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Omar Mestiri relate les 7 mensonges des médias à propos de l'affaire Kalima
09/10/2013 | 1
min
Omar Mestiri relate les 7 mensonges des médias à propos de l'affaire Kalima
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Le directeur de la Radio Kalima, en situation de redressement judiciaire, a publié un texte en s’en prenant violemment aux médias ayant traité la crise par laquelle passe sa radio. Dans ce texte intitulé « A ces nouveaux hérauts de la probité », M. Mestiri donne « sa » vérité et relève les mensonges « des autres », sans toutefois citer un quelconque média.

Voici le texte de Omar Mestiri en intégralité.

Dans leur empressement à traiter de l’affaire Kalima, certains salarié(e)s de médias se sont affranchis des précautions d’usage… Par facilité ou en vertu d’une trop grande « indépendance », ils ont précipitamment repris dans leur récit certaines assertions douteuses. Pourquoi traquer, laborieusement, la vérité dans les faits, alors qu’elle peut être (re)servie en prêt à habiller ?

« La faillite inévitable » de cette Radio et le drame vécu par ses employés seraient dus, quasi exclusivement à la « vénalité » de dirigeants « profiteurs », favorisant leurs proches, et « exploiteurs de journalistes ». La stigmatisation de leur passé de « militants-affairistes » de droits de l’homme est de rigueur, avec en vedette, encore une fois, Sihem Bensedrine. La démarche relève d’une désinformation minutieuse édifiée sur une série de mensonges faciles à démonter:

Mensonge 1 : Sihem Bensedrine, la fondatrice de Radio Kalima, n’est pas la titulaire de la licence tant convoitée et contestée … celle-ci est à mon nom personnel, tel qu’accordé par le gouvernement BCE le 17 aout 2011 (on y reviendra).

Mensonge 2 : Sihem Bensedrine - 34 ans de journalisme - n’est que le cinquième salaire de la radio (2464,285 DT; elle n’a droit à aucune prestation sociale, ne dispose d’aucun avantage en nature). Elle ne détient que 1,25 % des parts sociales de la SARL « Kalima Production » qui exploite la radio, équivalant à 12.500 DT ; [Avec tous les fonds qu’elle aurait détourné, n’aurait-elle pu prétendre à plus, voire revendiquer la totalité des parts sociales ? a-t-elle bien ce sens des affaires qu’on lui prête ? toujours est-il que cet énorme investissement n’a été possible que grâce au prêt d’un ami qui n’a toujours pas été remboursé !]

Mensonge 3 : Trois de nos proches ont effectivement occupé des fonctions à la radio, chacun pour quelques mois. Il s’agit de personnes-ressources, hautement qualifiées ; l’une a travaillé bénévolement [ça existe, ce genre d’individu ?], les deux autres ont perçu des indemnités symboliques.

Mensonge 4 : Accusé d’user de la voiture de service à des fins personnelles, le directeur n’a pas utilisé ce véhicule tant que les chauffeurs de la radio étaient en fonction, les journalistes en ayant l’usage prioritaire absolu… depuis l’engagement de la procédure de redressement judiciaire de ce média en cessation de paiements et en conséquence du gel de ses activités, cette priorité n’a plus de raison d’être ; la direction a aussi constaté que l’usage de la voiture de service n’obéissait plus au protocole d’usage depuis le déclenchement du sit-in. [Ah bon, qu’est-ce qu’il fait de sa voiture de fonction ? peut-être circule-t-elle comme taxi clandestin ! Le SNJT et la FIJ devraient enquêter sur ce point. En fait, il est tellement vénal qu’il en a oublié de s’acheter une voiture de fonction. Il lui est même arrivé à plusieurs reprises d’affecter sa voiture personnelle - une OPEL corsa de plus de dix ans, prêtée par sa famille et partagée avec son épouse - au transport des employés, lorsque la voiture de service était en maintenance ou en réparation ; c’est évident, il a du bien se sucrer en facturant lourdement ce service à la radio ; les si méticuleux « journalistes d’investigation » vont pouvoir s’en régaler et épater leurs lecteurs.]

Mensonge 5 : Un huissier notaire a été mandaté le 20 septembre 2013 pour exiger d’une secrétaire gréviste la restitution de documents administratifs et clefs, confiées par la direction, et prévenir un éventuel détournement de leur usage à des fins autres que professionnelles. Le PV dressé à l’occasion en atteste ; en aucun cas il ne s’est agi d’ « officialiser la fermeture de la radio » ni de « faire constater un arrêt de travail » . [Que pèse un document ? Une impression recueillie auprès d’un employé protestataire est beaucoup plus crédible !]
Mensonge 6 : Les lignes GSM professionnelles de l’ensemble du personnel de la radio (une quarantaine de lignes dont celle du directeur) ont cessé de fonctionner à cause d’une coupure pour défaut de paiement des trois dernières factures. La prétendue mesure coercitive de la direction est risible [mais sait-on jamais… ces dirigeants si retors et si puissants seraient capables d’être intervenus auprès de l’opérateur quitte à couper leurs propres cellulaires ! après tout, sous Ben Ali, ne se faisaient-ils pas taper dessus rien que pour se « mettre en exergue » et « obtenir le soutien » sonnant et trébuchant de l’étranger ? et cette puissance ils ont omis de s’en servir pour soutirer de juteux contrats publicitaires aux opérateurs téléphoniques ]

Mensonge 7 : Dans une relation d’exploitation de l’homme par l’homme, il y a forcément un transfert de ressources de l’exploité vers l’exploiteur… Le couple infernal Bensedrine/Mestiri se serait, dans cette logique, repu des ressources générées par les employés de la SARL « Kalima Production », « buvant la sueur de leur front » ! La triste réalité est que les employés n’ont généré aucune ressource : produits boudés par les annonceurs et entreprise sans revenus ; par contre, ces employés ont bien touché des émoluments réels, sonnants, trébuchants et confortables grâce aux ressources injectées par les actionnaires, dont un endettement personnel lourd des fondateurs !

Dans quel sens était donc le flux de ressources ? [Mais on n’ira pas jusqu’à dire que les employés ont exploité leurs poires d’employeurs, ces derniers le méritent largement !]
Par quoi expliquer que ces « exploiteurs », aux « motivations bassement matérielles », aient placé leurs ressources dans une « affaire pourrie » ? [Leur appât du gain, pardi !] Fallait-il tout investir dans un média ? S’éreinter à former et encadrer des jeunes sans emplois pour en faire des journalistes professionnels? S’acharner à mettre au point une charte ? S’occuper de déontologie ? S’échiner à protéger une ligne éditoriale ?

Les chefs des présomptueux travailleurs des médias, en expérimentés du domaine [… ou du milieu], auraient conseillé aux fondateurs de Radio Kalima d’aller voir ailleurs, de placer leurs ressources dans un hôtel, une boutique de confection ou dans l’immobilier… plus lucratif mais, surtout, moins intrusif pour un secteur demeuré chasse gardée [des parrains ?]; cependant, ce couple « arrogant et paranoïaque » acceptera-t-il une fois pour toutes d’en intégrer les règles et saisira-t-il jamais que « Paris vaut bien une messe » ?


Omar Mestiri
09/10/2013 | 1
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