47
4 min
Hamma Hammami : Moi président, je garantirai les libertés et la justice sociale


Le candidat à la présidentielle du Front populaire, Hamma Hammami s’est présenté au meeting organisé, dimanche 16 novembre 2014, à la Coupole d’El Menzah devant une salle comble et une foule en liesse, où des milliers de sympathisants scandaient à tue-tête : « Nous voulons Hamma président ! », « Le fils du peuple président ! ».

Hamma Hammami s’est dit honoré par le fait que toutes les composantes du Front populaire ont soutenu sa candidature ainsi qu’un nombre important de Tunisiens, soulignant qu’il était d’autant plus fier que la première personne l’ayant soutenu, n’est autre que son ami et camarade Chokri Belaid. Dans une ambiance chargée d’émotion, les présents ont rendu hommage aux figures de la gauche, assassinés sous le gouvernement de la Troïka. « Chokri et Brahmi sont toujours vivants ! » entonnait la salle. Hamma Hammami a promis que toute la vérité sur les meurtres sera dévoilée, rappelant que, sans le sacrifice de générations de militants, il lui aurait été impossible de vivre cet instant.



Dans une allocution qui a duré plus d’une heure, le candidat à la présidentielle a déclaré qu’il fait partie d’une génération qui a rêvé d’une Tunisie libre, d’une génération qui érige les valeurs de l’humanisme comme principe : « Cet humanisme que nous tâchons d’appliquer à la politique, à l’économie et à la culture. Nous avons lutté sans attendre de récompenses en contrepartie, sauf d’avoir la conscience tranquille », a-t-il déclaré. Hamma Hammami a, de ce fait, salué la grandeur du peuple tunisien qui a déclenché la révolution en s’insurgeant contre la dictature et l’injustice sociale. Il a ainsi souligné qu’après cette libération, et avec l’avènement du gouvernement de la Troïka, le Tunisien s’est retrouvé menacé dans sa sécurité, son unité, son identité ou encore sa culture et ses droits. « Ils ont voulu nous ramener des siècles en arrière ! Mais le peuple a été encore une fois au rendez-vous et a barré la route à une telle menace ! », a-t-il renchéri.



Le leader de gauche a également félicité le Front populaire pour ses résultats aux élections législatives, en dépit des entraves et du rôle joué par l’argent politique corrompu. « Je me présidente à la présidentielle avec comme seule arme votre confiance. Je contribuerai à appliquer le programme nationaliste dont nous avons tous rêvé. Je me présente pour consolider l’union entre les Tunisiens ». Hamma Hammami assure que des parties œuvrent pour diviser le peuple, régionalisme, division d’ordre confessionnel ou autres sont leur tactique, explique-t-il, tout en condamnant implicitement la campagne de Moncef Marzouki et pointant du doigt l’emploi du mot « Taghout » : « Nous refusons ces méthodes, entreprises pour décrocher un vote ! Nous voulons unifier les Tunisiens sur les principes de démocratie et de justice sociale ».


En tant que président, M. Hammami promet de garantir la valeur de l’égalité entre les régions mais également entre les hommes et les femmes : « Les droits des Tunisiennes doivent se concrétiser et nous devons mettre en place une réelle égalité entre les citoyens». Dans son discours, le candidat rappelle la prérogative du président garant de la Constitution, des droits économiques, sociaux et culturel. Ainsi, il fait savoir que le travail, l’enseignement, la santé, un environnement sain et la culture sont des droits qu’il protégera.

Hamma Hammami se dit conscient de la conjoncture nouvelle que la Tunisie traverse et du danger du terrorisme, et c’est pour cette raison qu’il s’attèlera selon ses dires à asseoir un nouveau crédo de la sécurité nationale. « On veut un corps sécuritaire républicain, qui respecte les lois et les applique tout en étant protégé par ces même lois ». M. Hammami préconise une nouvelle vision de la diplomatie se basant avant tout sur l’intérêt suprême de la Tunisie, expliquant que la politique étrangère du pays a été entachée lors de ses trois dernières années. De ce fait, il a annoncé que les relations avec les autres pays, seront axées sur le respect mutuel et la non- intervention dans les affaires internes : « Nous rétablirons les relations diplomatiques avec la Syrie et nous les consoliderons avec les autres pays. Nous devons aussi diversifier nos relations économiques et commerciales, nous nous ouvrirons sur les pays d’Amérique latine et asiatiques ».


Le candidat a déclaré également qu’il réformera l’institution de la présidence de la République qui a pris « un sale coup » depuis trois ans. Il précise que le prestige de cette institution doit être rétabli par un « président qui représente le peuple. « Je n’accepterai en aucun cas qu’un terroriste ou un prédicateur extrémiste foule le palais de Carthage ! D’autre part, l’institution de la présidence ne doit plus opérer au profit d’un parti, en insultant les opposants et les médias. Aurait-on idée d’un président qui dénigre, lors de ses visites à l’étranger, ses concitoyens ! Je suis le fils du peuple parce que je le servirai par des principes dont je ne me suis jamais départi ». D’un autre côté, M. Hammami a assuré qu'il diminuera le salaire du président de 30.000 dinars à 5.000 dinars seulement.

Hamma Hammami est revenu sur la campagne présidentielle qui bat son plein condamnant le discours politique qui met la bipolarisation entre deux candidats, à savoir BCE et Marzouki, comme seule issue. « On en revient à la question du vote utile ! Alors que les Tunisiens devraient voter au premier tour pour le candidat duquel ils sont les plus proches du point de vue idéologique ».

16/11/2014 | 21:47
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