Après le lancement à Tunis de leur projet de «grand parti centriste», PDP, Afek Tounes, Parti républicain et autres mouvements indépendants étaient hier, dimanche, à Sfax pour faire campagne. Un bon millier de citoyens ont répondu à l’appel et étaient attentifs aux éclaircissements concernant cette initiative.
Connaissance du terrain oblige, ce fut à Slaheddine Zahaf, député à la Constituante et chef de file de «la voix de l’indépendant», qu’a échu l’honneur d’ouvrir ce Meeting. L’ex-président du Club sportif sfaxien, club phare de la région, a insisté sur le fait que «cette initiative est une réponse au besoin évident d’édifier un grand parti centriste, traduisant les aspirations du citoyen tunisien modéré, et socle indispensable d’un Etat démocratique, rassembleur et moderne».
Lui emboitant le pas, Maya Jribi, la Secrétaire générale du PDP, a indiqué que «cette dynamique vise à dépasser l’état d’émiettement qui a caractérisé la scène politique tunisienne juste après la révolution du 14 janvier». Elle a regretté que «les expressions politiques de plus de 1.400.000 voix, plus de 30 % des votes exprimés, ne sont pas présentes à la Constituante» et précisé que «cette expérience va permettre de mieux équilibrer la scène politique, en offrant aux Tunisiens une expression qui reflète le modèle sociétal préféré d’une bonne partie parmi eux».
De son côté, Yassine Brahim, directeur exécutif d’Afek Tounes et ex-ministre aux gouvernements de Béji Caïd Essebsi et Mohamed Ghannouchi, a souligné que «la révolution tunisienne est encore dans ses débuts» et que «sa réussite est tributaire en cette étape de la rédaction d’une Constitution démocratique et progressiste, préservant les acquis de la société».
Ce grand parti va permettre, selon Yassine Brahim, de «relever les défis de l’étape et de proposer des solutions politiques, sociales et économiques aux problèmes auxquels la Tunisie est confrontée».
Prenant lui aussi la parole à ce meeting, Saïd Aïdi, ex-ministre de l’emploi, a insisté sur le fait que «son engagement avec cette expérience découle de sa conviction que la réussite de la révolution tunisienne nécessite la contribution de toutes les compétences, en vue d’optimiser les richesses humaines et matérielles de ce peuple, afin de parvenir à édifier cette société tolérante, équilibrée et démocratique».
Le meeting de Sfax des «centristes» fait partie d’un programme régional qui les mènera dans la majorité des régions de la République, durant les mois de janvier et de février, afin d’expliquer les fondements de ce front-fusion et de préparer le congrès unificateur des 17, 18 et 19 mars 2012.