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L'UIB garde la confiance de la Société Générale intacte
12/03/2014 | 1
min
L'UIB garde la confiance de la Société Générale intacte
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Depuis l’annonce de l’opération de recapitalisation de  150 millions de dinars permettant de consolider la situation financière de l'UIB, l’action en bourse de la banque tuniso-française ne cesse de chuter. Si l’UIB perd la confiance de quelques uns de ses petits actionnaires, elle continue de garder celle de son actionnaire majoritaire, la banque française Société Générale. Kamel Néji, directeur général de l’UIB, et Alexandre Maymat, directeur général délégué à la Société Générale nous expliquent pourquoi cette confiance est justifiée.

Kamel Néji semble imperturbable par la chute drastique en bourse de l’action de sa banque au lendemain de l’annonce de la nécessaire recapitalisation à hauteur de 150 millions de dinars. Comme à son habitude, il garde son sang froid préférant axer sur ce qui marche et maintenir le cap de son plan d’action. Dans son bureau aux Berges du lac, il nous présente fièrement les performances 2013 de l’UIB. Pas les siennes, mais celles de toute son équipe et des dirigeants et conseillers français de sa maison-mère, Société Générale. Avec un PNB de près de 184 millions de dinars, en hausse de 15% par rapport à 2013, sa banque se positionne 4ème banque privée tunisienne. Elle était 7ème quand il a débarqué en 2008. Sur les cinq dernières années, elle est l’une des plus performantes. Contrairement à la majorité des acteurs de la place, et en dépit de l’inflation et de l’augmentation des charges, l’UIB a réussi à réduire les siennes, aussi bien les charges du personnel que les charges d’exploitation.
Pour Kamel Néji, la banque est désormais assainie et assure 82% de couverture pour ses créances.
Et puis, il y a ces dividendes qui tardent à venir. « Nous les distribuerons par anticipation dès 2015 pour cet exercice 2014 », promet-il. Et cette baisse en bourse alors ? « Rien de plus naturel », martèle le DG.



Alexandre Maymat, directeur général délégué pour la banque et services financiers internationaux de la Société Générale, soutient rapidement son « poulain ». Il est très confiant, l’entreprise est saine, son évolution est encourageante.
De ce diagnostic résumé en deux mots, le Français part à la conclusion. Oui, la Société Générale souhaite participer activement à la recapitalisation de sa filiale tunisienne. « Nous voulons être un mécanisme de garantie pour le succès de cette opération. C’est aussi un gage de confiance de Société Générale dans le pays. Il s’agit de faire de l’UIB un des acteurs majeurs de l’économie en Tunisie ».
Avant d’arriver à cette décision, Kamel Néji et Alexandre Maymat ont fait passer les chiffres de la banque au peigne fin. Ils sont allés voir ensuite Hakim Ben Hammouda, ministre des Finances et Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, chez qui ils ont trouvé l’appui et l’encouragement nécessaires. « Ils portent un regard favorable à notre volonté », précise M. Maymat.

Concernant l’opération en elle-même, Société Générale veut qu’elle soit exemplaire en termes d’équité pour les différents actionnaires de la banque. Les modalités de souscription sont encore à définir, en coordination avec le CMF et la BCT, mais Kamel Néji et ses partenaires français insistent pour qu’elle soit bouclée avec succès.
Pour y arriver, il y a deux conditions. La souscription et le nombre d’actionnaires qui y participeront.
Société Générale et l’UIB mettront donc tout en œuvre pour que tous les actionnaires y participent, de telle sorte que les parts demeurent inchangées.
Pour rappel, Société Générale est actionnaire à hauteur de 52,34%. Et si les actionnaires ne sont pas au rendez-vous ? Aussi bien Kamel Néji qu’Alexandre Maymat semblent confiants pour le moment. Pour eux, cette recapitalisation devrait rassurer les clients et les petits actionnaires puisqu’on enrichit la banque avec la consolidation des fonds. Cela dit, au pire des cas, Société Générale n’entend pas lâcher sa filiale et sera à son secours quand il le faut.
En attendant, les deux DG mettront en place tous les mécanismes à même d’assurer une pleine souscription et la bonne réalisation du plan de recapitalisation.
Kamel Néji et Alexandre Maymat rappellent qu’ils ne font que se soumettre à la nouvelle réglementation datant de décembre dernier. Depuis, ils travaillent d’arrache-pied à la banque. Il ne reste que quelques modalités techniques. Leur maître-mot demeure la confiance et l’optimisme, mais aussi la satisfaction des résultats déjà obtenus, en dépit de toute la mauvaise compréhension de certains.


Nizar Bahloul
12/03/2014 | 1
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