Elle a investi le podium prenant la relève à Rached Ghannouchi, pour témoigner, elle aussi son soutien à la manifestation pro-Ennahdha. Sihem Badi, ministre de la Femme et de l’Enfance, a pris la parole en s’adressant aux quelques milliers de personnes "venues défendre la légitimité en ce samedi 16 février, pour rappeler que l’avenue Habib Bourguiba (lieu de la manifestation) les a déjà réunis à l’époque de Ben Ali". Une époque, pendant laquelle, Sihem Badi et ses semblables, "c’est-à-dire les opposants à l’ancien régime, n’avaient pour seule arme qu’une forte volonté que personne ne pouvait détruire." Précision que Mme Badi a omise, elle était en France à l'époque. 

La ministre de la Femme a, également, souligné de vive gorge, que rien ne peut les menacer, elle et les membres du gouvernement, ni les intimider, ni encore leur faire peur, car ces pratiques, ils les ont connues à l’époque de Ben Ali, et ils s’en sont relevés. Elle a même déclaré que tant que le peuple les soutient sur tous les fronts, rien ne les fera reculer, puisque c’est le peuple qui protège la légitimité et la révolution.

Sihem Badi s’est même référée à un verset du Coran pour conforter ses dires en précisant qu’ils n’ont pas peur de former la minorité, car et toujours selon le verset en question, beaucoup de minorités ont fini par avoir le dessus sur la majorité. Et d’ajouter toute sa conviction qu’ils finiront par triompher, car c’est en cela que réside le triomphe de la révolution.

Na. B