Abdelfattah Mourou a appelé les jeunes islamistes à la modération, à la tolérance et à l’humilité et à ne pas refaire les fautes du régime précédent et d’accepter les minorités et ceux qui ne partagent pas les même avis, lundi 13 février 2012, dans une émission de la Watania 1. «Ne pensez pas que ce que vous croyez est la seule position pour la compréhension de l’Islam. Le Coran admet plusieurs lectures. Le Prophète, lorsqu’il avait le choix, a toujours choisi celui le plus facile», a-t-il précisé, soulignant que l’Islam n’a jamais réprimé les gens et le Prophète n’a jamais fait de mal à personne même pas à ceux qui étaient la cause de la mort de sa fille.

En effet, et en réaction à la visite de Wajdi Ghenim, qui donne une série de conférences à travers le pays, M. Mourou a expliqué que la vision du prêcheur concerne la réalité qu’il vit dans son pays et non pas celle de la Tunisie. Pour M. Ghenim, la démocratie est prohibée par l’Islam.
Pour Abdelfattah Mourou, la démocratie n’est pas contraire à l’islam car ce n’est pas une religion. «L’Islam a apporté les lois et la démocratie estun mécanisme pour traiter la réalité et pour trouver une solution aux problèmes des gens», a-t-il expliqué. Il s’est référé à des versets coraniques et à la Sunna concernant la «Choura» pour démontrer que la démocratie n’est pas prohibée et que l’Islam favorise la majorité.

Il a rappelé aux 10 mille personnes qui ont assisté aux conférences de Wajdi Ghenim et d’Amrou Khaled qu’en Tunisie nous avions la Zitouna qui a ses «savants» auxquels elles peuvent se référer. Concernant la façon de s’habiller de certains qui disent que c’est ce que portait le Prophète et qui ne portent pas les habits traditionnels tunisiens, il a expliqué que ces habits étaient à la mode afghane et que le Prophète ne portait pas «un manteau au-dessus d’une "jebba" blanche et des baskets aux pieds».