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Amina Sbouï avoue avoir menti sur son agression à Paris et demande pardon
25/09/2014 | 1
min
Amina Sbouï avoue avoir menti sur son agression à Paris et demande pardon
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Amina Sbouï a avoué, dans une lettre envoyée au journal français "Libération" et dont une copie sera envoyée au procureur, qu’elle a complètement inventé son agression par des salafistes, en juillet dernier à Paris, et demande pardon.

«Il m’a fallu beaucoup de temps, d’épreuves, d’échanges avec mes proches pour admettre que je n’étais pas si forte et si indemne que ce que je pensais, avec tout ce que j’ai vécu», écrit-elle dans sa lettre, en ajoutant que «depuis mon exil en France, mes difficultés se sont accentuées. Tout en étant très entourée, j’ai fait l’expérience de la précarité et de la solitude, alors que je dois préparer mon avenir». En effet, la jeune femme est entrée en terminale cette année, elle touche une petite bourse, ce qui lui permet de survivre, vit parfois dans des squats, parfois chez des amis, précise le journal.
«Quand j’ai posté ce message, j’ai oublié comme une conne que j’étais Amina Sbouï, explique-t-elle à Libération. « Pour moi, c’était un appel au secours pour mes amis, mes proches, ce n’était pas adressé à la presse ou à la police. Le problème, c’est qu’il y a plein de journalistes qui me suivent, qui ont commencé à m’appeler, à écrire dessus. Je ne pouvais plus dire que c’était un mensonge».

«Par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole de victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu’ils soient», poursuit-elle dans sa lettre.
A Libération elle confie qu’à force de répéter la même histoire, on finit par se persuader soi-même : «Après la garde à vue à Paris, j’ai commencé à croire ce que j’avais inventé. On est tellement habitué, en Tunisie, à ce que les flics te mentent, que je me suis convaincue moi-même que je leur disais la vérité».

On rappelle qu’Amina Sbouï passera devant le juge le 8 octobre pour «dénonciation mensongère». Elle risque six mois de prison et 7 500 euros d’amende. Elle doit, également, comparaître devant le Tribunal correctionnel «pour violences en état d’ébriété» à la suite d’une rixe survenue place de la Bastille en août dernier.

I.N
25/09/2014 | 1
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