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Tunisie - Au grand meeting d'Al Massar, les forces démocratiques, sont-elles prêtes à s'unir?
14/04/2013 | 1
min
Tunisie - Au grand meeting d'Al Massar, les forces démocratiques, sont-elles prêtes à s'unir?
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Le parti "Al Massar", a dédié son grand meeting populaire du 14 avril 2013, organisé au palais des congrès à Tunis, au rassemblement de toutes les forces vives démocrates et progressistes du pays, qu'elles soient de gauche, ou du centre. L'objectif est clair, réunir un maximum de partis politiques de l'opposition sous forme de front pour contrer la Troïka au pouvoir.

Les participants au meeting, membres d'Al Massar, ainsi que leurs invités commençaient à affluer au Palais des congrès, et la salle se remplissait progressivement et même plus que ne le prévoyaient les organisateurs, puisqu'on a dû ramener des chaises supplémentaires et essayer de créer de la place pour tout le monde et notamment les personnalités du monde politique.

 

L'équipe des élus d'Al Massar à l'ANC était au complet avec la présence de Samir Ettaieb, Nadia Chaâbane, Fahdhel Moussa, Selma Baccar, Karima Souid et Selma Mabourk. Du côté des invités, on note la présence d'Iyad Dahmani, Saïd Aïdi, Maher Hnin, Yassine Brahim d'Al Joumhouri, Ridha Belhaj et Rafaâ Ben Achour de Nidaa Tounes, Mohamed Kilani, du parti socialiste, Abderrazak Hammami du Parti du travail patriote démocrate, regroupant ainsi tous les partis formant le front de l'Union pour la Tunisie.

D'autres invités ont répondu présents à l'invitation avec Mohamed Hamdi et Mehdi Ben Gharbia de l'Alliance démocratique, Zied Lakhdhar nouveau secrétaire général du Watad, Ahmed Seddik, du parti "Attaliâa". Ces deux derniers partis, rappelons le, font partie du "Front populaire".

Etaient également présents, Abdelwahab El Hani du parti "Al Majd" et plusieurs autres personnalités politiques et des juristes, telles que Ahmed Ounaïes ancien ministre des Affaires étrangères, Yadh Ben Achour et Ghazi Ghrairi.


L'arrivée de le veuve de Chokri Belaïd, Besma Khalfaoui, accompagnée du frère du défunt Abdelmajid Belaïd et les dirigeants du Front populaire a suscité un tonnerre d'applaudissements et de cris enflammés revendiquant la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaïd. La foule des présents s'est également attaquée à Ennahdha et notamment à son leader Rached Ghannouchi, le qualifiant "d'assassin!".

 

Ensuite, place à la musique avec une troupe musicale formée de jeunes musiciens qui ont choisi un bouquet de chansons engagées variant entre Sayed Derouiche, Oumeima El Khalil et Georges Moustaki et sa fameuse chanson symbolique "Ma Liberté". La troupe a, enfin, entonné l'hymne national accompagné de la totalité des personnes présentes, dans un grand moment de ferveur et d'émotion.

 

Une fois le spectacle musical terminé, la parole a été donnée aux différents leaders politiques. Jounaidi Abdeljawed a pris la parole, en premier, afin de souhaiter la bienvenue à tous les invités et a rendu hommage à Chokri Belaïd en invitant le public à observer une minute de silence, ensuite il a rendu hommage aux deux nouvelles recrues d'Al Massar parmi les Constituants, à savoir Selma Mabrouk et Karima Souid. Cette dernière n'a pas manqué d'adresser une salutation triomphale au public avec un très large sourire.

 

M. Abdeljawed a également rappelé la lutte de son parti pour que les forces démocrates s'unissent. Il n'a pas manqué de critiquer Ennahdha, sa politique et ses choix, notamment "la théorie étrange de Ghannouchi qu'il nomme "la bousculade sociale" et qui n'engendre, en fait, selon M. Abdeljawed, que la violence. "Ennahdha refuse le dialogue, même s'ils prétendent le contraire, a-t-il ajouté.

