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Blocage à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sfax, le doyen El Béhi explique (vidéo)
21/02/2014 | 1
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Blocage à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sfax, le doyen El Béhi explique (vidéo)
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Depuis le 9 janvier 2014, la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sfax connaît de grandes perturbations dans le cadre du déroulement des cours et de la correction des examens. L’affaire fait suite à un bras de fer, entre quelques dizaines d’employés administratifs de l’établissement universitaire et le doyen Mabrouk El Béhi. Celui-ci avait, en effet, bravé une grève des agents d’administration et a fait en sorte que celle-ci n’affecte pas le déroulement des examens.

Dans une déclaration à Business News, M. El Béhi a précisé : « Nous n’avons pas voulu aller vers la surenchère, nous avons initié plusieurs réunions avec les différents syndicats. Cependant, nous sommes devenus des otages de ces employés administratifs qui bloquent l’entrée de l’université et qui refusent d’assurer le compostage des copies des examens à corriger ».

Ce blocage retardera toutes les échéances du calendrier universitaire, selon le doyen. « Nous allons vers une année blanche faute d’un effort de la part de ces grévistes ou du ministère de l’Enseignement supérieur», ajoute M. Béhi. En revanche, le conflit n’a pas cessé de s’accentuer atteignant ainsi des querelles entre les grévistes, le personnel éducatif et les syndicats estudiantins.

Alors qu’ils s’étaient engagés, suite à une réunion tenue le 19 février, à reprendre leur travail, les grévistes ont poursuivi leur sit-in jusqu’à ce matin vendredi 21 février 2014. Le doyen accuse des parties externes à l’université d’user de leur influence pour envenimer cette situation. Il pointe particulièrement l’implication de certaines structures régionales de l’UGTT qui agissent en total déni de la véritable culture de travail propre à la centrale syndicale mère, selon ses propos.

D’après le doyen, le conseil scientifique a entrepris toutes les démarches nécessaires, en envoyant des dossiers détaillés pour tenir informées les structures de tutelle. Cependant, le rectorat de Sfax et le ministère de l’Enseignement supérieur n’ont, à ce jour, pas entrepris une démarche officielle allant vers la résolution du conflit.

Selon le doyen El Béhi, ce conflit qui touche une autre université spécialisée en Sciences humaines (après les événements de la Manouba visant le doyen Habib Kazdaghli) est à aborder selon une approche « mariant le micro et la macro » : elle reflète le mal-être général qui caractérise la culture du travail d’après révolution. « On ne construit pas une nation et on n’institue pas la modernité, en usant de sentiments et d’autres appréciations subjectives dans la résolution des conflits. Des mesures sont à prendre, mais est taxé de rigoriste celui qui exerce ces prérogatives dans le sens de la sanction sérieuse même si celle-ci est justifiée ».
Le doyen Mabrouk El Béhi a insisté, en revanche, sur sa volonté d’aller vers une réconciliation dans le cadre du dialogue afin que ne soit pas pris en otage l’intérêt des étudiants et la renommée de l’institution qu’il préside.

Ines Oueslati



Copyright vidéo : KOBBI MOHAMED
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