
Contrairement à ce qui a été précédemment annoncé, la justice tunisienne n’a pas été saisie de l’affaire des stents périmés. Une grave affaire qui secoue le monde médical après l’implantation de stents périmés.
La caisse nationale de l’assurance maladie a annoncé samedi dernier « sa décision de suspendre sa coopération avec les utilisateurs des stents périmés utilisés lors des opérations de cathétérisme cardiaque, et de soumettre leurs dossiers à la justice. »
Il s’avère que la justice n’a pas encore été officiellement saisie, en dépit du scandale. Il a fallu que l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) mène sa propre enquête et saisisse ce mercredi 29 juin 2016 le procureur de la République pour découvrir que ce dernier n’a pas été officiellement informé de l’affaire. « Nous avons mené notre propre enquête et nous avons voulu l’adjoindre au dossier qu’on croyait déjà déposé chez le procureur pour découvrir qu’il n’y a aucune affaire enregistrée à ce sujet », indique à Business News, Chawki Tabib, président de l’INLUCC.
Visiblement, ce n’est pas la seule chose qui fut découverte par cette instance puisque M. Tabib nous parle de l’implication de plusieurs cliniques privées (il nous cite au moins six sur le Grand Tunis) dont l’une est carrément accusée d’avoir décollé les vignettes (ou codes à barres) des paquets de stents.
Chawki Tabib nous parle également de l’implication de plusieurs médecins et de plusieurs sociétés de distribution.
Or, jusqu’à présent, les communiqués officiels de l’Ordre des médecins et de la CNAM ne parlent que d’une seule clinique et d’un seul cardiologue.
La CNAM a épinglé dix cas d’utilisation de stents cardiaques périmés, suite à une enquête menée par ses équipes et celles de l’inspection médicale du ministère de la Santé. Cette enquête a relevé que la date d'expiration des stents a dépassé d'un mois la date de validité mentionnée sur l'équipement médical implanté chez certains patients.
L’Ordre des médecins a révélé pour sa part dans un communiqué qu’il est en train d’interroger un seul cardiologue après avoir utilisé huit stents dans une seule clinique privée. Son nom a même été révélé à un moment.
Or, d’après M. Tabib, l’affaire dépasse de loin ce petit nombre de médecins et de cliniques et concernerait plusieurs établissements de santé. Il craint fortement que les hôpitaux publics soient également concernés par ce scandale et il a déjà entamé les démarches pour en savoir davantage. Des pages FB dirigées par des médecins (accessibles depuis celle de l’Ordre des médecins) dénoncent justement l’existence de ce type de pratiques criminelles dans le service cardiologie d’un hôpital public. La page en question parle de l’implantation en 2013 d’un pacemaker dont la validité est dépassée d’un mois et de la saisie du ministère de la Santé. Or, le ministère n’aurait même pas envoyé d’inspection à l’hôpital en question, d’après ces médecins anonymes qui dénoncent la corruption au sein de leur corporation.
R.B.H.
Commentaires (4)
CommenterL'argent et rien que l'argent
Ah le cartel ...
Il faut Ingenieuriser les flux mais pour ca il faut de vrais compétences et non des militaires...
N'en déplaise à AIDI et KAMAL AYED!
TOUS LES SECTEURS SONT POURRIS PAR LA CORRUPTION
Pays de mafieux

