
Par Karim Baklouti Barketallah
Le centre des "études" de Nidaa Tounes piloté par le brillantissime docteur en je ne sais quoi, Khaled Chouket, a publié un livre. Et quel livre ! Cinq années de labeur et de dévouement du parti Nidaa Tounes en faveur de la Tunisie.
La situation économique du pays, la contrebande, la dévaluation du dinar, l'augmentation des impôts et leurs conséquences sur la rentabilité à terme des entreprises, la fraude fiscale, la lutte contre la corruption, l'affaiblissement du groupe parlementaire du parti et les raisons à cela... et j'en passe, sont des sujets secondaires pour ce parti qui a gagné les élections grâce à une mobilisation historique des Tunisiens contre les sinistres nahdhaouis et le chaotique candidat qui se présentait à l'époque contre le candidat de ceux qui se battaient comme des lions afin de préserver les acquis de la première République.
Ce livre, qui mérite qu'on le classe dans les best pourritures a été présenté en grandes pompes par une pléiade de nouveaux arrivants à Nidaa Tounes, jadis planqués chez eux dans l'attente que les élections soient gagnées et que ceux qui ont fait Nidaa Tounes le quittent suite à des conflits interminables et lassants pour les Tunisiens. C'est que les Nidaistes, une fois les résultats des élections annoncés, se sont mis à se tirer dessus sur les plateaux des médias lassant les électeurs déçus et dont beaucoup se sont sentis malheureux d'avoir trempé leurs doigts dans cette encre bleu, encre pour laquelle ils ont sacrifié bien des choses pour enfin y avoir accès sans que personne ne leur en soit plus jamais redevable.
C'est que les Nidaistes qui ont poussé ces centaines de milliers de femmes et d'hommes à aller voter, étaient pestiférés car ils n'ont pu empêcher une alliance contre nature entre leur parti et celui qui hier était considéré comme un parti terroriste et criminel et sur lequel pèsent des doutes sur l'assassinat de Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Sans oublier le désastre de l'attaque contre l'ambassade des USA, la complaisance avec les salafistes et les abus de tous genres avec les deniers publics outre un échec cuisant à diriger les affaires du pays.
Ce que n'écrivent pas ceux qui ont conçu ce livre honteux, c'est que Nidaa, depuis les élections de 2014, a passé le plus clair de son temps à vouloir affaiblir le gouvernement de Habib Essid et aujourd'hui celui de Youssef Chahed. Ce que ne dit pas le livre de Chouket, c'est que Nidaa Tounes est à l'origine de la piteuse image des élus de la nation au sein de l'assemblée. Ce que ne dit pas le livre de Chouket, c'est que Nidaa, par son alliance avec Ennahdha allant jusqu'à créer une haute instance commune au sein de l'assemblée, est en train de tuer la démocratie en la vidant de son sens. Un livre qui ne fait pas le bilan du passé avant de se projeter dans l'avenir. Un livre qui finalement ne choque pas tant que ça quand on connaît ses auteurs et ceux qui sont désormais à la tête de Nidaa, un parti dont l'image aujourd'hui est aux antipodes de celui qui avait mobilisé les gens et gagné les élections. Ce Nidaa là est mort enfantant entre temps déjà trois autres partis qui se prévalent chacun d'être le garant de son fond de commerce.

Commentaires (12)
Commenteril ne reste à la TUNISIE que la propagande de show cat
la terre est plate
Ala poubelle de l'histoire
chasse le naturel il revient au galop!
Aucune importance...
Les électeurs ont voté Nidaa version 2014......
Ce n'est pas le torchon qu'il faut accuser mais celui qui l'a reçu
14 Janvier
On a eu droit à un mélange des deux.
La situation politique peut être résumée dans l'affirmation suivante d'un écrivain français du 16éme siécle :
"Entre méchants, lorsqu'ils s'assemblent, c'est un complot et non une société. Ils ne s'aiment pas mais se craignent. Ils ne sont pas amis, mais complices".