Wided Bouchamaoui : Le Quartet ne remplacera jamais les institutions élues par le peuple
La présidente de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) Wided Bouchamaoui, interviewée par Jean-Pierre Elkabbach ce jeudi 15 octobre 2015, sur Europe 1, a déclaré que l’obtention du Prix Nobel de la Paix est une consécration d’un travail de longue haleine.
Wided Bouchamaoui a mentionné que le Quartet a réussi un défi très important et que ce prix consacre 6 mois de travail et de tension avec les partis politiques. Et d’ajouter que le Prix Nobel de la Paix promeut l’image de la Tunisie, celle d’un pays jeune et qui n’a pas assez de richesses mais qui a su par sa population vaincre la violence et le terrorisme. « Aujourd’hui il faut savoir bien fructifier cette récompense et il faut aussi se pencher sur tous les problèmes économiques et sociaux » a-t-elle précisé.
La présidente de l’UTICA a annoncé que l’idée de travailler avec le syndicat existait avant les assassinats de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi et que le Quartet s’est réuni après l’assassinat de Brahmi le 25 juillet 2013. « Nous, organisations de la société civile, nous nous sommes dit qu’il faut prendre les choses en main et trouver une solution et Dieu merci les tunisiens avaient confiance en nous et nous étions à la hauteur de leurs attentes » a-t-elle ajouté.
Concernant la situation chaotique de la Libye, Mme Bouchamaoui a déclaré que les Tunisiens ne sont pas responsables de ce qui se passe en Libye, appelant la communauté internationale à aider la Tunisie et à protéger les frontières tuniso-libyennes.
Elle a également tenu à souligner que la France a toujours soutenu la Tunisie, surtout en cette période difficile, précisant que pour relancer l’économie et le tourisme, la Tunisie a besoin de la sécurité et de l’investissement étranger et que la Tunisie a le potentiel et la capacité nécessaires.
Wided Bouchamaoui a conclu en affirmant que le Quartet a pris forme dans une période transitoire et sera présent quand il le faut, mais qu’il ne remplacera jamais les institutions élues par le peuple.
E.S
Bouchamaoui : "La consécration d'un travail de... par Europe1fr
