Le 2 mars 2016, Mohsen Marzouk annoncera le nom de son nouveau parti. C’est ce qu’il a déclaré mercredi 6 janvier 2016 lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel La Maison Blanche au centre-ville de Tunis.
Le secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes a affirmé, devant une assistance de journalistes, la « rupture totale » avec le camp de Hafedh Caïd Essebsi, fils du président de la République. Il n’ira pas donc au prochain congrès de Nidaa qui aura lieu les 9 et 10 janvier prochain.
« Je boycotterai ce congrès qui n’est pas démocratique», a-t-il considéré. Mohsen Marzouk maintient le suspens sur le nom de la nouvelle formation. Celui-ci sera annoncé au public le 2 mars prochain. Une date symbolique qui coïncide avec la fondation du parti Néo-Destour en 1934. Toutefois, il ne s’est pas encore décidé sur le statut de son nouveau-né politique. Il hésite entre lancer un parti ou un Front. « L’essentiel c’est de bâtir un projet viable et solide », a-t-il souligné.
Mohsen Marzouk est revenu, par ailleurs, sur la crise de Nidaa Tounes. Il a rappelé que ce parti s'est bâti à la hâte dans un contexte particulier. « C’est pour cela qu’il manque de solidité », a-t-il complété. Revenant sur les déclarations de Taieb Baccouche, ministre des Affaires étrangères, M. Marzouk a demandé, à ce propos, l'ouverture d'une enquête. « Il (M. Baccouche) devait préciser qui visait-il par ses propos. Ghannouchi, Jomâa ou HCE ? car ces trois-là se sont rendus en visite dans des pays influents », a-t-il glissé. Puis d’ajouter que ces pays ne peuvent être influencés par une seule personne. « Ce ne sont pas, poursuit-il, des républiques bananières ».
Dans sa nouvelle formation, Mohsen Marzouk compte sur la femme, les jeunes et les régions « Ce sont notre premier réservoir de soutiens », dit-il. « Nous ne nous considérons pas en tant que démissionnaires de Nidaa Tounes, c'est nous qui représentons le vrai projet de Nidaa et c'est les autres qui ont démissionné du projet », a-t-il soutenu.
Mohsen Marzouk a conclu en disant qu’il « vaut mieux avoir à ses côtés une minorité efficace qu'une majorité impuissante ».
Sarra Hlaoui
