Suite à des propos tenus par Mustapha Kamel Nabli à propos de son limogeage du poste de gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie sur les ondes de radio Express FM, mercredi 19 novembre 2014, le membre dirigeant du parti CPR, Imed Daïmi a demandé un droit de réponse sur la même station. L’ancien directeur de cabinet du président de la République, a reproché à Mustapha Kamel Nabli de tenir Moncef Marzouki pour responsable de son limogeage.

« M. Nabli a accusé M. Marzouki de l’avoir limogé de manière tributaire sans tenir compte de la situation critique du pays alors et je voudrais éclaircir certains points », tance Imed Daïmi en ajoutant que le président de la République ne prend pas les décisions de limogeage de façon aléatoire : « j’étais alors le directeur de cabinet de Moncef Marzouki et j’étais témoin que cette décision n’a pas été hasardeuse, elle était fondée sur des rapports, des dépassements et sur le fait que Mustapha Kamel Nabli n’ait pas pu réaliser d’avancements dans les dossiers des fonds spoliés par le clan de Ben Ali. C’était une décision qui a bien germé au sein de l’Assemblée nationale constituante de même », a ajouté Imed Daïmi.

L’ancien directeur de cabinet de Moncef Marzouki a poursuivi son droit de réponse en précisant que la nomination de Mustapha Kamel Nabli au poste de gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, s’est faite dans des circonstances non transparentes et au cours d’une période très délicate. « De ce fait, il n’a pas le droit de rejeter la décision de son limogeage et de la reprocher au président de la République » justifie Imed Daïmi. Et de noter qu’il s’agit là d’un précédent dangereux qu’un cadre supérieur ayant travaillé au sein du gouvernement, ne cesse depuis trois ans de protester sur la manière avec laquelle il a été limogé. « Cela a tout l’air d’une rancune personnelle bien plus qu’un droit ! », a-t-il ajouté. Imed Daïmi a accusé Mustapha Kamel Nabli d’agir à travers une sorte de vengeance dont le but serait de ternir l’image de l’actuel président et candidat à la présidentielle.



Le passage de Mustapha Kamel Nabli sur Express FM, lors duquel il a été accusé par Imed Daïmi d’en vouloir encore à Moncef Marzouki pour son limogeage n’existe, en fait, nulle part. L’ex-candidat à la présidentielle a été interrogé par l’animateur si son conflit avec l’actuel président de la République aurait un lien quelconque avec le fait qu’il l’ait limogé. La réponse de Mustapha Kamel Nabli était : « Je n’ai aucun conflit personnel avec Moncef Marzouki, la question de mon limogeage en est une vieille de deux ans et c’est devenu de l’histoire ancienne maintenant. N’en parlons plus ! »