C’est fait. Hier, mercredi 30 mai à Arusha « (Tanzanie), Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a été plébiscité meilleur Gouverneur de Banque Centrale du continent africain de l’année 2012. Le Tunisien succède ainsi au Nigérian Mallam Sanusi Lamido Sanus (2011).
Nul n’est prophète en son pays et ironie du sort, quasiment au même moment, le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali laissait entendre qu’il n'excluait pas le limogeage de M. Nabli et mettait en doute, à demi-mot, la valeur de ce titre continental.

Ce titre a été remis au cours d’une cérémonie tenue en marge des assemblées annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), parraine de la manifestation « African Banker Awards » organisée annuellement par le Groupe IC Publications. Quelque 500 personnes étaient présentes, essentiellement des décideurs du monde des finances et les représentants des institutions internationales (représentants de grandes banques africaines, d’institutions financières, de banques d'investissement internationales, de groupes de private equity, d'organisations intergouvernementales, des responsables gouvernementaux, ministres, gouverneurs de banques centrales, diplomates, chefs d'entreprise africains, universitaires et des représentants de la presse internationale).

Selon des sources sur place, M. Nabli a estimé que cette consécration «dépasse sa propre personne et récompense la Tunisie post-révolution qui œuvre à réussir la deuxième phase de transition ». Et de préciser qu’il s’agit d’une reconnaissance du « travail accompli par la BCT et par l’ensemble du secteur bancaire qui a continué à assurer des concours à l’économie tout en préservant les systèmes de paiement».
M. Nabli a fait savoir qu’un « travail de fonds s’étalant sur le court et le moyen terme » a été entamé. Ce travail vise la restructuration et la modernisation du « secteur bancaire tunisien » et ce « dans le but de le hisser au niveau des standards internationaux ».

Interrogé sur ce travail, une source bien informée à la BCT nous a précisé « qu’un travail de restructuration été entamée depuis une année et dont la note une circulaire aux établissements de crédit n° 2011 -06 relative au renforcement des règles de bonne gouvernance dans les établissements de crédit constitue la partie émergeante de l’iceberg ».

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