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Tunisie – Des indépendants proposent un referendum sur la constitution le 17 décembre 2012 et une présidentielle le 14 janvier 2013
24/09/2011 | 1
min
Tunisie – Des indépendants proposent un referendum sur la constitution le 17 décembre 2012 et une présidentielle le 14 janvier 2013
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Avec plus de 600 listes présentées pour les élections de la Constituante du 23 octobre, le poids des Indépendants prend de l’ampleur. Une donne que les partis devraient prendre en considération et agir en conséquence.
Pour certains indépendants, l’objectif politique, en l’occurrence l’obtention de sièges à la Constituante, n’est pas une fin en soi, mais ils se déclarent comme étant les gardes fous de la démocratie et de la liberté du peuple tunisien. Ils se voient comme le porte parole de la population. C’est, en tout cas, le message transmis par trois têtes de listes indépendantes : Sadok Belaid, tête de liste de Kafaa à Ben Arous, Jawher Ben Mbarek, tête de la liste Doustourna à la circonscription de Tunis 2 et Souhir Fourati, tête de liste Doustourna à Sfax 1.

En effet, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 23 septembre 2011 à Tunis, les trois indépendants ont voulu exposer leurs visions concernant la situation actuelle ainsi que leur avis sur les élections.
Ces indépendants proposent une feuille de route, dénoncent les moyens de financement des partis et s’élèvent surtout contre le fait qu’ils soient négligés et délaissés de la scène politique.
Ils proposent, tout d’abord, un referendum, le 17 décembre 2012, pour l’approbation de la Constitution après son élaboration par les membres de la Constituante, puis si la réponse du peuple est positive, alors il y aura une élection présidentielle, le 14 janvier 2013. Le choix des dates n’est pas anodin, puisque, comme insiste à le mentionner Jawher Ben Mbarek, c’est là où réside toute la symbolique à savoir, respectivement, l’étincelle qui a déclenché le processus contestataire avec la tentative de suicide de Mohamed Bouazizi et l’aboutissement de la Révolution.

D’autre part, les indépendants n’ont pas manqué de dénoncer le caractère sectaire de « la déclaration du processus transitoire. » En effet, cette dernière a été discutée uniquement par Yadh Ben Achour et onze partis oubliant toutes les autres composantes de la société tunisienne.
Cette déclaration, selon eux, ne prône pas une démarche concrète pour la validation de la constitution. Elle a, plutôt, été une sorte d’issue pour certains partis afin de dépasser une situation de blocage. Les trois indépendants déclarent être les seuls à proposer concrètement des dates. Contrairement aux autres partis qui, excepté une rare minorité, ne proposent que des généralités et des promesses qui relèveraient du miracle.

En ce qui concerne la question relative à la publicité politique, les trois indépendants dénoncent le manque de clarté flagrant qui permet, selon eux aujourd’hui encore, des tentatives d’achat de voix d’électeurs. Ils dénoncent les pratiques de certains partis qui seraient manifestement proches de celles du défunt RCD. Il faudrait donc un contrôle du financement des partis et de tout cet argent leur permettant de faire leur publicité. Les indépendants déclarent que, comparés aux partis politiques, leurs ressources à eux restent très limitées.
En effet, la loi relative aux financements des élections permet aux partis d’utiliser trois fois le montant du financement public accordé, pour leur campagne électorale, sans toutefois préciser la nature exacte et la provenance des fonds en question. Ils dénoncent, par la même occasion, le fait que la loi votée dernièrement demeure sans suite concrète sur le terrain. Une transparence des campagnes publicitaires devrait, dans ce sens, aider à mieux contrôler les financements des partis.

En conclusion, les indépendants présents ont mis en avant trois revendications. Tout d’abord, ils prônent une protection accrue de la société civile tout en consolidant le rôle des indépendants et en garantissant leurs libertés puisqu’ils représentent, en quelque sorte, les gardes fous de la démocratie.
Ils se montrent tout à fait ouverts et partisans d’une discussion entre tous les indépendants afin de se mettre d’accord sur certains points et aussi pour consolider leurs liens et unifier leurs visions. Autrement dit, il s’agit d’un appel aux autres indépendants en vue de former une éventuelle coalition qui aura, ainsi plus de poids à tous les niveaux. Cette idée est, selon eux, une première étape en vue du bon déroulement du processus démocratique.
Et enfin le fait de présenter des dates et de proposer un calendrier concret oblige les élus à la Constituante à s’engager devant le peuple et à honorer ces échéances.

Pour prouver qu’ils se démarquent de la plupart des partis, les indépendants ont élaboré un projet de constitution sous le nom de Doustourna, consultable sur le site web : www.doustourna.org et sont présents sur Facebook sur la page « pensons notre constitution ».
24/09/2011 | 1
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