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Justice militaire : Meurtres, agressions et vols commis par Ben Ali et 43 autres accusés

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Lors du 27ème rendez-vous de la cellule d’information du Premier ministère en date du 13 septembre 2011, le ministère de la Défense Nationale s’est fait représenter par le colonel major Marouene Bouguerra dans l’objectif de faire un peu plus de lumière sur les affaires en cours, instruites par la justice militaire et relatives aux meurtres commis pendant la révolution.
Le colonel major a affirmé que ces affaires impliquent l’ancien président, deux de ses anciens ministres de l’Intérieur et plusieurs agents de sécurité et autres. Pour le tribunal du Kef, le nombre total est de 23 personnes accusés d’avoir donné l’ordre de tirer ou d’avoir perpétré des meurtres à Thala et à Kasserine. Ces affaires passeront devant le juge militaire au cours de la semaine prochaine.
D’autre part, les investigations sur les victimes des armes à feu pendant la période du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011, ont été clôturées. Les affaires, au nombre de 132 au départ, ont été rassemblées en une seule affaire inculpant Ben Ali, ses ministres de l’Intérieur et nombre de ses haut fonctionnaires des forces de l’ordre, au nombre total de 43 accusés.
Les investigations ont conduit au recensement de 42 martyrs sur le Grand Tunis, Bizerte, Zaghouan et Nabeul. Un seul décès est dû à l’usage de bombes lacrymogènes. Les 41 autres victimes ont été tuées par balle réelles. Le colonel major Bouguerra a également précisé que l’enquête menée a dénombré quelques 97 blessés par balles, dont certains sont encore souffrants ou portant des blessures invalidantes.
Une autre affaire a été citée en exemple, celle de Degueche, étant du ressort du tribunal militaire de Sfax. Cette affaire consiste en la poursuite d’un officier de police qui a délibérément usé de son arme à feu contre les manifestants pour tuer trois martyrs et blesser gravement un autre. Cet officier, bien que toujours sur le territoire tunisien, est en fuite et n’a pas encore été arrêté, malgré les 4 mandats d’arrêts lancés à son encontre.
Par ailleurs, le représentant du tribunal militaire a traité du volet des affaires de corruption et de malversations ayant touché des biens de l’armée nationale et relevant donc du ressort du même tribunal. Ben Ali et ses proches sont accusés d’abus de biens de l’armée avec l’achat du terrain à Sidi Dhrif, propriété de l’armée à des sommes dérisoires, la construction du palais d’Hammamet et l’achat du yacht présidentiel, le tout aux frais du ministère de la Défense. En outre, des frais médicaux totalisant la somme de 758000 Dinars représentant des soins et des prestations ont été offerts à des proches de l’ancien président au détriment de la caisse de l’hôpital militaire.
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