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Tunisie - Productivité : réhabiliter la culture de lâEUR(TM)effort
23/09/2009 | 1
min
Tunisie - Productivité : réhabiliter la culture de lâEUR(TM)effort
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Il est vrai que la crise économique et financière mondiale a affecté la sphère réelle de l’économie nationale. Il est également vrai que le taux de croissance, pour 2009, a été révisé à la baisse. Il est passé de 5 à 3%. N’empêche que la Tunisie envisage le futur avec optimisme. Elle ne s’arrête pas à ce niveau et pense à l’après crise, étant convaincue que la croissance mondiale reprendra et vite.
La Tunisie ambitionne de réaliser une moyenne de croissance supérieure à 6% afin de réussir à créer de l’emploi.Pour réaliser l’objectif tracé, il est impératif, voire primordial, de gagner la bataille de la productivité et de réhabiliter la culture de l’effort.



Il s’agit d’améliorer la contribution de la productivité dans la croissance d’au moins 50%, tout au long des dix prochaines années, contre 43%, actuellement. C’est ce qui ressort du rapport relatif au dialogue sur la productivité, issu d’une consultation nationale engagée à cet effet, en 2009.
Le dialogue s’avère d’autant plus légitime qu’il intervient à un moment où la crise financière mondiale menace les objectifs hautement ambitieux de la Tunisie, contenus dans le XIème Plan, dont la croissance et l’amélioration de la part des IDE dans le PIB, pour la porter à 3%.
La productivité nationale se présente aujourd’hui avec un différentiel sensible par rapport à celle des pays avancés - et notamment ceux de l’Union Européenne - qui sont nos partenaires et nos marchés de prédilection.

La consultation nationale a analysé les facteurs responsables de ce retard et aidentifié les moyens de remédier à cette situation. Le rapport sur le dialogue sur la productivité, publié récemment, comprend une synthèse des 21 réunions auxquelles ont participé les PME opérant dans des secteurs tels que l’industrie, le tourisme, la communication et de l’informatique.
Outre les débats, le rapport fait état des trois rencontres organisées autour des thèmes des TIC, de la femme et de la productivité, ainsi que sur l’exportation et la productivité. Bref, le rapport revient sur tout ce qui s’est passé, depuis le lancement de la consultation nationale sur la productivité, jusqu’à son couronnement par une conférence nationale organisée en juin denier et présidée par le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi.

Il est clair que le gain de productivité a un impact certain sur la croissance et, par la même, sur l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Néanmoins, il est impératif de maîtriser l'inflation. L'ensemble de ces paramètres devra contribuer à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale vis-à-vis de l'extérieur et à permettre à la Tunisie de se hisser aux rangs des pays développés.
Le rapport précise que le dialogue sur la productivité a « permis de sensibiliser toutes les parties à la nécessaire amélioration des efforts visant à consolider la productivité et, par la même, la compétitivité. Car, il ne faut pas omettre que la consolidation de la compétitivité est largement tributaire de l’amélioration de la productivité. D’où, l’interdépendance des deux, notamment dans un contexte où la concurrence ne cesse de s’intensifier et que les objectifs du pays sont ambitieux.

Le rapport souligne par ailleurs, que plusieurs recommandations ont été formulées pour « renforcer la prise de conscience de toutes les parties concernées quant à la nécessité d’impulser la productivité, dans les différents secteurs économiques ». Les recommandations concernent principalement, « la diffusion de la culture de la productivité, le renforcement du rôle de l’entreprise, la dynamisation du facteur humain, et l’introduction des réformes structurelles et sectorielles ».
Une culture de la productivité s’impose plus que jamais. Car, en définitive, l’amélioration de la productivité est une question de mentalité, d’homme et de culture. Elle est effectivement étroitement liée à une meilleure exploitation des ressources humaines, de la promotion de leur compétence, de leur rendement ainsi que de leur performance, en leur offrant des horizons.

Dans ce sens, le rapport appelle à la « dynamisation du facteur humain, on recommandant de renforcer l’encadrement du personnel et d’approfondir le dialogue social entre les différentes parties au sein et en dehors de l’entreprise. Sans oublier l’amélioration de l’environnement du travail et la mise en place des mécanismes à même d’instaurer la compétition loyale et de consolider la créativité, l’innovation et la modernisation, tout en favorisant la formation.
Outre l’enracinement de la culture de la productivité, le rapport fait état du nécessaire renforcement du rôle de l’entreprise. Ainsi, il précise l’impératif « d’engager un suivi quotidien de l’exécution du programme et des objectifs fixés pour promouvoir la productivité des entreprises en plus de l’évaluation continue de l’activité de production ».

A cela s’ajoute, la nécessité « d’améliorer la gouvernance des entreprises et d’introduire des incitations à l’investissement immatériel, tout en adoptant des méthodes nouvelles de gestion et de comptabilité analytique… ».
D’un autre côté, le rapport invite les PME à s’engager dans la modernisation du système productif, dans l’introduction des TIC et de label social basé sur la productivité, tout comme le normes ISO, en matière de qualité ».

Le rapport évoque aussi les réformes structurelles à mettre en place. Il s’agira notamment d’orienter l’effort vers la poursuite de la libéralisation du secteur des services pour améliorer la qualité et réduire les coûts de certaines prestations dont le transport, les TIC, les services financiers…


23/09/2009 | 1
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