alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 12:06
Dernières news
Tunisie - Rached Ghannouchi fait une apologie béate du Qatar et d'Al Jazeera
02/01/2013 | 1
min
Tunisie - Rached Ghannouchi fait une apologie béate du Qatar et d'Al Jazeera
{legende_image}

Dans une interview du leader d'Ennahdha au journal qatari "Al Arab" publiée en date du 31 décembre 2012, Rached Ghannouchi a dressé le bilan du parcours réalisé jusque-là par la Tunisie de l'après-révolution.

Pour commencer, M. Ghannouchi n'a pas manqué de faire l'éloge de l'Etat du Qatar qu'il qualifie de "partenaire principal" tant aux révolutions du "printemps arabe" que dans le processus de développement qui l'a suivi. Il a affirmé que "le Qatar propose des projets de développement et de construction qui poussent les économies des révolutions à davantage de progrès".

M. Ghannouchi n'a pas manqué non plus de vanter le mérite de la chaîne de télé qatarie, "Al Jazeera" qui, selon lui, "a joué un rôle primordial dans les révolutions, en dévoilant les systèmes répressifs du monde arabe et en donnant la parole aux opposants de ces régimes pour s'exprimer et critiquer".
Il a même précisé qu'Al Jazeera, avec sa couverture neutre des faits, a coupé avec les tabous et a ôté l'immunité des leaders arabes à qui on épargnait les critiques pendant des décennies. Il a ajouté : "J'ai toujours cru que le combat d'Al Jazeera contre les détenteurs du pouvoirs finirait avec la chute d'une des deux parties, et cela s'est effectivement soldé par la victoire d'Al Jazeera. Ce qui signifie une victoire des médias libres contre le "pôle noir". Ainsi, cette chaîne neutre, en levant le voile sur les leaders arabes, est devenue, de ce fait, un partenaire des révolutions".

Par ailleurs, Rached Ghannouchi a affirmé que l'économie tunisienne s'achemine vers le "rétablissement". Il a affirmé également que le but principal de la révolution, à savoir la liberté et la justice, est atteint. "Il n'y a plus de médias réprimés, ni de partis politiques interdits", a-t-il précisé.

Il a déclaré par la suite : "Il n'y a plus dans les prisons, des détenus jugés pour leurs idées ou à cause de leur opposition au régime comme c'était le cas à l'époque de Ben Ali".

Revenant sur le décès des deux détenus salafistes, grévistes de la faim, il a affirmé qu'une enquête est en cours afin de cerner les responsabilités, tout en affirmant ne pas craindre pour l'harmonie entre les deux pôles islamistes, à savoir les salafistes, d'un côté, et les modérés au pouvoir, de l'autre
Il a, dans ce contexte, assuré que la thèse accusant les islamistes d'exploiter les révolutions afin d'accéder au pouvoir est sans fondement. Il a ensuite rappelé le militantisme des islamistes, les sacrifices qu'ils ont consentis à travers l'histoire et a ajouté: "Ces accusations émanent d'un sentiment de jalousie et d'envie et constituent un dénigrement de la volonté du peuple ».

D.M
02/01/2013 | 1
min
Suivez-nous