alexametrics
lundi 20 mai 2024
Heure de Tunis : 00:48
Dernières news
Ennahdha et le CPR impliqués dans l'affrontement ayant conduit à l'assassinat de Lotfi Nagdh
19/10/2012 | 1
min
Ennahdha et le CPR impliqués dans l'affrontement ayant conduit à l'assassinat de Lotfi Nagdh
{legende_image}
Un communiqué conjoint signé par les représentants de la ligue de protection de la révolution de Tataouine, d’une association de citoyenneté et des représentants du CPR à Tataouine et d’Ennahdha à Tataouine, vient d’être publié et sonne comme un aveu certain de leur implication dans les affrontements survenus hier à Tataouine et ayant conduit à l’assassinat du responsable du parti Nidaa Tounes à Tataouine, Lotfi Nagdh.

De prime abord, les signataires du communiqué s’autoproclament protecteurs de la révolution tunisienne répondant aux appels populaires insistants pour affronter le retour des RCDistes à la vie politique.
Ils ont convenu avec plusieurs organisations de la société civile et des partis (ils citent Ennahdha, le CPR, Echâab et Ettakatol) d’organiser une marche pacifique jeudi 18 octobre. Les participants à cette marche se sont dirigés vers la mairie, pour demander le limogeage du secrétaire général, puis vers l’UNFT (Union nationale de la Femme tunisienne) pour soutenir le nouveau comité élu, puis vers une école privée et la délégation régionale de l’Artisanat.
La marche s’est ensuite dirigée vers l’UTAP (Union Tunisienne pour l’Agriculture et la Pêche) et a été surprise de trouver, dixit le communiqué, des milices armées de sabres et cocktails Molotov. Ces milices, accuse le communiqué, étaient présidées par le président régional de l’UTAP (Lotfi Nagdh, lui-même représentant de Nidaa Tounes NDLR) et c’est eux qui auraient commencé à jeter ces cocktails Molotov sur la tête des manifestants.

Toujours selon le communiqué, ces cocktails auraient causé des brûlures parmi les manifestants et des dégâts matériels. Cette provocation a poussé les jeunes manifestants, avoue les signataires du communiqué, à se diriger vers le siège de l’UTAP où il y a eu des affrontements entre eux et ce qu’ils appellent milices.
Les organisateurs de la marche « pacifique » ont essayé, précise le communiqué, de faire sortir les personnes présentes à l’intérieur du siège de l’UTAP et les présenter aux forces de l’ordre.
« La mort de Lotfi Nagdh suite à une crise cardiaque (dixit les signataires) n’est qu’un accident regrettable causé par les RCDistes qui veulent semer le trouble dans le pays », conclut le communiqué qui présente ses condoléances à la famille du défunt et ne se donne même pas la peine d’écrire « paix à son âme ».

Nous présentons cette version avec les réserves d’usage, puisqu’elle contient, visiblement, plusieurs contrevérités dont celle de la thèse de la crise cardiaque démentie par plusieurs témoins dont des membres de la famille. Ces derniers affirment clairement qu’il y a bel et bien eu agression sauvage des « participants à la marche pacifique » contre le défunt avec l’usage de différents objets.
On relèvera que le communiqué avoue clairement que les « manifestants pacifiques » ont pénétré de force le local de l’UTAP, lieu de travail du défunt et ce dernier se trouve accusé, malgré cela, de provocation ! L’affaire est actuellement entre les mains de la justice.


R.B.H.

Cliquer ici pour lire le fac-similé du communiqué conjoint
19/10/2012 | 1
min
Suivez-nous