
Un point de presse s’est tenu à l’hôtel Africa au centre-ville, ce mercredi 30 novembre 2016, pour annoncer que de nouveaux éléments sont survenus dans l’affaire opposant le syndicaliste sécuritaire Walid Zarrouk, accusé de délit d’opinion, au porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiène Sliti ainsi qu’au ministère public tunisien.
C’est en présence de Abdenasser Aouini, l’avocat de Walid Zarrouk ; Habib Rachdi, syndicaliste sécuritaire ; l’épouse de Walid Zarrouk, Ines Ben Othman ; le député du Front Populaire, Jilani Hammami ainsi que de nombreux journalistes tels que Zied El Heni que le point de presse s’est déroulé.
Philippe de Veulle, l’avocat des familles des victimes françaises de l’attentat du Bardo mandaté pour défendre les 2 syndicalistes sécuritaires emprisonnés : Walid Zarrouk et Issam Dardouri est également intervenu par vidéoconférence. Me Veulle a annoncé qu’il venait de recevoir une lettre en provenance du cabinet présidentiel français qu’il a qualifié de « véritables rebondissements » dans l’affaire.
Philippe de Veule a déclaré : « Je soutiens Walid Zarrouk et Issam Dardouri du mieux que je peux et je ne les lâcherai jamais. Ces deux syndicalistes sécuritaires sont des victimes politiques du système judiciaire tunisien. Ils ont eu le tort de dénoncer de graves dysfonctionnements sur l’enquête judiciaire pénale du Bardo et où des complices terroristes ont été relâchés. La dénonciation émanant de ces deux syndicalistes est essentielle pour établir la vérité sur le drame du Bardo. Je voudrais rappeler que le porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, également procureur de la République, Sofiène Sliti fait également l’objet d’une enquête du ministère de la Justice ».
L’avocat a également annoncé qu’il avait reçu un courrier datant du 28 novembre 2016 en provenance du cabinet présidentiel français où il est indiqué que le chef de l’Etat a saisi le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas pour l’affaire concernant Walid Zarrouk. Il a ajouté que : « Le fait d’opposer des lois antiterroristes à des syndicalistes sécuritaires courageux et dévoués doit être considéré comme une parodie de justice, surtout sachant que des présumés terroristes ont été relâchés et jouissent aujourd’hui de leur entière liberté ».
Ines Ben Othman a, pour sa part, fait état du drame familial que vit la famille de Walid Zarrouk ainsi que du harcèlement quotidien dont elle fait l’objet. Elle a déclaré : « A part les écoutes téléphoniques dont je fais l’objet, je suis également suivie en permanence lors de mes déplacements et je reçois également des menaces au quotidien en rapport avec ma petite fille via des faux comptes Facebook ».
A propos du réseau social Facebook, Abdenasser Aouini a précisé que les 33 chefs d’accusations pesants sur Walid Zarrouk sont tous fondés sur des statuts Facebook. Il a également déclaré que le ministère public tunisien est coupable de « crimes d’Etat » et que même lors des audiences publiques à l’IVD, personne n’a osé dénoncer les nombreux crimes commis par le parquet tunisien, sous le régime de Habib Bourguiba, sous celui de Zine El Abidine Ben Ali et aujourd’hui.
Le journaliste Zied El Heni, a pris la parole et a déclaré à tous les journalistes présents que tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux peut faire l’objet d’une arrestation de la part du ministère public alors que celui-ci n’est, en principe, pas compétent pour les délits relatifs à la liberté d’expression et d’opinion.
Enfin, Jilani Hamemmi a annoncé que le Front Populaire avait demandé à être reçu par le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi pour discuter du dossier de Walid Zarrouk dans les plus brefs délais.
Khawla Hamed


Commentaires (23)
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*** @avéroes
Toi le malin avec tes pairs "kippaïstes", tu dois savoir que dans la jurisprudence, chaque chose à sa place et chaque place a sa chose.
Je reconnais par honnêteté que j'ignore la vraie histoire des faits et des méfaits de cette affaire, mais lorsque je constate que les meurtriers français de notre Martyr Farhat Hachèd, reconnaissent leur meurtre en public, sans que les politiciens tunisiens ne puissent intervenir auprès de la justice française, je ne pourrais tolérer qu'un "Arschloch" français vienne intimider et menacer notre Justice par son président de la République.
Tout le reste n'est pas mon affaire, ni que je comprenne ce qui se déroule derrière les coulisses des tribunaux à ce sujet. J'ai confiance en notre nouvelle Justice démocratique et je ne pense nullement que le ministère de l'Intérieur, ni que les collègues des accusés laissent tomber l'un des leurs syndicalistes, s'il n'était pas vraiment coupable.
Qui a manifesté au profit de ces accusés et qui les soutient parmi la population tunisienne, alors qu'ils ne trouvent soutien inconditionnel, que chez leurs commanditaires français?
