Dans une interview accordée à Express Fm ce 11 août, Sahbi Atig a lancé un appel, en apparence,  unificateur mais bâti sur un discours résolument diviseur.

En effet Sahbi Atig s’est joint aux appels à l’union nationale lancés par son parti tout en spécifiant que « nous sommes avec le dialogue et avec un gouvernement d’union nationale mais nous exigeons qu’il soit fait sur les bases de la légitimité du gouvernement, des pouvoirs publics et de la transition (…) Nous avons en face de nous une partie caduque qui veut tout démanteler, elle veut saboter la transition, elle ne veut pas qu’on arrive aux élections, ils veulent saboter la transition et la légitimité et il n’y a pas de dialogue avec ces gens là ».

Par ailleurs, Sahbi Atig continue son dénigrement de ceux qui demandent la dissolution de l’ANC et le remplacement de l’actuel gouvernement, en minimisant l'impact de la crise actuelle en Tunisie et en en désengageant la responsabilité d'Ennahdha.

Selon ses dires « ces gens là, n’ont pas de problème avec le gouvernement actuel, leur vrai problème est uniquement avec Ennahdha ». Sahbi Atig explique que désormais « la ligne à suivre, c'est d'empêcher ceux qui veulent faire empêcher la démocratie d'aboutir ». Il insiste que les allégations selon lesquelles le pays est en crise sur le plan sécuritaire et économique sont mensongères, se basant sur « les investissements, l’équilibre, la sécurité ». Il déclare « demandez-leur de vous donner les chiffres des investissements, du taux de croissance, du taux d’employabilité, du tourisme (…) ces allégations mensongères ne visent pas le gouvernement mais un parti politique (…) le citoyen se sent en sécurité, il travaille, la police travaille (…) les gens vont à la plage, circulent dans les rues, vont aux cafés, sortent le soir, consomment, il n’y a pas un endroit où les gens sont effrayés et ne sortent pas (…) tout va bien ».

Puis ajoute qu’« Ennahdha n'a aucun problème, on est ouverts à tous les dialogues ».