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Octobre 2032, Il y a 20 ans naissaient les Réformateurs tunisiens
12/10/2012 | 1
min
Octobre 2032, Il y a 20 ans naissaient les Réformateurs tunisiens
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Par Abdelaziz Belkhodja*

Business News - 10 OCTOBRE 2032

La "Confédération", qui regroupe la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, est devenue aujourd’hui la seconde puissance mondiale après l'Inde. Mais beaucoup de jeunes aujourd’hui ne savent pas comment nous en sommes arrivés là.
Retour (vers le futur).
La COS 1 est devenue une grande puissance à la suite de plusieurs grands "contrats sociaux" lancés par les Réformateurs. Parmi ces contrats, le "solaract" qui a fait de notre Confédération le principal fournisseur d'énergie de l'Europe, et "l'agricultural act" qui, lui, a permis de fournir le monde en produits biologiques.
Mais l'accouchement de la Fédération n'a pas été facile. Il a fallu d'abord mettre fin au complot Wahhabite.
Celui-ci, entamé en octobre 2011, avait mis à contribution l'Afrique sub-saharienne pour phagocyter les 3 pays du Maghreb. Une année et demie plus tard, le complot était à un stade avancé lorsqu'en 2013, le raz de marée des Réformateurs tunisiens aux élections législatives puis présidentielles a permis de sauver in-extrémis la République.
Les Réformateurs avaient, à l'aide du tout puissant syndicat de la "Police Républicaine", réussi à stopper l'abominable plan de "l'Internationale wahhabite" qui avait infiltré d'abord le contre-espionnage, puis tous les services de sécurité tunisiens - dont l'armée républicaine - pour asseoir un Etat inféodé à l'Internationale wahhabite et destiné à lui servir de base pour soumettre l'Algérie, le Maroc puis le sud de l'Europe2 , dans un remake - diabolique cette fois - de l'épopée de Okba.
Le but était non seulement impérialiste mais aussi de sauvegarde des monarchies du Golfe qui voyaient d'un très mauvais œil l'émergence d'un courant pacifique, rassembleur3 et rénovateur de l'islam, initié par les formidables islamologues de l'Ecole tunisienne et qui risquait de détruire, à tout jamais, l'intégrisme usurpateur, destructeur et esclavagiste des Wahhabites.
La victoire des Réformateurs élimina en profondeur la menace archaïque et les dernières sectes intégristes ont été débusquées vers les années 2018 dans des grottes perdues des montagnes de l'Aurès, clin d'œil historico-géographique à la fameuse reine Kahéna qui, 15 siècles auparavant, avait donné bien du fil à retordre aux Arabes. Bizarrement, deux autres sectes ont été découvertes auprès des résidus wahhabites, l'une avait pour symbole une paire de lunettes et l'autre un poisson. Les membres de ces sectes, qui étaient les esclaves de la secte wahhabite, avaient cependant eux-mêmes un maître, ce que les anthropologues les plus réputés de la Confédération occidentale (du sud) n'ont toujours pas compris.

Aujourd'hui, alors que toute la communauté méditerranéenne libre4 fête le 20e anniversaire des Réformateurs, nous proposons à nos lecteurs de revenir sur ce qui a permis la réussite de ce formidable mouvement.

Le 10 octobre 2012, les Tunisiens avaient découvert, dans une vidéo et un enregistrement audio, les preuves absolues du complot des Wahhabites qui avaient d'ailleurs repris à leur compte la "politique des étapes"5 , mais cette fois-ci pour phagocyter l'Etat et en faire un satellite des terribles monarchies wahhabites.
A la suite de cette révélation qui les a stupéfiés, les Tunisiens ont compris que leur pays était en danger et que ceux6 qui se prévalaient le plus de la Révolution étaient ses principaux détracteurs.
L'Union sacrée des Réformateurs7 , que les Tunisiens appelaient de leurs vœux depuis longtemps, a pu alors se réaliser.
La crainte de perdre l'identité tunisienne joua pour beaucoup, mais ce sont les jeunes qui permirent de dépasser les clivages artificiels et de réaliser cette union. Jusque-là, ils ne se sentaient pas du tout concernés par une profusion de partis aussi inintéressants les uns que les autres et qui leur avaient confisqué leur révolution.
Devant ce danger, les jeunes ont fini par prendre la tête de ces partis en demandant à leurs "dirigeants historiques" de se réunir dans un "Comité des Sages", qui, à l'image de ceux existants dans leurs clubs de football, permettaient à des dirigeants d'un autre âge de jouir de leurs besoins des honneurs sans influer sur des nécessités de gestion qui n'étaient plus à leur portée.
Le passage à l’avant-scène des jeunes a permis aux Réformateurs de déclencher une machine électorale exceptionnelle reposant sur un programme de société fiable, lui-même basé sur les exigences de premières nécessités : liberté, éducation, discipline, travail. La formidable créativité des jeunes leur a permis de sauver le pays des puissances étrangères et de le mettre sur les rails d'un véritable développement excluant la corruption et tous ses maux.
Les jeunes se sont tournés vers les régions délaissées du pays pour implanter de nouvelles élites, ce qui a permis au pays de se développer de façon harmonieuse.
Toute la jeunesse maghrébine a participé à ce nouveau rayonnement économique et culturel et la Confédération s'est ouverte, permettant ainsi à ces nouvelles générations de décoller économiquement grâce à un marché de cent millions d'habitants.
Seule ombre au tableau : les querelles dans le « Comité des Sages » n'ont toujours pas cessé.

 

 

1C.O.S. (Confédération Occidentale du Sud)

2 En infiltrant les supporters des grands clubs européens et les banlieues.

3Le courant des "Coraniques" qui considérait les différences entre communautés comme culturelles et non religieuses.

4Les visas ont été complètement éliminés depuis la chute des wahabite qui a marqué la fin du terrorisme international.

5Clin d'œil au libérateur de la Tunisie moderne.

6Une sombre coalition dénommée la « Troika », mais dont l’histoire n’a rien retenu, d’où notre manque d’informations.

7 Qui étaient alors présents dans tous les partis, mêmes les partis islamistes.




*Abdelaziz Belkhodja est écrivain et homme politique.

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