As-tu maintenant compris la différence entre la fluidité de l'eau courante et la sècheresse du papier hygiénique, qui n'a d'hygiène que l'odeur des hyènes?
@adel chaterton
Tu ne t'effraies pas parfois.
Je te signale que la France est concernée par cette affaire du fait que bon nombre des victimes sont françaises. La France et les familles des victimes veulent que tous les coupables de cette tuerie soient arrêtés y compris les commanditaires.
Ta réaction est celle du bon rantanplan qui cherche à dédouaner ses patrons coupables du pire des crimes, celui de terrorisme contre sa patrie.
A Quelqu'un qui se reconnaîtra
Quel que soit le marécage dans lequel se beigne la secte on trouvera ce Fidel habel avocat du diable qui défend l'indéfendable, un imbécile heureux qui prétend être musulman Un ghoulem au service de la secte. Dommage pour lui car hallit alih lekteb et sa vérité est trop ******** (autocensure)
Affaire Lockerbie à la Tunisienne
Cet avocat français est un clown, qui pense intimider notre Justice par sa mentalité pourrie de pied-noir.
Ce vautour de la justice française, pense nous humilier notre Magistrature par sa maladie coloniale. Un nain de la Justice française qui vient nous jouer à Tunis, au coq de bruyère.
Cet avocat français complique les choses et pousse ces inculpés tunisiens, qui l'acceptent comme leur propre bourreau juridique, dans un marécage de mauvaises intentions et d'énormes irrégularités jurisprudentielles, qui ne pourront que léser à ces accusés tunisiens.
Le complexe de supériorité de cet avocat des cocoricos français, n'harmonisera jamais avec le complexe d'infériorité de ses deux clients tunisiens, qui ont choisi un avocat français à nos excellents avocats tunisiens.
Tout courant chaud appelle un courant froid. Le froid des cellules des prisons tunisiennes.
Un Président de la République ne devrait pas laisser faire cela
Et, que l'on ne me sorte pas la parade constitutionnelle selon laquelle le Président de la République n'intervient pas dans le fonctionnement de la Justice. C'est du réchauffé.
Regardez ce que vient de faire le Président Hollande. La France est-elle moins respectueuse du fonctionnement de ses institutions que ne l'est la Tunisie ?
Risible; n'était le souvenir de la mémoire des disparus (es) sous les balles des terroristes.
Rappelons tout de même cette règle d'or encore en vie: lorsque l'on constate un dysfonctionnement dans une institution, quand bien même indépendante, on sonne le tocsin pour dire : "Que se passe-t-il ?"
Inutile de penser qu'avec de l'emprisonnement, de l'intimidation ou de toutes les formes de harcèlement on parviendra à camoufler la vérité. Celle-ci mettra le temps qu'il faudra mais elle émergera un jour.
Je dis aux cachottiers: n'oubliez pas qu'il existe dans cette affaire des parties civiles étrangères qui NE LÂCHERONT RIEN.
Je ne veux pas faire de parallèle avec une affaire qui vient de défrayer la chronique tout récemment en Tunisie pour dire que cela n'a rien à voir. J'ai beaucoup trop de respect pour l'âme de l'assassiné dont les tueurs ont été -Momentanément- élargis.
Comme l'atteste brillamment le vieil adage Tunisien : « On ne pourra pas empêcher les rayons du soleil de transpercer le tamis ». Par antiphrase cela veut dire qu'aussi ténue que soit la texture en métal de cet ustensile elle ne pourra jamais réussir à faire écran.
Idem pour la vérité ; cette inconnue. Mais, pour combien de temps encore ?
La démocratie suppose la transparence et la responsabilité à tous les étages de l'État, elle ne signifie pas transfert de compétences vers une institution afin que celle-ci fasse comme bon lui semble en renouant avec un exercice autocratique du pouvoir.
Attention à la dérive du "gouvernement des juges" que l'on a déjà observé ailleurs.
PS :
L'expression "gouvernement des juges" a été utilisée pour la première fois par Edouard Lambert (1866-1947), juriste universitaire, dans son livre "Le Gouvernement des juges et la lutte contre la législation sociale aux États-Unis" paru en 1921. Il y défend la thèse que la puissance des juges de la Cour suprême, contraire à la séparation des pouvoirs est la manifestation d'un gouvernement des juges qui peuvent écarter une loi, votée par les représentants du peuple au moyen d'une interprétation personnelle, et dans un but politique, de la constitution.
L'expression "gouvernement des juges" est utilisée avec une connotation fortement négative pour dénoncer la dérive des juges et notamment de la Cour suprême des Etats-Unis, du Conseil constitutionnel en France ou de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) [1]. Il leur est reproché de vouloir s'arroger un trop grand pouvoir d'interprétation des textes et même de création d'un droit à la place des pouvoirs élus démocratiquement ou du peuple lui-même.