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La question du gel des avoirs du clan Ben Ali aura un impact sur l'image du Canada
17/02/2011 | 1
min
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L'image du Canada est en jeu si le gouvernement tarde à geler les avoirs du clan du président déchu Ben Ali, a déclaré à la presse canadienne, mercredi 16 février 2011, Mouldi Sakri, ambassadeur de la Tunisie au Canada, selon un compte-rendu du journal Métro.
Le Canada doit être du côté du peuple tunisien et non du côté des criminels, a indiqué M. Sakri.

Il affirme ne pas avoir reçu de réponse officielle d'Ottawa malgré la demande dès la fin du mois de janvier du gel des biens au pays de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali et de sa famille.
Le Canada invoque les lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels pour expliquer son mutisme sur ce qui est entrepris ou non, a déploré l'ambassadeur, qui affirme être encore «dans le flou».
«Notre souhait est que le gouvernement canadien prenne des mesures urgentes pour sauvegarder ces biens jusqu'à ce que justice soit faite», a plaidé M. Sakri.
Et si l'ex-président tunisien et les membres de sa famille ne sont pas trouvés coupables, leurs biens leur seront restitués, explique-t-il.

Deux autres demandes ont été formellement faites au gouvernement canadien par le ministère de la Justice de la Tunisie, a-t-il expliqué. Il s'agit d'un mandat d'arrêt international contre Belhassen Trabelsi et aussi une commission rogatoire internationale pour demander au Canada d'aider la justice tunisienne.
Malgré ces trois demandes qui remontent à plus de trois semaines, le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, se contente de répondre aux questions des députés aux Communes — qui le pressent d'agir — que le gouvernement canadien «évalue les options» avec celui de la Tunisie.

Mais le temps presse, note l'ambassadeur, qui ne manque pas de souligner que plusieurs pays d'Europe ont déjà saisi les biens de la famille de Ben Ali.
«Il faut que le Canada, qui a toujours été en faveur des droits de l'Homme et qui appuie le droit des peuples à s'affranchir, (soit) vraiment du côté du peuple tunisien, et non du côté des criminels», a dit l'ambassadeur, indiquant qu'il continuait ses démarches auprès des responsables à Ottawa.
17/02/2011 | 1
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