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La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,5% en 2015 et de 4% en 2016 pour la Tunisie
11/06/2014 | 1
min
La Banque mondiale prévoit une croissance de 3,5% en 2015 et de 4% en 2016 pour la Tunisie
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La Banque mondiale (BM) vient de publier son rapport périodique sur les perspectives économiques mondiales intitulé "Global Economic Prospects (GEP)".

Dans ses projections, il prévoit que la Tunisie poursuivra une croissance du PIB réel de 2,7% en 2014 et de 3,5% pour 2015 pour atteindre 4% en 2016.
Concernant la Balance des paiements courants, les projections de la BM prédisent la limitation du déficit qui passera de -8,4% en 2013 à -7,5% en 2014, -7,1% en 2015 puis à -6,3% en 2016.
Le rapport note que l'adoption d'une nouvelle Constitution a réduit les tensions de sécurité alors que les réformes pré-électorales semblent avoir renforcé la confiance.
Le Fond monétaire international continue à préserver la Tunisie, Jordanie et le Maroc contre d'éventuels chocs externes. Les subventions restent importantes et de plus en plus inefficaces dans la région. Des tentatives sont en cours en Tunisie, en Egypte, en Iran, en Jordanie et au Maroc pour réformer celles relatives à la nourriture et au carburant. Ces subventions représentent 5% du PIB de la Tunisie, 9% du PIB de l’Egypte et du Yémen et 11% de la Libye.
La baisse des flux de capitaux privés est le résultat d'une baisse des flux nets d'IDE, principalement Tunisie et en Egypte, en raison de l'agitation politique.
La Banque mondiale note qu’en Egypte, en Iraq, en Libye, en Tunisie et au Yémen, les problèmes pouvant se poser dans le cadre de la transition politique et/ou la recrudescence des violences auraient pour effet de miner encore plus la confiance et de retarder les réformes structurelles ou de réduire la production de pétrole.

Concernant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, le produit des pays en développement de la région, qui s’était contracté de 0,1 % en 2013 par suite de troubles intérieurs et régionaux et de l’atonie de la demande extérieure, s’est amélioré en 2014. La reprise de la production de pétrole, de l’activité industrielle et des exportations a contribué au redémarrage de la croissance durant l’année. Cette modeste relance reste néanmoins fragile et bien inférieure au potentiel de la région, car les réformes structurelles nécessaires pour stimuler la croissance, réduire le chômage et faire reculer la pauvreté n’ont toujours pas été entreprises. Les problèmes de sécurité qui règnent dans plusieurs pays sont un facteur d’instabilité majeur. Les pays, dont les positions des comptes budgétaires et des comptes courants extérieurs restent précaires, bénéficient d’une aide publique exceptionnelle des pays à revenu élevé du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Dans les pays en développement importateurs de pétrole, l’activité économique se stabilise, mais la reprise reste fragile. La forte croissance enregistrée au premier semestre de 2013 a été contrebalancée par une forte chute au deuxième semestre, de sorte que le taux de croissance de ces pays n’a augmenté, en moyenne, que de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 2,7 % en 2013.
Dans les pays en développement exportateurs de pétrole, la croissance a été extrêmement volatile, puisque le PIB s’est contracté de 1,8 % en 2013, sous l’effet des baisses de la production en Libye et en Iraq, des sanctions envers l’Iran et de la guerre en Syrie. La production de pétrole semble maintenant se redresser, puisqu’elle a atteint, en moyenne, 7,7 millions de barils par jour (mb/j) au premier trimestre de 2014, grâce à la reprise de la production en Iraq, qui est le principal producteur de la région. Elle reste néanmoins bien inférieure à la moyenne de 2013 et à la moyenne enregistrée avant le Printemps arabe.
La croissance devrait reprendre peu à peu dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, mais elle restera faible durant la période couverte par les prévisions. Les projections font donc état d’une reprise graduelle de la croissance dans les pays en développement de la région, qui devrait s’effectuer au rythme de 1,9 % en 2014 et de 3,5 % en 2016, grâce à une amélioration de la production de pétrole des pays exportateurs de pétrole et à un léger redressement économique des pays importateurs de pétrole.
La région court d’importants risques de ralentissement, qui sont essentiellement d’origine intérieure. Les risques extérieurs auxquels la région est confrontée sont plus équilibrés. La croissance européenne pourrait être décevante même au regard de la relance déjà modeste indiquée par les projections, mais elle pourrait également être plus forte que prévu, et appuyer les exportations, le tourisme, les envois de fonds de l’étranger et les flux de capitaux en Afrique du Nord. Les risques associés à un durcissement des conditions financières mondiales pourraient aussi accroître la prime de risque pour les pays en développement et réduire les flux d’investissement étranger direct. Une escalade marquée des tensions entre la Russie et l’Ukraine (qui sont d’importants fournisseurs de céréales et d’énergie) poserait de graves dangers pour les pays de la région, en particulier les importateurs de pétrole et de produits alimentaires. À l’inverse, une baisse plus prononcée que prévu des prix mondiaux des produits de base pourrait entraîner une dégradation marquée des comptes extérieurs et budgétaires des pays exportateurs de pétrole, mais profiterait aux pays importateurs, plus vulnérables, de la région.

Au niveau mondial, la Banque mondiale prévoit que les pays en développement vont afficher une croissance décevante cette année. Les intempéries aux États-Unis, la crise en Ukraine, le rééquilibrage en Chine, les troubles politiques dans plusieurs pays à revenu intermédiaire, la lenteur des progrès accomplis dans le domaine des réformes structurelles et les contraintes de capacité sont autant de facteurs qui contribuent à une croissance inférieure à 5% pour la troisième année consécutive à l’échelle des pays en développement.

Cliquer ici pour consulter le rapport en entier (en anglais)

Imen Nouira
11/06/2014 | 1
min
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