 

Le public a ensuite lancé plusieurs slogans tels que "Emploi, liberté, dignité nationale" ou "Modernité, c'est un devoir", ou encore, "Justice sociale, c'est un devoir"…

Besma Belaïd a été, par la suite, invitée à s'exprimer. Elle a été concise et a appelé "tous les Tunisiens, hommes et femmes, à se lever pour la Tunisie". "Nous avons décidé de nous dresser pour la patrie et nous vaincrons" a-t-elle conclu.

Le public, dans une atmosphère bien chaude et avec une forte émotion, l'a longuement ovationnée et s'est levé pour lui rendre hommage.

 

Une surprise a été à ce moment annoncée, "un invité surprise, un être cher au parti Al Massar", c'était Ahmed Brahim qui a fait son entrée, après une logue absence due à des problèmes de santé. Embrassades, accolades, on se bousculait pour saluer M. Brahim et lui souhaiter prompt rétablissement.

 

Regagnant chacun sa place, plusieurs personnalités se sont succédé sur la scène afin de s'exprimer devant ce large public. Mohamed Kilani, Saïd El Aïdi, Zied Lakhdhar, Rafaâ Ben Achour, Ahmed Seddik, Abderrazak Hammami, tous à l'unisson appelaient à l'union et ont critiqué vivement le gouvernement et, notamment, Ennahdha.

 

Mohamed Hamdi, de l'Alliance démocratique, tout en affirmant faire partie intégrante des forces démocratiques du pays, a reconnu que son discours serait "une fausse-note" par rapport aux autres car, même s'il adhérait à la volonté de s'unir, il a précisé que cette union devrait se baser sur un programme commun. Il a ainsi émis quelque réserve quant à la faisabilité de cette "union".

 

Ensuite, en ce même moment qu'on faisait un récit élogieux du CV de Samir Ettaieb quant à son militantisme et son patriotisme, en réponse aux accusations faites à son encontre de la part du conseiller présidentiel Adnane Mansar, Samir Ettaieb a fait son entrée, entouré de plusieurs jeunes militants d'Al Massar portant des drapeaux du parti.

 

"Ce qui nous rassemble est bien plus grand que ce qui nous divise!", cette phrase prononcée par Ahmed Seddik et reprise par Samir Ettaieb a suscité une grande approbation du public. Ensuite Samir Ettaieb a rappelé que le chemin pris par Ennahdha est dangereux, car il n'est qu'un prolongement d'une démarche défectueuse entreprise par le régime de Ben Ali.

 

M. Ettaieb a, par ailleurs, énuméré les difficultés de notre pays et la précarité d'une grande frange de la population. "Nous ne nous contentons pas d'observer et de critiquer" a-t-il précisé avant de poursuivre: "Nous nous voulons une force de suggestion et nous avons des recommandations à instaurer d'urgence, si on veut sauver notre pays!".

 

Des mesures économiques, un gel des prix, l'audit de l'endettement, la souscription nationale en faveur du développement régional, la transparence, des mesures pour les droits de Femme, pour la culture, l'enseignement… Autant de questions que M. Ettaieb a soulevées tout en émettant des propositions de solutions et de mesures.

 

Enfin, et pour conclure, avec une voix étranglée par l'émotion, Samir Ettaieb a affirmé: "Lors de la dernière rencontre avec mon ami Chokri Belaïd, il m'a confié : il faut lutter contre la violence, il faut mettre un terme aux abus des LPR et nous tâcherons de respecter ses volontés".

 

Le meeting était, en définitif, éloquent et prometteur, en dépit de quelques absences remarquables dont, notamment, celles d’Ahmed Néjib Chebbi, qui était en meeting à Jebel Jeloud, ou encore de Hamma Hammami

L'explication des dirigeants d'Al Joumhouri est qu’il y a eu un manque de coordination. Pour Samir Ettaieb, "cela prouve que l'activité politique est bien dynamique et qu'on est bien en train de bouger et d'agir!".

 

14/04/2013 | 1
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