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Kaïs Saïed, CSM, Etats-Unis, Union européenne… Les 5 infos de la journée
07/02/2022 | 23:00
5 min
Kaïs Saïed, CSM, Etats-Unis, Union européenne… Les 5 infos de la journée

 

Il est déjà 23h voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du 7 février 2022 :

 

Kaïs Saïed : j’ai dissous le CSM, mais je ne vais jamais m’ingérer dans la justice !

Le président de la République a ajouté qu’un autre projet de décret était quasiment prêt et devrait être discuté en conseil des ministres en rapport avec le Conseil supérieur de la magistrature. « J’ai déjà annoncé la dissolution du CSM. Sur ce point, je tiens à rassurer tout le monde, en Tunisie et à l’étranger, je ne vais jamais m’ingérer dans la justice. Nous n’avons eu recours à la dissolution que parce que cela est devenu une nécessité, mais aussi parce que le peuple tunisien veut l’assainissement du pays. Je ne vais intervenir dans aucune affaire en justice, encore moins pour les nominations. Cela dit, le devoir et la responsabilité nous ont obligés à mettre un terme à ces mascarades ». Et d’ajouter, « Certains disent que le président de la République veut réunir tous les pouvoirs, mais je n’aspire qu’à une Constitution qui répond aux attentes des Tunisiens ».


Youssef Bouzakher : la police interdit aux agents du CSM d'accéder à leurs bureaux

Le président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), Youssef Bouzakher a affirmé que les forces de l’ordre avaient bloqué l’accès au conseil. « Nous continuerons notre travail malgré tout ! », a-t-il ajouté. Intervenant le 7 février 2022 sur les ondes de la radio Express FM, Youssef Bouzakher a expliqué que les forces de l’ordre avaient été déployées sur demande du CSM afin de le protéger. Par la suite, les agents sur place ont placé des chaînes métalliques sur les portes. « La police a interdit aux agents administratifs l’accès à leurs bureaux. Ils nous ont confirmé qu’ils avaient reçu des instructions. Nous tenons le ministre de l’Intérieur responsable de la chose. On essaie de s’arracher le CSM », a-t-il déclaré.


Les Etats-Unis profondément inquiets pour l’indépendance de la justice tunisienne

Le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, a indiqué, dans un point de presse tenu ce lundi 7 février 2022, que les Etats-Unis sont « profondément inquiets » de la décision du président de la République, Kaïs Saïed, de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature et rappellent que l’indépendance de la justice est un point fondamental pour une démocratie efficace et transparente. « Il est essentiel que le gouvernement maintienne son engagement pour une justice indépendante telle que stipulée dans la constitution » a-t-il poursuivi. Ned Price a souligné que son pays réitère son appel à accélérer les réformes politiques qui répondent aux aspirations du peuple tunisien et qui incluent les différents partis, la société civile et les organismes nationaux.


Dissolution du CSM : l’Union européenne préoccupée par la décision de Saïed

L’intention du président de la République de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a soulevé l’opinion publique nationale, sans laisser indifférentes les instances internationales qui suivent de près le développement de la situation et l’évolution de l’expérience démocratique en Tunisie. La porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Nabila Massrali, s’est exprimée, ce lundi 7 février 2022, à ce sujet assurant que l'Union européenne est « préoccupée » par la décision du président tunisien Kaïs Saïed de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature. Nabila Massrali a souligné l'attachement de l'Union européenne à l'importance de l'indépendance judiciaire en Tunisie, rappelant qu'il demeure nécessaire de séparer les pouvoirs, afin de garantir la démocratie, la stabilité et la prospérité du pays.


Souab : le procureur de la République a dissimulé des preuves de l'innocence de Mehdi Ben Gharbia

L’avocat et membre du comité de défense de Mehdi Ben Gharbia, Ahmed Souab, a affirmé que son client ne craignait pas la prison, mais qu’il était préoccupé par le bien-être de son fils âgé de seulement 6 ans et orphelin de mère. « Je tiens à rappeler qu’il fait l’objet d’un litige commercial n’incluant pas l’Etat… Il s’est retrouvé en prison alors qu’il avait porté plainte en premier », a-t-il ajouté.

Dans une conférence de presse tenue le 7 février 2022, Ahmed Souab a rappelé que le code pénal datait de 1913. Celui des procédures pénales remontait à 1968. « L’ancienneté des codes démontre l’absence d’évolution et d’acquis au niveau juridique ! On a pris mon client pour cible dans le cadre d’une fiction se voulant combattre la corruption. Il y a eu l’affaire de Samir Taïeb dépourvue de preuves et je suis certain que les poursuites à l’encontre de mon client Mehdi Ben Gharbia étaient, également, sans fondement ».

 

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07/02/2022 | 23:00
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