« Ce qui s’est passé en Tunisie jusqu’à la mi-février force le respect ». C’est la phrase avec laquelle Rudy Demotte a choisi de commencer son discours.
Le ministre-président de Wallonie et de la communauté Wallonie-Bruxelles s’est en effet rendu les 22 et 23 mars 2011 en Tunisie pour manifester le soutien de la Belgique francophone à la transition démocratique en cours en Tunisie.

La délégation était composée entre autres de Marc Janesse, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel en communauté Wallonie-Bruxelles, Jean-François Furnémont, son directeur général ainsi que Daniel Soil, délégué Wallonie-Bruxelles à Tunis.

A cette occasion, M. Demotte a tenu une conférence de presse en présence de l’ambassadeur de Belgique en Tunisie, Patrick De Beyter.
Lors de cette rencontre, il a tracé les différentes actions entreprises lors de sa visite. En effet, le ministre-président a effectué un déplacement à Béjà, pour s’entretenir avec le gouverneur.
Cette visite, courte mais dense selon le ministre, a été également l’occasion de s’entretenir avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mouldi Kefi, afin de discuter des possibilités de promouvoir le tourisme en Tunisie.
« On ne peut pas cacher que l’opinion publique internationale est inquiète de ce qui se passe en Tunisie. Cependant, le tourisme ne doit pas flancher ou s’effondrer. Notre proposition sera d’attirer l’attention sur autre chose que la beauté des plages et du sable. », ajoute t-il.

M. Demotte a, d’autre part, rencontré Refaat Chaâbouni, ministre de l’Enseignement supérieur, pour discuter des possibilités de nouer des accords de coopération entre les deux pays. Le ministre-président a relevé qu’il est fort probable de mettre en place un accord de co-diplomation, notamment avec l’Institut Supérieur des Etudes Technologiques de Tataouine.

S’intéressant à la question des médias en Tunisie, le ministre-président s’est entretenu avec Abdelaziz Labib, directeur de la radio nationale, Issam Marzouki, directeur de la RTCI, Kamel Labidi, président de l’instance supérieure indépendante pour l’information et la communication.
L’agenda chargé de la délégation comprenait aussi une réunion avec Radhia Nasraoui, présidente de l’association de lutte contre la torture (ALTT) et des jeunes tunisiens, animateurs de réseaux sociaux, appartenant au mouvement démocratique. « L’une des plus belles soirées que nous avons passées depuis longtemps. », souligne le ministre-président.
« Ces jeunes, pleins de rage positive, m’ont beaucoup appris ».