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Tunisie - Des démissionnaires d'Ettakatol prennent leurs distances de Khemais Ksila et créent la «3ème voie»
29/05/2012 | 1
min
Tunisie - Des démissionnaires d'Ettakatol prennent leurs distances de Khemais Ksila et créent la «3ème voie»
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Les Constituants Salah Chouaieb, Mohamed Allouche et Jamel Gargouri, ou encore l’homme d’affaires, Abdelaziz Darghouth, entre autres, tous démissionnaires d’Ettakatol, ont tenu une conférence de presse, aujourd’hui 29 mais 2012, pour préciser les orientations et les objectifs du nouveau Mouvement politique, la 3ème voie. Cette 3ème voie est ainsi présentée par les responsables de ce mouvement, comme une alternative aux choix politiques qui se présentent en Tunisie, à savoir les partis de la troïka (Ennahdha, CPR et Ettakatol) ou les «RCDistes» réhabilités sous le nom de destouriens, sous la houlette de Béji Caïd Essebsi.

Commentant l’absence de Khemaïs Ksila, Salah Chouaieb affirme que l’approche entre les deux mouvements nés des différends au sein d’Ettakatol n’est pas la même, Khemaïs Ksila voulant bâtir un parti politique dont il serait le leader, en invitant d’autres forces à se joindre à lui, y compris d’anciens RCD, alors que la 3ème voie se veut rassembleuse et sans leaders imposés, pour se construire avec d’autres mouvements avec lesquels les négociations sont d’ores et déjà en cours.
En effet, les responsables de la 3ème voie affirment que les dissidents d’autres partis, tels que le Mouvement réformateur du PDP ou encore le nouveau parti d’Abderraouf Ayadi, ont une vision proche de celle des démissionnaires d’Ettakatol. Salah Chouaieb précise ainsi que la création d’un nouveau bloc parlementaire, composé des dissidents de ces partis, pourrait, si elle aboutit, engendrer une nouvelle dynamique au sein de l’Assemblée constituante et représenter le deuxième bloc après Ennahdha, un bloc fort de 35 à 40 députés, selon lui.

Les fondateurs de la 3ème voie se disent soutenus par la grande partie des démissionnaires d’Ettakatol dans les régions et affirment que les démissions se poursuivent encore à Bizerte, Le Kef, Mahdia, Sousse, l’Ariana, Sfax, etc. Des assises régionales et nationales seront tenues, par la suite, pour organiser et réunir tous ces dissidents et élire les responsables du Mouvement.

Abdelaziz Darghouth s’est dit, quant à lui, consterné par toutes les attaques injustifiées dont font l’objet les démissionnaires d’Ettakatol par le porte-parole du parti, Mohamed Bennour. Ce dernier les qualifiant de résidus du RCD ou les accusant de vouloir à tout prix des postes à responsabilité au sein du parti de Mustapha Ben Jaâfar.
M. Darghouth a insisté sur la nécessité de cesser ces accusations fallacieuses, y compris celles qui sont entreprises à l’encontre des autres partis, pour bâtir la politique du pays sur de bonnes bases. Il a également souligné le rôle important des femmes au sein des formations politiques, regrettant que son ancien parti ne les ait pas suffisamment mises en avant. «S’il n’y a pas de femmes présentes aujourd’hui avec nous, c’est parce qu’il n’y en avait que très peu à Ettakatol», précise-t-il.

Concernant l’annonce de sa candidature aux prochaines élections présidentielles, Salah Chouaieb a souligné qu’il s’agissait d’un message adressé à ceux qui pensent que ce poste est réservé à un nombre limité de personnes, affirmant que n’importe quel citoyen a le droit de se présenter à ces élections. En marge de la conférence, un autre fondateur du mouvement a précisé qu’il s’agissait également d’un message adressé à Mustapha Ben Jaâfar, présenté, dans les coulisses, comme le candidat probable d’Ennahdha aux prochaines présidentielles.

Monia Ben Hamadi
29/05/2012 | 1
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