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La corruption, un fléau aussi dangereux que le terrorisme
19/02/2016 | 10:52
2 min
La corruption, un fléau aussi dangereux que le terrorisme

 

Une rencontre débat sur le thème de la corruption, a été organisée hier, jeudi 18 février 2016, par la Konrad Adenauer dans le cadre des rencontres du jeudi à Tunis, en présence de Chawki Tabib, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption et de Said Aïdi, le ministre de la Santé. Plusieurs intervenants ont estimé que la guerre doit être déclarée contre la corruption tout autant que contre le terrorisme.

 

« La corruption est désormais un fléau national qui risque de nous mener vers un Etat mafieux », a averti Chawki Tabib, qui intervenait lors de cette rencontre sur le thème « La corruption en Tunisie: état des lieux et remèdes ». La lutte contre ce fléau nécessite « d’associer et de responsabiliser les citoyens et de déclarer la guerre contre la corruption qui nous a ramené le terrorisme », a encore affirmé Tabib, qui a fait part de plusieurs urgences dont la mise en place d’un plan national de lutte contre la corruption, d’un arsenal juridique ainsi que l’implication de la société civile et des médias dans la lutte contre le terrorisme, rapporte la TAP.



Selon les résultats d’un sondage réalisé par l’agence sigma conseil sur un échantillon de 1005 personnes,  les Tunisiens considèrent que les services des douanes et les partis politiques sont les domaines les plus touchés par la corruption affirmant, pour 78% d’entre eux, que la corruption a augmenté après la révolution. 27% des personnes interrogées ont affirmé  avoir été confrontées au moins trois fois à la corruption durant les 12 derniers mois.


« Le plus terrible c’est de constater une certaine forme de résignation puisque plus de 90% parmi ces personnes n’ont pas pensé à dénoncer cette situation étant eux-mêmes convaincus que les lois et l’Etat ne peuvent rien y changer », a souligné Hassen Zargouni, président de Sigma Conseil.

 

Ce constat est d’autant plus troublant que les résultats du sondage ont montré « une certaine forme de schizophrénie parmi les sondés » a constaté le ministre de la Santé Said Aïdi. En fait, selon les résultats de l’enquête, les sondés tout en reconnaissant dans une grande majorité le recours à la corruption pour régler leurs affaires, affirment  que l’application stricte de la loi et le contrôle sont les moyens les plus adéquats pour lutter contre la corruption.

 

Plusieurs intervenants ont exprimé la nécessité de capitaliser les efforts déployés en Tunisie dans la lutte contre la corruption, citant en particulier le travail mené par feu Abdelfattah Omar. « Il est inadmissible qu’il n’y ait pas de suivi des conclusions contenues dans le rapport de la cour des comptes », a affirmé Mohamed Ayedi, juge au tribunal administratif, qui a souligné la poursuite d’une culture de l’impunité. La question est d’autant plus importante que la transparence et la bonne gouvernance permettraient de réaliser 4 points dans l’indice du développement, a constaté, pour sa part,  Hichem Ajbouni, expert-comptable et membre du bureau exécutif du courant démocratique qui a recommandé de créer une police pour le contrôle fiscal et de créer une culture de la reddition des comptes.

 

M.B.Z (d’après TAP)

19/02/2016 | 10:52
2 min
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Commentaires (5)

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Mabrouka
| 19-02-2016 19:44
Il faut absolument etre intraitable dans la lutte contre la corruption,le seul remede c est de faire appliquer severement la loi.Tous les citoyens et les medias doivent denoncer les corrompus.

mounir
| 19-02-2016 13:07
Si on regarde les differents classements de Transparency international (http://www.transparency.org/research/cpi/cpi_2001/0/), au fil des années, on constate qu'en 2001, la Tunisie était classée 31ème à l'échelle internationale soit pratiquement le pays le moins corrompu du tiers monde. En 2010 juste avant le révolution, la Tunisie était classée 59ème et en 2015 76ème. Comment expliquer ceci ? Eh bien c'est simple: durant les années 90, BEN ALI faisait de nombreuses visites surprises bien médiatisées et étaient suivies de décisions , des citoyens victimes de l'administration étaient reçues au palais et retrouvaient leurs droits, on entendait de bouche à oreille que Ben Ali était intervenu pour certaines personnes victimes des Trabelsi, les bureaux de relations avec le citoyen ont été crées et etaient d'une redoutable efficacité pour rendre aux citoyens leur droits. Début des année 2000, Leila et sa famille ont commencé à prendre le dessus sur BEN ALI, les visites surprises se sont raréfiées et les familles Trabelsi , Ben Ali, et Allies ont consolidé leur main mise sur le pays et notre classement s'est régulièrement dégradé jusqu'à la révolution ou on était classés 59ème (2010). Après la révolution, avec l'anarchie qui règne dans le pays depuis 5 ans les choses ont empiré et en 2015 nous étions à la 76ème place. Chaque année, lors de la sortie du classement de T.I.on fait des débats, des forums, on disserte sur la corruption mais on ne dit jamais qu'au début des années 2000 nous étions presque le pays le moins corrompu du tiers monde car parler de cela reviendrait à dire que BEN ALI a lutté contre la corruption et cela en ces temps post révolutionnaires c'est tabou. on préfere le diaboliser et le condamner à des peines pour lesquelles il faut plusieurs vies pour les purger alors qu'on aurait pu s'inspirer de ce qui a été fait pendant les années 90 ( et qui a donné des résultats) pour essayer d'améliorer un peu les choses

3ABROUD
| 19-02-2016 12:33
Les deux variables terrorisme et corruption sont étroitement liées (en termes statistiques), dans le mesure où le terrorisme a besoin de financement lourd. C'est-à-dire, plus la secte est terroriste, plus elle est corrompue, et vice-versa. Le terrorisme fait appel à la corruption et le blanchiment d'argent. En lisant la littérature sur les sectes terroristes, on voit que leurs ressources énormes proviennent de la corruption. Il faut, tout d'abord, tirer les ficelles de ces fléaux avant la sonnette d'alarme. D'ailleurs, il est difficile de distinguer, parmi ces deux variables, quelle est la variable explicative et la variable expliquée.

LE SECTEUR FINANCIER
| 19-02-2016 11:40
brabbi Monsieur le ministre des finances vérifier les transferts des sociétés d'assurances et leurs actifs fictif

DHEJ
| 19-02-2016 11:10
L'éliminer c'est arreter le système

Sauf si on change de système ECO-CORRUPTION ( pas mal ce mot)!