alexametrics
dimanche 05 mai 2024
Heure de Tunis : 15:19
Dernières news
Tunisie âEUR" Open Sky : opportunités, menaces etâEUR¦scepticisme
06/04/2010 | 1
min
{legende_image}
L'Association des Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE) a organisé mardi 6 avril 2010 un déjeuner-débat sur le thème "L’open Sky : opportunités et risques pour le transport aérien et le tourisme ? Quel enjeu pour la Tunisie". Un déjeuner-débat auquel Sami Zaoui (président) et Mehdi Khemiri (modérateur) ont convié un panel des plus prestigieux : Nabil Chettaoui, président directeur général de Tunisair, Mohamed Cherif, président directeur général de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) et Haluk Bilgi, président directeur général de TAV Airports Holding Tunisie.
Le débat était franc et à bâtons rompus. Aucun des invités n’a cherché à mâcher ses mots et notamment Nabil Chettaoui qui, en la matière et en fin communicateur, sait toujours être accrocheur.
Au point que l’on s’interrogerait si l’on ne devait pas changer le titre du thème pour qu’il devienne "L’Open sky, entre approbations et désapprobations ?", tant le débat était différent des habituels meetings en costume-cravate.
Trois volets nous auront marqués : les opportunités, les menaces et le scepticisme.

On le sait déjà ! Dans moins de deux ans, le ciel tunisien sera bien ouvert devant les compagnies low Cost qui vont arriver en Tunisie comme conséquence directe de la libéralisation du transport aérien (l’Open Sky).

L’Open Sky s'impose comme une inévitable et incontournable nécessité permettant aux compagnies du pavillon national et notamment à Tunisair, mais également aux compagnies régulières européennes d’intensifier leur présence dans un environnement plus libéral.
Cependant, certains demeurent un peu sceptiques par rapport à l’Open Sky. Les impressions, en effet, oscillent entre optimisme prononcé et craintes refoulées.

Quelques uns, surtout les hôteliers, y voient une opportunité certaine permettant de drainer une nouvelle clientèle, d’augmenter exponentiellement les réservations et nuitées, du fait du démantèlement de toutes les entraves devant une frange d’opérateurs, en l’occurrence les compagnies low cost, connues pour l’efficacité de leur modèle économique et l’étendue de leurs gammes.
En outre, cette démarche de libéralisation permettra de provoquer une nette augmentation des arrivées aux aéroports et une intensification, non seulement, du tourisme résidentiel, mais aussi du tourisme classique packagé. Les retombées économiques ne peuvent être que bénéfiques notamment en matière de création de l’emploi et de la richesse à même de booster le développement régional.

Reste à savoir si les compagnies aériennes nationales sont suffisamment outillées pour jouer dans la cour de ces opérateurs qui ont amorcé la genèse d’une nouvelle donne et qui risque, dans un futur certain, de détrôner les compagnies classiques ?
Les compagnies low cost détiennent, actuellement, 40 % de la flotte aérienne sur le marché européen. Ne serait-il pas difficile pour les compagnies tunisiennes de les concurrencer alors qu’elles n’ont pas encore finalisé leur mise à niveau, notamment en matière des réformes qui visent essentiellement l’amélioration de la productivité de tous les facteurs de production (flotte, personnel…) et l’instauration d’un système de réduction de coûts permanents ?
Quand on voit ce que subissent certains mastodontes européens du secteur, il y a lieu en effet de craindre sur l’avenir de Tunisair face à cette concurrence qui n’obéit qu’à une logique : les bas prix, quelle que soit la qualité du service rendu. On n’y va pas de main morte puisque même l’accès aux WC risque d’être payant.
Nous y reviendrons avec de plus larges détails dans une prochaine édition.

A lire également : La Tunisie aux portes de l’Open Sky, par Nabil Chettaoui
06/04/2010 | 1
min
Suivez-nous