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Mehdi Jomâa n'acceptera pas le racket
26/01/2014 | 1
min
Mehdi Jomâa n'acceptera pas le racket
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Mehdi Jomâa a échoué, samedi 25 janvier, à former son gouvernement dans les délais convenus dans la feuille de route établis par le Dialogue national. C’est ce qu’on lit un peu partout faisant croire que le futur chef du gouvernement a échoué dans sa mission. La présidence de la République s’empresse de rappeler la règlementation en vigueur stipulant que Moncef Marzouki pourrait désigner un autre chef du gouvernement, tout en laissant entrevoir la possibilité que le choix de M. Jomâa puisse être maintenu. On ouvre ainsi une brèche sans le paraitre.

La principale raison évoquée un peu partout est l’insistance de Mehdi Jomâa à maintenir Lotfi Ben Jeddou à la tête du département de l’Intérieur.
D’après les informations de Business News, puisées auprès de sources participant au dialogue national, Mehdi Jomâa a cherché le consensus et à dépasser la crise en acceptant de désigner une personne autre que M. Ben Jeddou. Il aurait retenu la proposition de désigner un secrétaire d’Etat chargé de l’Intérieur, tout en cumulant lui-même le poste de chef du gouvernement et le poste de ministre de l’Intérieur. Solution provisoire pour respecter le calendrier et le temps de trouver un ministre de l’Intérieur consensuel.

Mais là où Mehdi Jomâa a totalement bloqué, en refusant ce qu’on peut appeler un véritable racket, est cette épée de Damoclès qu’on a cherché à mettre au dessus de sa tête, celle du retrait de confiance de ses ministres avec la simple majorité, c'est-à-dire 50%+1. En clair, 109 députés pourraient à eux seuls décider du limogeage de l’un de ses ministres, l’empêchant ainsi de travailler comme il le veut.

La feuille de route établie par le dialogue national a bien souligné que la motion de censure doit être avec la majorité qualifiée (2/3). L’opposition a bien accepté de mettre de l’eau dans son vin en réduisant ce palier aux 3/5. Il se trouve que certains élus du CPR (parti présidentiel) ne veulent pas entendre parler de cela. Et on les voit ce matin sur les réseaux sociaux (Imed Daïmi et Samir Ben Amor) prétendre que c’est l’opposition qui insiste à bloquer la situation en refusant catégoriquement Lotfi Ben Jeddou.
Ceci est totalement faux, nous indiquent nos différentes sources. Houcine Abassi, Secrétaire Général de l’UGTT, confirme cela en évoquant cette question. Même Ennahdha rejette catégoriquement ces accusations. Ajmi Lourimi jure ses grands dieux que son parti n’a pas trahi la feuille de route.

Le véritable responsable du blocage d’hier soir est bel et bien identifié. On a cherché à mettre des bâtons dans les roues de Mehdi Jomâa avant même qu’il ne commence à travailler. Ce dernier a refusé catégoriquement ce racket et n’a pas hésité à dire non !

N.B.
26/01/2014 | 1
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