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Début de polémique suite à l'arrestation du juge Sami Héfiane
05/07/2011 | 1
min
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Le mandat de dépôt émis hier, lundi 4 juillet, par le juge d’instruction du 8ème bureau à l’encontre de l’ancien juge Sami Héfiane n’est pas passé inaperçu dans le milieu judiciaire.

Ce matin, on ne parle que de cela et il semblerait que les magistrats sont divisés quant à la décision prise par leur collègue.
Sami Héfiane a exercé durant dix ans et a été souvent juge de permanence au Tribunal de première instance durant les vacances judiciaires de l’été.
Devant le juge d’instruction, il semblerait qu’il ait avoué des actes de corruption et aurait cité la complicité, dans ses actes, de certains avocats, magistrats et hauts fonctionnaires de l’Etat. Une quarantaine de noms auraient été cités par Sami Héfiane.

Et c’est ce qui a déclenché le débat entre les magistrats. Certains estiment qu’il ne faut pas faire de Sami Héfiane un bouc émissaire et interroger tous les juges soupçonnés de corruption. Plusieurs interrogations sont soulevées : qui est le juge habilité à juger la corruption d’un autre juge, fut-il démissionnaire ? Comment faire face à un juge, sur lequel pèsent certains doutes quand celui-ci va juger son confrère ?
D’autres préfèrent tourner la page et éviter l’étalage de linge sale et la chasse aux sorcières. Il est vrai qu’un début d’inquiétude pèse chez certains puisque les noms des personnes citées par Sami Héfiane sont au secret chez le juge d’instruction du 8ème bureau.
Les avocats, quant à eux, veulent se faire entendre aussi et envisagent de faire une marche de protestation afin d’appeler à l’assainissement de la justice.

Une manière de répondre à la polémique déclenchée la semaine dernière (par les magistrats) suite au projet de loi organisant la profession d’avocat.
Le tout à la veille des vacances judiciaires et au mouvement périodique des juges qui craignent, pour certains, d’être mutés dans des villes éloignées de leur résidence.
A rappeler que les mesures disciplinaires, du reste « inavouées » et sous formes de mutations arbitraires et « punitives, se prenaient d’une manière indirecte lors du mouvement judiciaire arrêté et décidé par le Conseil supérieur de la magistrature et signé, au dernier moment, par l’ancien président Ben Ali, président dudit Conseil supérieur.
05/07/2011 | 1
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