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Rached Ghannouchi: « L'argument idéologique a été utilisé afin de créer une contre-révolution »

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Concernant les derniers événements en date, Rached Ghannouchi privilégie la théorie du complot et affirme que ce sont « des anciens membres du RCD dissous qui souhaiteraient plonger le pays dans le chaos et créer une contre-révolution ».
Lors d’une conférence de presse organisée, aujourd’hui mercredi 13 juin 2012, au local d’Ennahdha à la Cité Ettahrir, Rached Ghannouchi, leader du Mouvement, tient un discours qu’il veut optimiste en martelant que « la Tunisie va bien » et que le couvre-feu, instauré hier n’est qu’une « mesure temporaire ».
Il justifie le choix du local par « la grande popularité d’Ennahdha dans les quartiers populaires des Cités Ettahrir, Ettadhamon et Ibn Khaldoun ». Des quartiers qu’il qualifie de « berceau de la révolution » rassemblant, de ce fait, des « révolutionnaires » et des « nahdhaouis ».
Rached Ghannouchi a également appelé les citoyens à se protéger eux-mêmes en recréant « des comités de défense du quartier », afin de pallier le manque de sécurité et l’inefficacité « temporaire » des forces de l’ordre. Et d’ajouter « nous gardons confiance en nos forces de l’ordre et un climat de sécurité sera rétabli sous peu ».
Selon ses dires, les derniers actes de violence ont éclaté suite à une exposition d’œuvres « provocatrices » et « contraires à l’Islam », réalisées par des extrémistes laïcs et ayant heurté les sentiments des croyants. En affirmant avoir personnellement vu les œuvres en question, il admet qu’une campagne de diffamation a été orchestrée sur le net afin de « mettre de l’huile sur le feu » mais que certaines, telles que la représentation des femmes lapidées, le tableau de la femme au couscous et la représentation de « Sobhan Allah » avec des insectes, sont une « atteinte à l’Islam ».
Ghannouchi affirme que « d’autres parties (contrebandiers d’alcool, délinquants, dealers, etc.) se sont joints aux manifestants salafistes et sont responsables des actes de vandalisme et de délinquance qui ont secoué le pays. Ces parties sont, selon ses dires, « manipulées par d’anciens cadres du RCD qui ont exploité le prétexte de « l’atteinte au sacré » afin de faire croire à une guerre idéologique et créer une contre-révolution ».
Une contre-révolution qui n’aurait pas eu pour déclencheur les événements du palais Abdellia mais qui a commencé bien avant affirme-t-il, tout en citant bien l’exemple de Jalel Brik qui a publié, il y’a quelques semaines, sur la toile « des messages au contenu blasphématoire et préjudiciable aux sentiments des Tunisiens ».
Au sujet des salafistes, Rached Ghannouchi affirme que l’attitude à adopter reste « le dialogue, tant qu’ils n’ont pas violé la loi » et que « nous devons leur laisser une chance de se modérer, à l’instar du parti Ennahdha qui a été assez extrémiste à ses débuts », reconnaît-il, mais qui a bénéficié de l’influence de la société tunisienne.
Il qualifie Aymen Dhaouahiri, N°1 d’Al Qaïda de « catastrophe pour l’Islam et les musulmans » et soutient le fait que ses déclarations n’ont eu aucune influence sur les derniers événements dans le pays en ajoutant qu’ils constitueraient une preuve qu’Ennahdha « n’a rien à voir avec les branches extrémistes d’Al Qaïda ».
Rached Ghannouchi appelle également à une « grande manifestation », vendredi 15 juin, pour « soutenir la révolution ».
Synda TAJINE
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